En tant qu'étudiant, tu fais face à des dépenses toujours plus chères : logement, transport, alimentation, etc. Heureusement, l'emploi à temps partiel représente une solution accessible pour beaucoup. Selon une étude de l’Insee 2025, 41 % des étudiants de 20/24 ans ont exercé une activité rémunérée en 2023 et près de 69 % pour les 25/29 ans.
Mais cumuler plusieurs jobs soulève des questions légales et pratiques. Certes, cela te permet de gagner en autonomie financière, mais tu dois chercher le juste équilibre pour ne pas compromettre tes études. Suis nos conseils pour travailler légalement durant tes études !
Les limites de temps de travail autorisées
La loi encadre strictement le temps que tu peux consacrer au travail pour ne pas interférer avec tes études. Tu ne peux pas dépasser 60% de la durée légale du travail, soit environ 964 heures par an pour un étudiant. Cela équivaut à 20 heures par semaine, en moyenne, pendant les périodes scolaires.
Si tu cumules plusieurs jobs, le total ne doit pas franchir ce seuil, sous peine de requalification en temps plein par l'inspection du travail. Vérifie toujours ton contrat pour éviter les dépassements !
Le savais-tu ? 🤔
Pour les étudiants de moins de 18 ans, les règles sont encore plus strictes avec notamment l’interdiction du travail de nuit (sauf les spectacles) et des activités dites pénibles (avec des charges lourdes).
Quels types de contrat de travail sont possibles ?
Pour jongler avec plusieurs jobs étudiants, tu as accès à différents types de contrats adaptés à ton rythme. Voici ce que tu peux envisager.
Le CDD à temps partiel
Le contrat à durée déterminée (CDD) à temps partiel est une option très courante pour les étudiants. Que tu sois serveur, vendeur ou animateur dans un centre de loisirs, ce contrat te permet de travailler quelques heures par semaine, souvent le soir ou le week-end. Sa durée est fixée à l’avance et il peut être renouvelé si ton employeur a encore besoin de toi, tant que tu ne dépasses pas les 964 heures annuelles cumulées.
Astuce : rapproche-toi du CROUS ou vois directement avec ton université/école. Chaque année, les établissements recrutent des étudiants pour des animations ou de l’aide au sein de la bibliothèque, par exemple.
Le CDI à temps partiel
Si tu cherches une stabilité à long terme, le contrat à durée indéterminée (CDI) à temps partiel peut te convenir. Avec moins de 20 heures par semaine, il te donne une régularité, par exemple, pour un poste de soutien scolaire ou d’employé dans un drive. Il te garantit un revenu constant tout au long de tes études.
Le contrat d’intérim
L’intérim est une solution flexible pour des missions courtes, comme des inventaires, des événements ou des remplacements. Tu passes par une agence d’intérim qui te trouve des jobs adaptés à ton profil. Chaque intervention est encadrée par un contrat de mission et tu es payé à l’heure. L’avantage ? Tu choisis les missions selon tes disponibilités.
Le CDDU pour des missions spécifiques
Le contrat à durée déterminée d’usage (CDDU) est moins connu, mais très répandu dans certains secteurs, comme l’événementiel, la restauration ou les salons. Sa durée est limitée à la mission et il peut être renouvelé fréquemment, si l’employeur justifie un besoin ponctuel. C’est le cas pour des jobs d’hôtesse d’accueil sur un salon ou de figurants sur un tournage, par exemple.
Le CESU pour des missions très ponctuelles
Pour la garde d’enfants, des cours particuliers à domicile ou du bricolage, le Chèque emploi service universel (CESU) est une alternative pratique. La personne te paye directement et elle déclare tes heures sur le site de l’Urssaf. Tu reçois un salaire net et les cotisations sociales sont prélevées automatiquement.
Les cas particuliers pour les étudiants étrangers
Des règles spécifiques s'appliquent en fonction de ta nationalité. Les étudiants européens peuvent travailler selon les mêmes conditions que les Français.
Si tu n’as pas la nationalité européenne, tu as droit à un emploi accessoire limité à 964 heures par an avec ta « carte de séjour étudiant » (séjour temporaire ou pluriannuel). Une exception : les Algériens sont plafonnés à 822,50 heures annuelles et doivent demander une autorisation de travail. L'auto-entrepreneuriat est interdit pour les étrangers non européens.
Si tu cumules plusieurs emplois, assure-toi que tes employeurs vérifient ton statut, car dépasser les limites peut entraîner des sanctions sur ton visa.






