Une réforme qui pourrait prendre effet dès la rentrée universitaire, en septembre 2025. Ce mardi 11 février, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) examine un projet d’arrêté ministériel qui propose d’élargir les modalités d’admission en deuxième ou troisième année d’études de pharmacie, d’après les informations de l’agence de presse AEF.
S’il est validé, ce texte va permettre aux étudiants de plusieurs nouveaux cursus d’accéder aux études de pharmacie via une passerelle. Ils n’auront donc pas à passer par la voie "traditionnelle", en validant une année de PASS ou de LAS. Six parcours sont concernés par cet élargissement :
- La licence de chimie
- La licence de physique-chimie
- La licence de sciences de la vie
- La licence de sciences pour la santé
- Le BUT génie biologie
- Le BUT chimie
Ce texte de loi étudié par le CNESER modifie l’article 2 de l’arrêté du 24 mars 2017, qui liste les passerelles existantes.
Parmi les exemples les plus fréquents de passerelles déjà existantes, on retrouve les titulaires du brevet professionnel de préparateur en pharmacie ou d’un diplôme universitaire de préparateur ; les techniciens en pharmacie ; les diplômés d’une école d’ingénieur, ou dans certains cas les diplômés d’une école de commerce.
9 étudiants en pharmacie sur 10 jugent leur cursus insuffisant pour se préparer à leur futur métier
"Déficit de recrutement d’étudiants en pharmacie"
Cette proposition d’élargissement intervient alors que les licences de pharmacie peinent à faire le plein d’étudiants. Un problème d’attractivité qui s’est aggravé depuis la réforme des études de santé PASS/LAS. Ce nouveau système étant considéré trop complexe, il implique une méconnaissance des débouchés en pharmacie ainsi qu’une certaine autocensure des étudiants, selon les représentants de la filière. Résultat : près de 300 places étaient encore vacantes en deuxième année de pharmacie à la rentrée 2024.
C’est dans cet esprit que le projet d’arrêté ministériel est examiné ce mardi : selon une note de présentation, ce texte est proposé en raison du "déficit de recrutement d’étudiants en pharmacie". Une lacune inquiétante pour les professionnels du secteur qui cherchent depuis plusieurs années des solutions pour y faire face. En septembre 2024, la conférence nationale des doyens de pharmacie répétait ainsi sa proposition d’instaurer un accès direct aux études de pharmacie sur Parcoursup.