À l’initiative du fonds de dotation de la mutuelle HEYME dédiée aux étudiants et jeunes — le Lab HEYME — une enquête a été réalisée en janvier 2024 sur la santé des jeunes femmes. Les réponses collectées par Opinion Way, sur un échantillon de 1001 élèves, étudiantes et salariées, âgées de 14 à 28 ans, sont majoritairement positives.
Santé physique et mentale, accès aux soins, menstruations, alimentation ou encore addictions : l’étude passe tous les thèmes sanitaires en revue. Décryptage.
8 femmes sur 10 déclarent être en bonne santé
81 % des femmes sondées estiment être en bonne santé. Pour appuyer leurs dires, elles se rendent chez des professionnels de santé.
La quasi-totalité de l’échantillon — 98 % — indique avoir déjà consulté au moins une fois un médecin généraliste. Il est suivi de près par le dentiste avec 97 % des femmes interrogées qui lui ont déjà rendu visite. Viennent ensuite l’ophtalmologiste (85 %), le gynécologue (60 %) et le dermatologue (56 %).
D’ailleurs, les chiffres révèlent que les 25-28 ans consultent plus fréquemment les professionnels de santé que leurs cadettes. Cette propension est certainement due à une « prise de conscience de sa santé » qui survient en grandissant. Elle peut également être due à une meilleure situation financière qui facilite l’accès aux soins.
Dans le détail, 32 % des jeunes femmes confient avoir été dans l’obligation de renoncer à une consultation au cours des 12 derniers mois. Parmi les causes : les délais de rendez-vous et les coûts de consultation. La précarité étudiante se dresse sans doute comme un obstacle à la consultation de plusieurs professionnels de santé.
Une « disparité de ressentis » entre état de santé général et santé mentale
L’étude met aussi en lumière une « disparité de ressentis entre l’état de santé général et l’état de santé mentale ». En effet, les sondées sont légèrement moins nombreuses à se déclarer en excellente ou bonne santé mentale : 69 %.
Elles sont d’ailleurs plusieurs à avoir au moins une fois consulté un psychologue ou un psychiatre, qu’elles soient en bonne santé mentale ou non : 40 %.
Des habitudes de consommation plus ou moins saines
4 jeunes femmes sur 10 indiquent « faire attention à avoir une alimentation variée et équilibrée ». Si le chiffre semble faible, l’étude souligne que 80 % des sondées n’ont pas eu recours à un régime dans le but de perdre du poids. L’étude décrypte là un « comportement sain et rassurant vis-à-vis de l’alimentation ».
Quant aux produits illicites, près de 8 femmes sur 10 déclarent ne jamais en avoir consommé. Par ailleurs, dans le cas où il y a consommation, l’enquête observe une « consommation qui reste festive et non pas pour compenser un état psychologique ».
Pour l’alcool, 1 jeune femme sur 2 confie consommer principalement pour « relâcher la pression, décompresser ». Plus généralement, 64 % des sondées déclarent avoir consommé des boissons alcoolisées au cours des 12 derniers mois. Elles sont 22 % à boire de manière hebdomadaire.
Du côté de la consommation de tabac, l’étude identifie 10 % de fumeuses régulières, ainsi que des pratiques qui augmentent avec l’âge.
Les écrans font également partie des habitudes de consommation. Peut-être trop : 65 % des jeunes femmes estiment passer trop de temps face à ceux-ci. Dans le détail, elles sont 40 % à y consacrer entre 2 et 4 heures quotidiennes. Elles sont 53 % à y passer plus de 4 heures par jour.
Les menstruations : « toutes les jeunes femmes ressentent au moins 1 symptôme »
Impossible de faire l’autruche face aux menstrues. En effet, 97 % des jeunes femmes qui ont leurs règles déclarent en ressentir des symptômes, qu’elles le vivent bien ou non. Par ailleurs, 3 sondées sur 10 indiquent mal vivre leurs règles.
Parmi les principaux symptômes identifiés : les douleurs abdominales (pour 73 % des femmes), la fatigue (67 %) et un changement d’humeur (53 %).
Ces gènes et douleurs leur mènent la vie dure. 47 % du panel a déjà été absent de l’école à cause de ses menstruations. Si l’on se concentre sur la part des sondées qui déclarent mal vivre leurs règles, ce chiffre augmente drastiquement : 65 %.