Face aux défis climatiques, sociétaux ou encore technologiques qui attendent les étudiants et les futures générations, l’EDHEC passe à l’action. L’école de commerce veut « radicaliser son impact », pour servir les objectifs de développement durable (ODD) fixés par l’ONU pour 2050 et accompagner ses étudiants dans un monde en transition. Ce jeudi 13 juin, l’établissement a dévoilé son plan stratégique pour 2024-2028.
Baptisé « génération 2050 », ce plan a pour ambition de donner aux étudiants les outils pour « réinventer les modèles d’entreprises au service du bien commun et instaurer une finance durable », résume Emmanuel Métais, directeur de l’EDHEC. Au menu : « favoriser la recherche à impact au sein de l’école et encourager l’engagement social des étudiants ». On fait le point sur les principaux axes de ce plan, qui représentent un investissement de 270 millions d’euros.
Former des citoyens engagés « dans la société et dans l’entreprise »
L’EDHEC mise sur trois axes pour mener à bien son plan. D’abord, la mise en place d’un centre de recherche « net positive business », pour apprendre aux étudiants à bien comprendre le fonctionnement et le développement des entreprises à impact. « On va travailler avec des chercheurs, en accueillir dans nos incubateurs, comme à la station F, à Paris, pour créer des entreprises à impact », avance Benoît Arnaud, le directeur des programmes.
Le deuxième axe repose sur la formation de tous les étudiants aux transitions. Dès septembre 2024, l’école va proposer de nouveaux contenus dans ses programmes et lancer de nouveaux parcours comme un master en finance du climat ou un master en développement durable par exemple.
Dans cette optique, l’EDHEC veut développer l’esprit critique et de collaboration de ses élèves, en proposant un « parcours étudiant flexible ». 20% du programme sera consacré à des séminaires, des immersions et apprentissages innovants ou encore à des projets concrets à impact dans l’éducation ou le social, explique Benoît Arnaud. « L’idée est d’obliger les jeunes à mettre les mains dans le cambouis », selon lui. Autant de moyens pour former des citoyens « engagés dans la société et l’entreprise », souligne Anne Zuccarelli, directrice de l’expérience étudiante.
| Objectifs de l’EDHEC en chiffres pour 2028 : - 100 profs et 100 membres du staffs recrutés - 12 300 élèves sur les campus de Lille et de Nice et à l’international - 270 millions d’euros investis notamment pour le centre de recherche net positive business (20 millions d’euros) ; l’école de la finance climatique et le développement des campus (115 millions d’euros) |
Enfin, le dernier axe du plan stratégique de l’EDHEC vise à « instaurer définitivement la finance verte », poursuit Emmanuel Métais. « La finance est une marque de fabrique de l’EDHEC », rappelle-t-il. Pour ce faire, l’établissement va lancer une école de la finance climatique. Elle vise à « massifier » les enseignements en la matière. « On veut que tous nos étudiants soient formés aux bons usages de la finance climatique », insiste Emmanuel Métais.
1 jeune sur 5 a déjà changé d’emploi pour des raisons écologiques
Une feuille de route pédagogique dans l’air du temps, qui regroupe des thématiques auxquelles s’attèlent d’autres acteurs du supérieur, comme le réseau Sciences Po ou Neoma, et qui répondent aux attentes des jeunes, insiste l’EDHEC. « On voudrait, en 2028, que 100% de nos diplômés estiment avoir un job à impact », conclut le directeur.
