Une précarité qui se ressent jusque dans l’assiette. Alors que près d’un étudiant sur deux dit avoir déjà sacrifié un repas faute de moyens, se nourrir normalement et pas cher peut vite apparaître comme un parcours du combattant. Pourtant, des astuces et bons plans existent pour manger sainement et sans se ruiner.
Planifier ses menus à l’avance
Tout d’abord, cuisiner soi-même revient bien moins cher que d’acheter des repas industriels préparés. Pour réduire vos frais, vous pouvez dès lors planifier vos menus, ce qui vous permettra d’établir un budget précis et d’éviter les dépenses superflues. Cette solution requiert toutefois un minimum d’organisation et d’adopter certains réflexes.
Privilégier des plats à décliner sur la semaine
Pour vos choix culinaires, n’hésitez pas à opter pour une “base alimentaire” commune à plusieurs plats. Cela vous fera gagner du temps, car vous pourrez cuisiner en avance plusieurs repas, et de l’argent, car préparer de grandes quantités est moins onéreux. Les pâtes du lundi soir serviront ainsi pour le gratin du mardi midi ; les lentilles du mercredi pourront être utilisées dans la salade composée du jeudi, et ainsi de suite.
La technologie à la rescousse
Si vous n’avez pas d’inspiration ni de talent particulier pour la cuisine, ne désespérez pas : plusieurs applis mobiles proposent des recettes simples et pas chères, à partir de ce que vous avez dans votre garde-manger. Pour en citer quelques-unes : Save Eat, Frigo Magic ou encore Jow.
Sur Instagram, de nombreux comptes sont aussi utiles pour dénicher des recettes à prix mini et des bons plans pour faire ses courses, comme celui “grimpe.fr”, suivi par plus de 94.000 personnes. Le compte “1repas1euro” propose, lui, du batch Cooking, qui consiste à cuisiner en une session de deux heures pour toute la semaine.
Repérer où acheter des bons produits pas chers
Cuisiner soi-même c’est une chose. Mais encore faut-il trouver les ingrédients qui correspondent à votre budget. Plusieurs organisations, associations et appli permettent d’acheter moins cher.
Les épiceries solidaires et les Amap
Depuis quelques années, les épiceries solidaires et les Amap (associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) tiennent des permanences sur les campus des universités, et dans toutes les villes de France. Elles proposent des produits alimentaires locaux et responsables (panier de fruits et légumes et produits de la ferme pour les Amap) et du quotidien à moindre prix.
Pour des produits frais et moins chers, vous pouvez aussi vous rendre à la fin des marchés. Les commerçants bradent facilement leurs invendus du jour.
Les paniers anti-gaspi en supermarchés
En plus du panier anti-inflation (qui propose une centaine de produits du quotidien aux prix plafonnés par le gouvernement), il est possible d’acheter moins cher en grande surface avec les paniers anti-gaspi. Ceux-ci proposent des produits alimentaires dont la date de péremption approche et peuvent être vendus jusqu’à deux fois moins cher.
Les banques alimentaires
Le Secours populaire, les restos du cœur ou encore les centres communaux d’action sociale aident les étudiants en situation de grande précarité en distribuant des repas et aliments gratuitement.
La technologie à la rescousse (bis)
Plusieurs applications mobiles proposent aux utilisateurs de récupérer les invendus des commerçants ou des restaurateurs, ou leurs produits qui vont se périmer bientôt. Ceux-ci sont donnés, ou vendus à prix très réduits. C’est ce que propose Too good to go, Phoenix ou encore Karma.
Je viens de testé @TooGoodToGo_Fr j’ai eu tout ça pour 3,99€ à Franprix. pic.twitter.com/aAOM9SqY4T
— 𝕵𝖔𝖍𝖓 𝕿𝖊𝖗𝖗𝖎𝖇𝖑𝖊 (@LuzaagaalJohn) June 21, 2023
La restauration universitaire
Les jours où vous manquez de temps, vous pouvez toujours manger à prix réduit, en privilégiant les restaurants universitaires si vous le pouvez. Ouvert à tous les étudiants, boursiers ou non, le Crous propose ainsi un repas complet à 3,30 euros pour les non-boursiers et à 1 euro pour les non boursiers et les étudiants en situation de précarité.
