Les emplois sont de moins en moins qualifiés. C’est pourquoi les diplômés de DUT (diplôme universitaire de technologie) sont nombreux à poursuivre ou reprendre leurs études une fois leur cursus validé, selon une note du Sies publiée le 12 décembre 2023.
Basée sur la trajectoire des diplômés de 2020, l’étude révèle que plus de 9 sur 10 d’entre eux ont fait le choix de continuer sur les bancs de l’école ou d’y retourner, plutôt que de se lancer dans la vie active.
La poursuite d’études favorisée par les jeunes diplômés
Dans les 30 mois qui ont suivi l’obtention de leur diplôme en 2020, seulement 3 300 diplômés sur 50 300 ont directement mis les pieds dans le monde du travail. Une écrasante majorité fait donc le choix de se spécialiser davantage.
Dans le détail, ceux qui ont tendance à préférer la poursuite d’études sont issus des domaines du droit, de l’économie et de la gestion (93%), des sciences, de la technologie et de la santé (91%) et des sciences humaines et sociales (88%).
La raison ? Des emplois moins qualifiés que les années précédentes. En 2017, les titulaires d’un DUT pouvaient prétendre à davantage de postes de niveau cadre ou intermédiaire après deux années d’études. Selon la note du Sies, cette part d’emplois aurait baissé de 5 points par rapport à son niveau d’avant crise sanitaire, pour les diplômés de 2020.
Alors, même si le taux d’insertion professionnelle des diplômés d’un DUT en 2020 s’élève à 87% dans les 18 mois après l’obtention du diplôme (+4 points par rapport à 2019), cela ne les empêche pas, à un moment donné de leur carrière, de reprendre leurs études supérieures. En effet, les diplômés aspirent à des postes plus qualifiés.
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Un bon taux d’insertion pro malgré tout
Parmi ceux qui ont intégré la vie active, 92% occupent un emploi au 1er décembre 2022 et, ce, principalement dans le secteur privé (76%).
Les emplois occupés sont assez stables, c’est-à-dire en CDI, fonctionnaire, profession libérale ou indépendant (66%) et à temps plein (91%). Cependant, la stabilité des postes dépend du domaine étudié. Effectivement, les diplômés de SHS sont les plus touchés par l’instabilité. Ils ne sont que 62% à occuper un emploi stable, contre 81% en DEG ou STS.
De plus, le salaire ne semble pas décevoir. Même si les emplois sont moins qualifiés qu’auparavant, le salaire net mensuel après 2 ans et demi dans la vie active s’élève à 1 730 euros au 1er décembre 2022, contre 1 650 euros en 2019. Encore une fois, la moyenne de rémunération dépend de la filière empruntée. Elle s’élève à 1 800 euros pour les diplômés STS et baisse à 1 510 euros pour les SHS.
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