Dire que l’actualité de cette semaine a été riche est un euphémisme. Que s’est-il passé dans l’enseignement supérieur français ? Que se passe-t-il en ce moment même ?
De l’augmentation du montant de la bourse en passant par des distributions alimentaires sous fond de manifestations qui ont poussé le gouvernement à suspendre temporairement l’obligation du Service national universel… Accrochez-vous, c’est votre récapitulatif du vendredi !
SNU repoussé, réforme de la bourse : des annonces en série sur fond de contestation
Le SNU ne sera pas obligatoire. En effet, le journal l’Opinion a informé mercredi matin que le Service national universel ne sera finalement pas imposé aux jeunes de 16 ans, du moins pour l’instant. « Ce recul s’explique par la volonté de l’exécutif de ne pas jeter de l’huile sur le feu en pleine crise politique et sociale, notamment dans la jeunesse », explique le quotidien. Pour autant, Sarah El Haïry, secrétaire d’État, chargée de la jeunesse et du SNU, a affirmé à Ouest France que rien n’est tranché pour le moment.
Ce mardi 28 mars, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, a annoncé une aide d’urgence de 2 millions d’euros en faveur des 33 écoles supérieures d’art territoriales françaises.
En parlant de millions, le MESR (Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) en a débloqué 500 pour revaloriser la bourse et augmenter le nombre de bénéficiaires. Ce mercredi à 14 h, Sylvie Retailleau, ministre de l’ESR, a annoncé que tous les étudiants boursiers percevront 37 € de plus par mois dès la rentrée 2023.
L’UNEF (Union nationale des étudiants de France) parle d’une première victoire, mais a annoncé « ne pas être dupe ». Elle demande une refonte structurelle du système de bourses, une allocation autonomie de 1 102 € mensuels, ainsi que le retrait de la réforme des retraites. Le syndicat étudiant appelle à la manifestation le 6 avril prochain sur tous les campus de France. Même son de cloche pour l’Alternative, union syndicale étudiante.
Ce n’est qu’une victoire d’étape, il faut amplifier la mobilisation pour arracher l’allocation d’autonomie et faire battre en retrait le gouvernement sur la réforme des retraites ! pic.twitter.com/ffe0PsWJcy
— UNEF (@UNEF) March 29, 2023
Le syndicat a organisé ce mercredi une distribution alimentaire à proximité de l’Assemblée nationale, afin d’alerter les députés sur l’état de précarité des étudiants. Au milieu des centaines d’étudiants, une dizaine d’élus de la République se sont déplacés.
Sophie Taillé-Polian, vice-présidente du groupe Écologiste et Jean-Claude Raux, ont présenté les grandes lignes de leur proposition de loi : « Protéger la jeunesse de la précarité par la solidarité intergénérationnelle », co-signée par la Nupes. Elle prévoit que le RSA soit étendu aux jeunes âgés de 18 à 24 ans et également de multiplier par quatre le budget dédié aux bourses étudiantes.
Universités et lycées à l’arrêt : la mobilisation continue
L’Université Paul-Valéry Montpellier 3 est bloquée jusqu’à nouvel ordre. L’Assemblée générale de celle-ci a voté un blocus illimité, apprend-on dans un tweet. « Les revendications étudiantes se multiplient, la lutte s’étend ». Le compte de l’établissement révèle que l’antenne du Guesclin (Béziers) et le site Saint-Charles (Montpellier) sont eux aussi entrés dans la mobilisation. Tous les sites de l’université sont donc clos. Le campus de l’université de Bordeaux est également bloqué depuis une dizaine de jours.
Toute la semaine, des milliers de lycéens se sont mobilisés sur l’ensemble du territoire. On peut citer le lycée Joliot-Curie à Rennes depuis jeudi. Aujourd’hui, c’était aussi le cas des établissements de la région parisienne, comme le lycée Blaise Cendrars à Sevran ou encore le lycée La Bruyère à Versailles.
Nouveau blocus en cours au lycée Blaise Cendrars de #Sevran ! La jeunesse continue de se mobiliser contre la réforme des retraites , le 49-3 , le nouveau bac et ParcourSup . @tpamz@stylos_les@RevPermanente@snesfsu93@Clem_Autain@RevPermanente@ManesNadel@LouisBoyardpic.twitter.com/BeJlrBwkde
— Clément Bernard (@Clem_Bernard_21) March 31, 2023
Comment se sentent les femmes dans les études supérieures ?
Trouver un bachelor, c’est trouver le bonheur ? L’enquête HappyIndex®AtSchool réalisée auprès de 16 427 femmes a dévoilé les écoles qui répondent le mieux aux aspirations des jeunes femmes et qui prennent le mieux en charge leur préparation à la vie active. En 2023, 7 étudiantes sur 10 se disent satisfaites de leur expérience en études supérieures. 80,3 % des étudiantes les plus heureuses sont inscrites dans un bachelor, 78,3 % en écoles de commerce et 78,1 % dans un PGE (Programme Grande École).
Globalement, elles restent moins satisfaites que les hommes (écarts de -6 pts), sauf dans les écoles d’ingénieurs où cet écart est réduit à deux points seulement. Mais il faut souligner que la gent féminine est beaucoup moins représentée dans ce type d’établissements.
©ChooseMyCompany
C’est justement pour les amener à se rapprocher de ces métiers que l’association Elles bougent organise des événements sur tout le territoire le 6 avril prochain. L’objectif est de faire découvrir aux jeunes filles les métiers du numérique dans les secteurs industriels. Au programme : 65 événements dans 13 régions et 25 actions en Île-de-France pour permettre aux collégiennes, lycéennes et étudiantes de se familiariser à ces professions.
En bref
L’Université de Strasbourg organise une journée de dépistage des infections sexuellement transmissibles le mardi 4 avril de 10 h à 16 h, dans ses locaux du 6 rue de Palerme.
Vous êtes lycéen et vous préparez votre future vie d’étudiant ? Les demandes de bourses et logements étudiant sont ouvertes depuis ce jeudi pour la rentrée 2023-2024. À noter que 4 euros de frais de dossier sont à régler au moment de votre demande ou ultérieurement.
N’oubliez pas : vous avez jusqu’au jeudi 6 avril pour confirmer vos vœux et renseigner vos préférences dans Parcoursup® !
