Une expérimentation d’un an
Les huit entités qui forment l’USPC sont concernées par cette campagne, ce qui représente plus de 150 000 membres du personnel et étudiants comme l’explique Le Monde. Ces personnes sont exposées à des actes « inappropriés » ou à des plaisanteries « d’ordre sexuel ».
Comme le rappelle Séverine Lemière, chargée de mission égalité et maîtresse de conférence à l’université Paris Descartes : « En 2014, une femme sur cinq se disait victime de harcèlement sexuel. » Le président de l’USCP, Jean-Yves Merindol a renchérit : « Le sujet court dans la société et concerne aussi nos établissements de l’enseignement supérieur. »
Séverine Lemière poursuit : « Soixante-dix pour cent des victimes de harcèlement sexuel au travail n’en parlent pas ». Difficile dans cette situation de connaître le nombre exact de personnes harcelées. Pour elle, il faut « la mise en place d’un dispositif de soutien et de communication » afin de permettre de « rendre visible le phénomène ».
Ainsi, pendant un an cette campagne sera expérimentée. Parmi les outils imaginés, un guide et différents messages diffusés sur les réseaux sociaux.
Afin de libérer la parole et d’accompagner les victimes, l’université a également choisi de faire appel à un prestataire externe, l’Institut en santé génésique (ISG) qui s’assurera de la mise en place d’un suivi psychologique, une aide sociale et aussi un accompagnement juridique en cas de dépôt de plainte.