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« L’UE, c’est un combat politique pour garder un espace de liberté et d’égalité », Laure, étudiante engagée pour l’Europe

À 21 ans, Laure Niclot, étudiante en M1 Affaires internationales de Sciences Po, défend sans relâche son idéal politique. Avec son association Jeunes européens, elle sillonne la France à la rencontre des jeunesses pour les convaincre d’aller voter aux élections européennes, le 9 juin.
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Laure Niclot est présidente du bureau national des Jeunes européens © Laure Niclot

À l’approche du scrutin, elle mise sur le terrain et la pédagogie pour changer la donne le 9 juin. Chaque jour depuis bientôt un mois, Laure Niclot sillonne la France avec son association Les Jeunes Européens, dont elle préside le bureau national. Elle y parle citoyenneté et donne « à ceux qui se sentent oubliés ou illégitimes » les clés pour comprendre l’Europe. Le but : inciter les jeunes, désignés comme grands absents des urnes, à aller voter aux élections européennes.

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Sur les marchés, dans les lycées ou les universités, l’étudiante de 21 ans en M1 Affaires internationales de Sciences Po défend sans relâche son idéal politique. « L’Union européenne représente toutes les opportunités que ça peut nous offrir en tant que jeunes. Mais c’est aussi un combat politique à mener, pour pouvoir garder un espace de liberté et d’égalité », explique-t-elle. Un combat pour les valeurs européennes et la démocratie qui l’anime depuis le lycée. Rencontre.

Politique et éducation : le combo gagnant du lycée au supérieur

Originaire d’un milieu rural « pas du tout politisé », c’est lors de ses études secondaires que Laure découvre sa passion pour l’Europe. Inscrite en section internationale britannique, elle opte pour un bac ES : « j’ai été sensibilisée tôt aux questions internationales et j’ai eu la chance de faire quelques voyages scolaires », retrace-t-elle. Des thématiques qu’elle met rapidement en pratique, puisqu’elle lance, en terminale, une association de simulation des Nations unies.

« Ce qui me plaisait, c’était comment on arrivait à embarquer des élèves de seconde super timides, à leur faire prendre la parole et à les intéresser aux questions internationales », se souvient Laure. Un aspect à la fois « politique et éducatif » qui la poursuit jusque dans ses études supérieures.

Admise à Sciences Po Paris sur le campus de Reims, dans le programme Amérique du Nord, Laure relance, avec des amis, en pleine période de Covid-19 et d’élection présidentielle, la section des Jeunes européens de son campus qui était devenue inactive. « On a poussé les choses en organisant des projets de simulation des institutions européennes, des débats », égrène la jeune femme. « De fil en aiguille, je me suis retrouvée, cette année, à la présidence de la section nationale », ajoute-t-elle.  

« L’Europe a un impact direct sur nos vies »

Dans le cadre de cette association, qui regroupe près de 1200 bénévoles en France, Laure s’attache à démontrer aux jeunes « le lien entre l’Union européenne et le quotidien, qui n’est pas toujours automatique », reconnaît-t-elle. Pourtant « l’Europe a un impact direct sur nos vies », rappelle-t-elle, citant pêle-mêle l’interdiction du plastique à usage unique, Erasmus, l’espace Schengen, les crédits ECTS, ou plus largement les politiques climatiques.

« On connaît toutes ces mesures ou politiques dans notre quotidien, mais on oublie qu’elles sont en lien avec notre citoyenneté européenne », explique Laure. « Si on ne se mobilise pas pour des candidats pro-européens, ça peut être mis sur pause », prévient la jeune femme.

« Les jeunes en particulier ne voient pas l’intérêt de se mobiliser pour les européennes, alors que la campagne n’est pas d’une très grande qualité et ne va pas aborder des sujets qui vont, eux, les intéresser », Laure Niclot, présidente des Jeunes Européens. 

Un manque de connaissances claires sur l’Europe responsable d’un sentiment d’illégitimité, que Laure combat par son action au quotidien. « Les jeunes en particulier ne voient pas l’intérêt de se mobiliser pour les européennes alors que la campagne n’est pas d’une très grande qualité et ne va pas aborder des sujets qui vont, eux, les intéresser », regrette-t-elle. Car l’étudiante rappelle que si les jeunes se déplacent peu dans les urnes, ils sont tout de même impliqués : « plus d’un jeune sur deux est dans une association ; c’est une façon de participer à la vie politique et à la citoyenneté ».

« Le vrai changement se fait sur le terrain »

Pour pouvoir assurer son mandat de deux ans à la tête du bureau national de son asso, Laure bénéficie d’un aménagement d’emploi du temps, qui lui permet de faire son master 1 sur deux ans au lieu d’un. « Tout ce que j’apprends dans mon engagement me sert dans mon master », estime-t-elle, appréciant l’approche très pratique de son travail associatif.

« Dans le cadre des élections européennes, on rencontre très souvent des eurodéputés, on interagit avec les ministères, il y a beaucoup de travail politique, on a des questions de gestion de budget et d’autres choses très techniques, ça apporte une certaine réalité », explique Laure.

Une réalité qui confirme un peu plus chaque jour son engagement pour l’Europe et sa volonté de sensibiliser sur le terrain, actions qu’elle imagine continuer à mener plus tard dans sa vie professionnelle. « Le vrai changement se fait sur le terrain, quand on prend le temps d’aller voir les gens qui se sentent oubliés ou illégitimes », martèle-t-elle. En attendant « une Europe forte qui se mobilise à la hauteur des défis qui nous attendent », la jeune femme espère une mobilisation accrue des électeurs dimanche : « on a besoin de tous les citoyens pour changer le monde ». 

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