Privilégier les énergies durables, promouvoir des modes de consommation et de production moins polluantes, préserver la biodiversité… ce sont là plusieurs exemples de pratiques qui doivent faciliter la transition écologique. Face aux changements climatiques et à leurs répercussions sur l’environnement et les sociétés, de nombreux métiers se réinventent, ou plutôt, évoluent.
Comment réduire l’impact environnemental du stockage des données ? Quelles sources d’énergie installer pour réduire les émissions de CO2 ? Quelles mesures instaurer pour la sauvegarde du patrimoine naturel ? Les professionnels font face à de nouvelles interrogations et réalités, mais aussi d’attentes inédites de la part de leurs clients.
Pour former des profils compétitifs sur le marché du travail, plusieurs formations doivent se mettre au vert. Il faut aussi dire que de plus en plus d’étudiants expriment la nécessité d’exercer un métier en faveur de l’environnement, et même avant cela, d’intégrer un cursus qui les forme aux problématiques environnementales. On fait le point !
Les cursus qui forment aux métiers verts
Pour savoir quelle formation s’inscrit dans la transition écologique, on peut d’abord se demander quel métier s’y inscrit et, ensuite, remonter jusqu’au cursus correspondant.
Le Commissariat général au développement durable (CGDD) identifie plusieurs métiers dits « verts ». Il s’agit de professions « dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement ».
En bref, les professionnels qui exercent un métier vert sont en prise directe, au quotidien, avec l’environnement, les ressources naturelles et les déchets et ont un impact écologique positif. Les métiers verts concernent des secteurs variés. En voici quelques exemples :
- Ingénieur en énergies renouvelables
- Géologue
- Électricien installateur
- Balayeur de voirie
- Garde forestier
- Responsable sociétal de l’entreprise (RSE)
- Etc.
Opter pour des études qui s’inscrivent dans la transition écologique peut être synonyme d’opter pour des cursus qui forment aux sciences, à la technique, au tri, aux biodiversités marines et terrestres ou encore, à la réglementation environnementale. Voici quelques exemples de formations concernées :
Exemples de formations qui forment à un métier vert | Spécialités |
Un cycle ingénieur en école d’ingénieurs (bac+5) | Plusieurs parcours ou spécialités proposées au sein de ces établissements sont évocatrices comme l’agriculture, l’agroalimentaire, les sciences de la vie, le génie énergétique, le génie de l’eau et de l’environnement, ou encore le génie thermique, par exemple. |
Un BTS en lien avec un métier vert (bac+2), un BTS Agricole ou un BTS Maritime | De nombreuses spécialités de BTS forment à un métier vert. C’est le cas des spécialités « Environnement nucléaire », « Fluides énergies domotique », « Géologie appliquée », « Maintenance des systèmes — option B : systèmes énergétiques et fluidiques ou option C : systèmes éoliens », « Métiers de l’eau », ou « Métiers des services à l’environnement », par exemple. |
Une formation infra-bac comme un CAP ou un BP (Brevet professionnel) | En CAP, des spécialités telles que « Agent de la qualité de l’eau » ou « Propreté de l’environnement urbain — collecte et recyclage », pour ne citer qu’elles, sont évocatrices. |
Une formation universitaire, en école de commerce et management ou autre école spécialisée (de niveau bac+3 à bac+5) | Les sciences de la vie ou de l’énergie, la gestion de l’environnement, la communication RSE, le management durable, les actions publiques pour la transition écologique… Plusieurs parcours en licence, licence professionnelle et master mènent à des métiers verts. |
Pléthore d’autres cursus grâce aux métiers verdissants
Parce que les préoccupations environnementales infusent tous les secteurs d’activités, les cursus qui s’ancrent dans la transition écologique, de près ou de loin, sont nombreux. Outre les métiers verts, on parle aussi de métiers verdissants.
Le Commissariat général au développement durable définit les métiers verdissants comme suit : « des professions dont la finalité n’est pas environnementale, mais qui intègrent de nouvelles “briques de compétences” pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier ». Cette définition ouvre le champ des possibles à presque toutes les activités existantes :
- Le bâtiment
- Le transport et la logistique
- L’industrie, la production et la Supply Chain
- La recherche et le développement
- L’agriculture et les espaces verts
- Le tourisme et l’animation
- L’audiovisuel
- L’informatique
- Etc.
Par exemple, un maçon, un architecte, un designer ou un chimiste spécialisé dans l’élaboration de produits cosmétiques sont amenés à privilégier de nouveaux matériaux, plus respectueux de l’environnement. De plus en plus de conducteurs routiers ou de transport en commun manipulent des engins électriques ou hybrides.
Un jardinier et un coiffeur peuvent être formés à utiliser moins d’eau et moins de produits susceptibles de polluer l’eau. Il n’est pas rare qu’un moniteur de ski ou un guide-conférencier sensibilisent son auditoire autour des enjeux de protection de la nature et du patrimoine. Autre exemple : en entreprise, les managers recommandent aux équipes de trier leurs mails.
De fait, un nombre grandissant de professions devraient évoluer vers ce qu’on appelle des métiers à impact. Même si rien ne semble indiquer un lien avec l’environnement dans leur nom, ces activités ont pour vocation d’intégrer des compétences et préoccupations vertes, dans leurs savoir-faire et savoir-être.
Des établissements de formation engagés pour le climat
Pour t’assurer que la formation de ton choix forme bien aux nouvelles pratiques environnementales en lien avec les débouchés professionnels visés, il ne faut pas hésiter à bien se renseigner en amont. Comment ? D’abord, lis attentivement la fiche descriptive du cursus que tu aspires à intégrer. Passe en revue les matières enseignées.
Explore le site internet de l’établissement de formation : une rubrique « À propos », « Pédagogie » ou même « Actualités » pourrait renfermer de précieuses informations quant à sa vision et ses pratiques en matière d’environnement, mais également d’inclusion et mixité sociale, par exemple. Tu peux aussi jeter un œil aux réseaux sociaux de l’organisation et enfin, contacter des étudiants déjà inscrits ou de jeunes diplômés pour avoir des informations concrètes.
La liste des associations étudiantes est aussi un bel indicateur des préoccupations des parties prenantes de l’établissement. Le contenu des cours peut s’inscrire totalement ou partiellement, selon la spécialité choisie, dans la transition écologique. Mais ce n’est pas tout ! L’établissement de formation lui-même peut présenter plusieurs actions en faveur de l’environnement, même si ses cursus ne forment pas forcément à l’ingénierie éolienne.
Le classement 2024 des écoles les plus engagées dans la transition écologique selon Les Echos
Par exemple, il peut s’agir d’un campus éco-friendly, qui utilise des matériaux de construction et des énergies plus respectueux de l’environnement. Panneaux solaires, espaces verts, de grandes fenêtres pour réduire la consommation en éclairage, réutilisation des déchets alimentaires en compost, approvisionnement de la cantine chez des producteurs locaux, etc.
La prévalence des partenariats formés avec des entreprises responsables peut également peser lourd dans la balance si tu recherches un cursus qui s’inscrit dans la transition écologique.