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Redonner au trajet sa valeur : pour son Eramus, Noé rejoint l’Allemagne à vélo

Attaché aux questions environnementales, l’étudiant ingénieur invite à opter pour des modes de déplacement plus écologiques. Selon lui, le trajet fait partie du voyage et a le mérite d’être vécu. De son côté, il tente l’expérience et atteint Ulm en deux-roues.
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©ESEO

20 ans et plusieurs milliers de kilomètres au compteur. Pour Noé, étudiant en première année de cycle ingénieur à l’ESEO sur le campus d’Angers, le vélo n’est pas qu’une activité sportive. C’est un moyen de transport, qu’il utilise chaque jour, pour tout type de sorties : que ce soit pour aller en cours, sortir avec ses amis ou pour faire des balades en famille, Noé sort son vélo du garage.

Et cette année, le jeune homme est allé encore plus loin. Dans le cadre de son cursus, il part en Allemagne avec le programme Erasmus, plus précisément dans la ville d’Ulm. Plutôt que de s’y rendre en train, comme la majorité l’aurait fait, il se lance un défi : rejoindre l’Université d’Ulm à vélo. Au total, il parcourt 1 300 kilomètres aller-retour (380 km de Nancy à Ulm à l’aller, puis 900 km pour revenir à Angers), avec le soutien de son école. Entre détermination, péripéties, nerfs mis à rude épreuve et fierté, Noé nous raconte son aventure.

Froid, pluie, neige : quand tout ne se passe pas comme prévu

L’échange en Erasmus de Noé s’est déroulé entre les mois de mars et de juillet. C’est donc sans surprise qu’il a dû monter sur son vélo et affronter les routes direction l’Allemagne en plein hiver. Pour ne pas réaliser un trajet trop long seul, il prend le train jusqu’à Nancy et c’est là que démarre son périple. L’étudiant-ingénieur pédale pendant 7 jours, sous des conditions variables. « À vélo, tu ne peux pas emprunter les routes classiques, toutes droites et prévues pour les voitures », plaisante Noé. Le jeune homme découvre ainsi qu’entre la France et l’Allemagne, « ça grimpe ». Les montagnes ne le découragent pas pour autant : « C’était ma première vraie aventure en solitaire, je voulais me prouver que j’en étais capable », confie-t-il.

Déterminé, il part pour une semaine d’aventure. La première journée, très ensoleillée, le motive à poursuivre son parcours. Mais dès qu’il atteint Strasbourg, les conditions météorologiques lui jouent des tours. « J’ai eu de la pluie tout le temps », se rappelle Noé. « Pire, la pluie finit par se transformer en neige. »Trempé, glacé et épuisé, c’est dans ces moments que le jeune homme se rend compte de la difficulté. « Pourtant, je ne pouvais pas m’arrêter, il fallait continuer, car tout arrêter et prendre un train signifiait abandonner le projet », témoigne-t-il.

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Heureusement, Noé trouve tous les soirs un abri pour se réchauffer, bien plus accueillant que l’abri de bus où il s’arrête pour fuir les averses tout au long du trajet. Grâce à WarmShowers, une application dédiée aux cyclistes, le jeune homme rencontre chaque soir des familles qui l’hébergent. « Ces personnes m’ont permis de dormir chez elles sans contrepartie et ces pauses m’ont permis de me reposer pour continuer d’avancer vers mon objectif », souligne l’étudiant.

Même si l’aller est semé d’embûches, Noé est fier de son parcours. Après plusieurs mois en Allemagne, l’envie de réitérer l’expérience est bien présente. Résultat : il fait le chemin inverse, mais cette fois-ci accompagné de ses amis. 900 km de route attendent ce jeune cycliste passionné, qui a profité du trajet pour admirer les paysages. « J’ai rejoint la véloroute à Mulhouse et j’ai roulé environ 80 km par jour. Ce n’était pas beaucoup, mais cela m’a permis de profiter du voyage et de faire quelques visites », partage l’étudiant.

©Noé Game

« J’ai voulu montrer qu’un autre mode de mobilité était possible »

Partir en Erasmus à vélo est un challenge à double finalité pour Noé. D’une part, le jeune homme voit cette expérience comme un accomplissement personnel. D’une autre, il s’en sert pour prouver qu’il existe d’autres façons de se déplacer. Selon lui, limiter ses déplacements en avion pour une mobilité plus durable est essentiel. « Je prévoyais initialement de partir en Allemagne en train, mais quand j’ai vu que je pouvais rejoindre Ulm en 7 jours à vélo, j’ai voulu montrer qu’un autre mode de mobilité était possible », raconte le jeune homme.

Plus qu’un accessoire, le deux-roues fait partie intégrante du quotidien de Noé. « Le vélo, ça a toujours été ma liberté. Je m’en sers tout le temps pour me déplacer, convaincu de son impact positif sur le climat et sur la santé. » Et c’est ce message qu’il souhaite transmettre à la suite de son aventure en Allemagne. « C’est très bien de pouvoir partir en Erasmus, mais si on rejoint un pays proche, il vaut mieux opter pour un transport plus écologique, comme le train ou le vélo. »

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Autre élément important : la valeur du trajet. Selon l’étudiant, le voyage ne doit pas représenter seulement un aller-retour vers une destination. Pour lui, « le voyage lui-même est une aventure, qui permet de garder des souvenirs encore plus fous. » Au cours de son aventure direction l’Allemagne, Noé a eu l’opportunité de « découvrir des paysages magnifiques et des endroits où il ne serait peut-être jamais allé. »

©Noé Game

Évidemment, opter pour des transports plus durables ne concerne pas que les longs trajets. Ce qui vaut pour Erasmus vaut aussi pour des trajets quotidiens. Son ambition ? Convaincre ses proches et ses camarades qu’il est possible de voyager autrement.

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