Malgré toute la bonne volonté du monde, un retard en cours est vite arrivé. Que ce soit parce que tu habites loin de ton lieu de formation, que tu aies dû affronter un souci de dernière minute ou juste à cause d’une panne de réveil, une arrivée tardive est toujours stressante pour toi et déplaisante pour l’enseignant. Mais tout n’est pas perdu ! Certains motifs de retard sont excusables. En revanche, d’autres sont assez mal vus et sauront te rendre plus responsable pour les fois d’après.
Est-il obligatoire de présenter un motif de retard pour entrer en cours ?
En termes de retard, les règles ne sont pas toujours les mêmes au lycée et dans le supérieur. Dans le secondaire, c’est le règlement intérieur de l’établissement qui prévoit les motifs de retard autorisés pour entrer en cours. Il détaille aussi le comportement que le corps enseignant et l’élève retardataire doivent adopter, ainsi que les sanctions éventuelles.
Par exemple, en cas de retard au lycée, la marche à suivre peut consister à se rendre au bureau du Conseiller principal d’éducation (CPE), lequel décidera d’autoriser l’élève à entrer en classe ou pas. Il peut également lui remettre un billet de retard à destination du professeur. Dans certains établissements, la règle est stricte : les élèves qui se présentent 15 minutes après la sonnerie ne sont plus autorisés à entrer en classe, peu importe le motif du retard. Ils doivent attendre l’heure suivante.
💡À noter également que dans certaines formations du supérieur qui se déroulent dans des lycées, comme les classes préparatoires et les BTS, par exemple, les règles sont les mêmes que pour les lycéens !
Généralement, dans le supérieur, l’accès à la salle de cours pour un étudiant retardataire s’effectue à la discrétion du professeur qui dispense le cours. C’est ce dernier qui décide et il n’est pas rare de tomber sur des enseignants qui laissent entrer, sans attendre d’explications, à condition de ne pas déranger le cours et de s’excuser brièvement. Il suffit alors de toquer, croiser le regard du prof et lui adresser un « Je vous prie de m’excuser », par exemple, avant de vite prendre place.
Évidemment, pour plus de politesse, tu peux aller voir l’enseignant en fin de cours ou lors de la pause et lui expliquer ton retard. Toutefois, d’autres professeurs peuvent être plus stricts et agir en fonction du motif. Nul besoin de préciser que le moins de fois tu es en retard, mieux c’est ! La ponctualité est une preuve de sérieux. Ne t’avise pas non plus de mentir ! Il vaut mieux assumer et être plus prévoyant les fois d’après.
Les problèmes de transports : encore mieux avec un justificatif
Se lever à l’heure, se préparer dans les temps et partir au bon moment pour finalement se retrouver coincé dans les transports en commun : c’est frustrant et cela peut arriver plus d’une fois. Dans ce cas de figure, le mieux est de te munir d’un justificatif de retard auprès d’un agent de transport ou d’un guichet, et ce, même si tu as l’impression que ça te met encore plus en retard. Ainsi, tu assures tes arrières.
En principe, personne ne t’en voudra d’avoir été pris au piège d’un train retardé, voire supprimé subitement. Cependant, si ta ligne de train ou métro rencontre souvent ce genre de problèmes, il pourrait t’être reproché de ne pas faire preuve d’assez de prévoyance et de ne pas anticiper en partant plus tôt, par exemple. Par ailleurs, en cas de grève des transports, malgré la gêne occasionnée, le bon sens veut que tu te sois organisé pour arriver à l’heure grâce au préavis de grève communiqué plusieurs jours à l’avance.
La maladie : trop facile sauf si tu préviens avant le début du cours
Une quinte de toux, un mal de ventre, un malaise vagal ou même une insomnie qui te rend tout groggy : autant d’incommodités qui forcent l’admiration envers ceux qui les subissent, mais décident tout de même de se rendre en cours.
Tu t’es assis sur ton lit, tout habillé et chaussé, en attendant que ton mal passe et maintenant que ça va mieux, le constat est sans appel : tu es en retard ! Tu peux compter sur tes cernes, ton teint pâle et ta toux pour attendrir le professeur.
Sinon, le mieux est de lui envoyer un mail, au moment où tu sens la maladie arriver, pour le prévenir de ton retard ou même de ton absence éventuelle. Cela lui donnera un peu de contexte. Par ailleurs, dans ton mail, n’oublie pas de t’excuser de l’heure tardive ou très matinale à laquelle tu peux être amené à écrire !
La panne d’oreiller : une fois, pas deux et il faut assumer
La vie étudiante n’est pas un long fleuve tranquille. Entre les révisions pour les examens, les journées de cours, les travaux à rendre, les sorties et souvent son job étudiant, on peut vite être débordé et manquer de sommeil. Et dans ce cas-là, que fait-on ? On retrouve Morphée quand on peut et parfois, au-delà de l’heure du réveil !
Personne ne peut vraiment te jeter la pierre, car c’est déjà arrivé au moins une fois à tout le monde. Cependant, une panne d’oreiller est aussi souvent due à un manque d’organisation, de longue date ou plus ponctuel. Si tu n’es pas trop en retard, le mieux est de tenter d’entrer en cours et de t’excuser simplement de ton retard.
Tu pourras expliquer au professeur que tu as veillé tard à cause d’un devoir, de ton emploi étudiant ou de tout autre chose : à toi de trouver les mots. Tu peux toujours essayer de trouver un autre motif, mais les enseignants remarquent généralement le mensonge très rapidement et le but n’est pas de les agacer. Si c’est la première fois que ça arrive, tu pourrais être plus facilement pardonné. Si c’est récurrent, il va falloir mieux t’organiser ! Tu peux demander de l’aide à l’équipe pédagogique.
« Je me suis trompé de chemin » : uniquement valable en début d’année
C’est ta première année à l’université ou alors, tu débarques tout juste dans cette nouvelle ville, ce n’est pas facile de s’y retrouver. Tu peux te tromper de bâtiment sur le campus, de salle ou carrément d’itinéraire et arriver un petit peu en retard. Chaque début d’année, les profs sont habitués à voir des étudiants arriver en sueur, avec des yeux tout ronds dans leur salle, et d’autres, se lever brusquement après avoir compris qu’ils étaient dans le mauvais cours. Par contre, pas sûr que l’excuse tienne encore à l’approche de la fin d’année…
En cas d’examen : autorisation des retards inférieurs à un quart ou un tiers de l’épreuve
Si de nombreux règlements d’universités et d’écoles ne statuent pas sur les motifs de retard valables ou non pour entrer en cours, les délais de retard acceptés pour une entrée en salle d’examen y sont strictement détaillés.
Généralement, d’un établissement à l’autre, si le retard n’est pas supérieur à un tiers ou à un quart de l’épreuve, le responsable de l’épreuve est autorisé à laisser entrer l’étudiant retardataire. Par exemple, pour une épreuve d’une durée d’une heure trente à deux heures, un retard de 30 minutes maximum peut être autorisé. Parfois, il faut aussi justifier son retard par un cas de force majeure. Dans tous les cas, aucun temps supplémentaire ne lui est accordé. Pour ne pas être pris au dépourvu, il est préférable de prendre connaissance du règlement en vigueur.
➡️Pour tout autre contretemps, il vaut mieux se munir de photos ou d’un justificatif, si possible pour entrer en cours : embouteillages, visite aux urgences, accident sur la route, etc. Même si ton enseignant ne te demande pas de preuve sur le moment, il est préférable d’insister et de lui dire que tu tiens tout de même à lui prouver ta bonne foi, en plus de ton embarras face à la gêne occasionnée.
Dans le cas où tes retards seraient conditionnés à un proche malade, un enfant à charge, un animal de compagnie fragile ou des problèmes de santé personnels, n’hésite pas à faire part de ta situation à l’équipe pédagogique en début d’année. C’est mieux ainsi, plutôt que de mettre au courant les enseignants après qu’ils t’aient fait remarquer plusieurs retards.