Dans un communiqué publié par Matignon, le nouveau Premier ministre et ancien ministre des Armées, Sébastien Lecornu, annonce la suppression de la délégation générale chargée du Service national universel (SNU), dès le 1er janvier 2026. Cette décision acte la mise en extinction du dispositif.
Pour rappel, le SNU s’adressait aux 15-17 ans et consistait en un séjour de cohésion d’une durée de 12 jours. Il était poursuivi par une mission d’intérêt général plus longue. Si l’annonce de sa suppression survient en pleine préparation du budget 2026, il est toujours bon de rappeler que le coût du SNU a fait couler beaucoup d’encre.
En septembre 2024, la Cour des comptes avait pointé du doigt les objectifs « incertains » du dispositif, son manque de « pilotage budgétaire » et son coût « largement sous-estimé ». L’institution évaluait le coût du SNU à plus de 10 milliards d’euros.
SMV : un dispositif existant appelé à s’élargir
Si le SNU ne sera plus poursuivi dans sa forme actuelle, en réalité, il laisse place à une nouvelle forme d’engagement : le Service militaire volontaire (SMV). Le SMV existe déjà en tant que dispositif d’insertion professionnelle pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans, souvent en décrochage scolaire.
Ce qu’il faut attendre, c’est donc possiblement une forme étendue du service militaire volontaire, avec un public cible plus large et un programme qui s’articule avec un parcours scolaire. L’aspect militaire ainsi que la dimension citoyenne devraient répondre présents également. Pour l’heure, il n’y a pas encore de texte officiel détaillant les nouveaux objectifs citoyens de ce SMV élargi.