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Apprentissage : dans quels régions et secteurs trouve-t-on plus facilement un contrat ?

Le marché de l'emploi connaît ses premières turbulences et l'apprentissage est concerné. Avec 260 000 contrats signés en septembre 2025, les opportunités varient fortement selon les régions et les secteurs. Où trouver une alternance en France ? On fait le point !
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Un diplôme, une rémunération et une expérience pro à la clé : tels sont les avantages de la formation en alternance. Tandis que près d'un million de contrats d'apprentissage ont été signés en 2024 selon le ministère du Travail, ce mode de scolarité a trouvé un certain écho auprès des étudiants depuis quelques années.

Sauf que le vent tourne. Les aides à l'embauche à l'apprenti, qui ont dopé le marché de l’emploi ces dernières années, sont menacées par les coupes budgétaires. En 2025, le monde professionnel entre dans une période de tension et le taux varie fortement selon le secteur d’activité ou les régions. Alors, où chercher en priorité ? Éléments de réponse.

Alternance : où trouve-t-on un contrat en France ?

Les contrats d'apprentissage sont en perte de vitesse. Selon le baromètre Hellowork, les offres ont chuté de 19 % sur un an, la plus forte baisse tous types de contrats confondus.

« Portée par une dynamique positive de mars à juillet 2025, l'alternance a connu une hausse concentrée sur les seuls mois de mars et avril, avant de décrocher en mai », conclut le baromètre.

Tous les territoires dans l'Hexagone ne subissent pas le même sort. Le premier réflexe consiste alors à miser sur les régions où les opportunités sont nombreuses. Avec 94 415 contrats signés selon la DARES, l'Île-de-France reste la locomotive de l'apprentissage. Commerce, tech, finance, mode, hôtellerie-restauration : tous les secteurs ou presque y recrutent en alternance.

Mais la région francilienne enregistre une baisse de 3,7 % entre septembre 2024 et 2025, signe d'une saturation progressive. Avec plus de candidats pour moins d'offres, la concurrence se durcit. Si Paris et sa banlieue demeurent incontournables pour certaines filières ou métiers spécifiques, élargir sa recherche géographique devient une stratégie gagnante.

À contre-courant, la Bretagne fait figure d'exception. Avec une croissance de 2,9 %, elle est la seule région à afficher une progression significative. Les 14 799 offres disponibles en septembre 2025 s'appuient sur un tissu d'entreprises innovantes dans l'agroalimentaire, le numérique ou encore le chantier naval. Dans le même temps, les offres en alternance continuent de progresser dans des villes étudiantes comme Rennes, Brest ou Vannes.

Commerce, services et industrie : le top 3 des secteurs qui recrutent

Au-delà du lieu géographique, le secteur d'activité joue aussi un rôle déterminant et les écarts entre les filières sont importants. Avec 22 % des contrats signés en 2024, le commerce est le secteur qui recrute le plus en alternance, toujours selon la DARES. Grande distribution, vente automobile, commerce de proximité : les besoins sont constants et les offres existent partout en France.

Juste derrière, les services aux entreprises (14,2 %) et l'industrie (13,3 %) complètent le podium. Le premier secteur regroupe le conseil, les ressources humaines et le juridique, tandis que le second englobe l'agroalimentaire, l'aéronautique et l'énergie.

L'hôtellerie-restauration (8,3 %) et la santé-action sociale (9 %) affichent aussi des volumes importants. Les cafés, hôtels et restaurants recrutent activement depuis la crise du Covid. Côté santé et action sociale, le vieillissement de la population stimule les besoins en aides-soignants, infirmiers et éducateurs spécialisés.

En revanche, d'autres secteurs proposent moins d'opportunités. Le numérique et la communication (3,9 %), la finance et les assurances (4 %) et l'immobilier (1,9 %) affichent des volumes de contrats plus modestes.

CAP, BTS, Master : l'apprentissage à tous les étages

L'apprentissage est-t-elle une voie réservée à ceux qui ne veulent pas poursuivre d'études longues ? L'idée reste ancrée dans les esprits mais les chiffres racontent une autre histoire. En 2024, 6 contrats sur 10 concernent des formations de niveau bac+3 et plus.

Ainsi les formations en master et les diplômes d'ingénieurs représentent désormais 21,2 % des contrats signés, soit presque autant que les CAP (23,2 %). Un rattrapage qui illustre la montée en qualification de l'apprentissage en France.

Cette évolution répond à une demande croissante des entreprises qui recherchent des profils qualifiés, opérationnels capables d'intégrer rapidement le monde professionnel. L'alternance leur permet de se former directement sur le terrain et d’acquérir de l’expérience professionnelle.

Un taux de rupture trois fois plus élevé en CAP qu'en master

Derrière ces chiffres encourageants se cache une réalité moins reluisante : le taux de rupture des apprentis. Celui-ci s'élève à 16,4 % à l’échelle nationale et tous diplômes confondus, mais cette moyenne cache des disparités importantes selon le niveau de formation. Les CAP enregistrent un taux de rupture de 21 %, soit un contrat sur 5 qui s'interrompt avant son terme. 

À l'inverse, les formations post-bac affichent une bien meilleure stabilité. Les BTS présentent un taux de rupture de 7,3 %, les licences de 8,1 %, les masters de 7,4 %. Soit près de trois fois moins que les CAP.

Comment expliquer cet écart ? D'abord, l'âge et la maturité. À 16 ans, les exigences du monde du travail peuvent déstabiliser, là où un étudiant de 20 ou de 22 ans peut avoir plus de recul et d'autonomie. D'autant plus que beaucoup de jeunes entrent en CAP parfois sans conviction ou par défaut, ce qui les exposent davantage au risque de décrochage.

Vient ensuite l'accompagnement pédagogique. Les écoles et universités proposent généralement un suivi de leurs apprenants, avec des temps d'échange réguliers entre apprentis, tuteurs et formateurs.

Enfin, un étudiant qui a affiné ses choix d'orientation présente moins de risques d'abandon. Cette clarté du projet professionnel caractérise davantage les formations supérieures, un étudiant en master sait généralement pourquoi il est là et ce dernier a une idée plus ou moins précise de son futur métier.

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