Les chiffres de la dernière étude du réseau de mutuelles Emevia
Faute de moyens financiers, les étudiants renoncent davantage à se soigner. Un problème qui n’est pas sans conséquence puisqu’ils privilégient l’automédication. En 2015, ils sont 54,1% à avoir « plutôt tendance à attendre que les choses passent » lorsqu’ils tombent malades, contre 53,5% en 2013. Des chiffres qui ont de quoi alarmer les professionnels de la santé. L’étude indique également qu’au cours de ces six derniers mois, 15,6% des étudiants ont renoncé à des soins « pour des raisons financières », contre 17,4% en 2013. Plus d’un étudiant sur deux ressent des difficultés financières (51,5% en 2015 contre 49,5% en 2013). Les étudiantes sont 45% en 2015 à avoir eu accès à une consultation gynécologique, contre 48% en 2013.Un sentiment de mal-être qui s’aggrave de plus en plus
L’étude indique par ailleurs qu’en deux ans le mal-être s’est aggravé chez les étudiants. Plus d’un étudiant sur trois aurait du mal à gérer son stress (39,4% en 2015 contre 37,5% en 2013). Les raisons de ce stress sont multiples: le choix d’orientation, les examens, les difficultés financières ainsi que l’adaptation à une nouvelle vie. Un mal-être qui risquerait de s’aggraver encore plus dans les années à venir à cause de la crise économique qui frappe les étudiants.
Le Service Interuniversitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (SIMPPS)
Si les étudiants sont de plus en plus nombreux à ne pas se rendre chez le médecin, c’est à cause du coût de dépense que cela implique. Dans le service du SIMPPS, les étudiants n’ont pas besoin d’avancer les frais. « Parfois des étudiants de d’autres structures nous sont adressés car ils ne peuvent y avancer les frais », révèle Virginie Rivière, directrice adjointe du SIMPPS de Toulouse.