Précarité étudiante : 2/3 des étudiants déclarent avoir déjà sauté un repas par manque d’argent

L’association Cop1 dévoile son nouveau baromètre sur les réalités de la précarité étudiante en France. Les étudiants ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.
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© Cop1 Solidarités Étudiantes – Ifop

La précarité étudiante est loin d’être un phénomène éphémère : il s’enracine durablement dans le quotidien de nombreux jeunes. C’est ce que révèle le baromètre annuel 2025 de l’association Cop1 – Solidarités étudiantes, réalisé en partenariat avec l’institut de sondage IFOP.

Un constat alarmant, selon Cop1, avec “une privation et un isolement social qui perdurent” depuis trois ans. En effet, 62% des étudiants affirment avoir déjà sauté un repas faute de moyens, quand 34 % disent se sentir seuls.

La faim : un fléau silencieux

Encore beaucoup de jeunes n’ont même pas de quoi se nourrir correctement.  Selon le baromètre, 36 % sautent régulièrement des repas. Parmi ceux qui bénéficient de l’aide alimentaire, le chiffre explose à 60 %. Six jeunes sur dix ne mangent correctement pas tous les jours.

56 % des étudiants ont recours à l’aide alimentaire, et pour la majorité, ce n’est pas un recours ponctuel : ils y vont plusieurs fois par mois (39%), parfois chaque semaine (17%). Seuls 28% d’entre eux s’y rendent de façon occasionnelle.

© Cop1 Solidarités Étudiantes – Ifop  

Parmi les achats où les étudiants se limitent le plus on retrouve :

  • Les loisirs et les sorties et les vêtements (45%)
  • Les produits high tech (41%)
  • L’alimentation et l’électroménager (40%)
  • Les produits de beauté (38%)
  • Les produits d’hygiène (25%)

Étudier moins, faute de moyens 

Sans surprise, le manque d’argent a eu une incidence sur la réussite académique. En effet, 30 % des sondés renoncent à un établissement, notamment car les frais d’inscription sont trop élevés. 27% des personnes interrogées renoncent à leur orientation car elle implique des études trop coûteuses et 24% font des études plus courtes (pas de césure ou de poursuite en master).

Certaines bourses ou jobs étudiants suffisent à peine à couvrir le loyer et les factures. Résultat : 26 % des étudiants en précarité disposent de moins de 50 euros par mois, une fois les charges et le loyer payés. Peu pour se chauffer, manger équilibré, ou simplement suivre leur cours sereinement.

© Cop1 Solidarités Étudiantes – Ifop  

Isolement, anxiété : le mal-être des étudiants s’installe  

Vivre dans la précarité, c’est aussi se sentir seul. 34 % des étudiants se disent souvent ou toujours isolés, 43% “parfois” et seulement 8 % se sentent réellement épanouis.

Qu’il s’agisse d’aides financières, administratives ou juridiques, l’information ne passe pas : moins d’un étudiant sur deux sait réellement à quoi il a droit. La santé mentale pâtit : deux étudiants sur trois avouent ressentir régulièrement des émotions négatives, mais seuls 2% d’entre eux franchissent la porte d’un psychologue.

Et même dans ces cas-là, le dispositif Santé Psy Étudiant, pourtant conçu pour répondre à l’urgence, reste largement sous-utilisé : à peine un tiers des étudiants qui consultent y ont recours.

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