Qui n’espère pas tomber sur un tuteur de stage bienveillant, dispo, qui partage ses connaissances et nous aide à progresser ? Malheureusement, la réalité s’éloigne parfois de ce scénario parfait. Encadrement minimal, manque d’intérêt, critiques non constructives, voire comportement toxique… Le courant ne passe pas toujours.
Alors, que faire si tu ne te sens pas à ta place ou si tu as l’impression de ne rien apprendre ? Est-il possible de demander un changement de maître de stage sans que ça te retombe dessus ? Diplomeo t’aide à y voir clair pour gérer la situation sans accroc !
Quand demander un changement de maître de stage ?
La question d’un changement de tuteur ne se pose pas au moindre désaccord ou petit couac de communication. Un maître de stage, c’est comme un collègue ou un camarade dans un projet de groupe. Il faut parfois un temps d’adaptation pour trouver ses marques. Mais dans certains cas, la demande de changement est légitime.
C’est le cas, par exemple, si ton maître de stage ne te confie aucune mission ou ne t’explique rien. Si tu es livré à toi-même en permanence, sans suivi ni feedback, ça peut vite freiner ton apprentissage.
Autre cas de figure : une mauvaise ambiance, un comportement inapproprié ou des remarques déplacées. Un stage est censé être formateur, pas anxiogène. Si tu ne te sens pas en confiance, il est important d’en parler.
Il peut aussi arriver que ton tuteur quitte l’entreprise, soit absent sur une longue durée ou change de poste. Là, un nouveau référent doit être désigné pour assurer ton suivi. Ce changement est alors naturel et doit être officialisé auprès de ton établissement.
Quelles sont les démarches pour changer de maître de stage ?
Même si ce n’est pas toujours facile, une discussion franche, posée et respectueuse avec ton maître de stage peut parfois suffire à débloquer la situation. Explique-lui ce que tu ressens : son absence, ses remarques, son manque d’implication… Parfois, ce dernier n’a même pas conscience de son attitude ou ne se rend pas compte que tu es perdu. En exprimant tes besoins (accompagnement, retours réguliers, missions plus claires…), tu lui donnes une chance de s’ajuster et d’améliorer votre collaboration.
Mais si malgré tes efforts, rien ne change, il ne faut pas rester seul avec ton malaise. Contacte alors ton référent pédagogique, c’est-à-dire le professeur ou le coordinateur de stage de ton établissement. Son rôle est justement de suivre ton expérience et de veiller à ce qu’elle se déroule dans de bonnes conditions. Il pourra t’aider à évaluer la situation, échanger avec l’entreprise si besoin et intervenir comme médiateur si la tension monte.
Dans les cas les plus problématiques (absence totale du tuteur, comportement inapproprié, missions sans rapport avec la formation), ton établissement peut soutenir officiellement ta demande de changement. Si l’entreprise accepte, elle peut alors désigner un nouveau maître de stage, plus impliqué ou mieux adapté à ton profil.
Une fois le feu vert obtenu, place à la paperasse ! Ta convention de stage devra être mise à jour avec le nom de ton nouveau tuteur. Oui, c’est un simple ajustement administratif, mais il est crucial. Sans ça, ton stage ne sera pas officiellement validé. Pas d’inquiétude, ton établissement et l’entreprise s’en chargent généralement ensemble. Toi, tu peux te concentrer sur l’essentiel : apprendre et profiter de cette nouvelle dynamique.
Changer de maître de stage : est-ce risqué pour ton stage ou ta note finale ?
Ce n’est pas parce que tu changes de tuteur que ton stage est fichu. Tant que la démarche est faite dans les règles, ce n’est ni un échec ni une faute ni un frein à ta validation. Ce qui compte, c’est que tu puisses progresser dans un cadre sain et constructif.
Mais attention : on ne part pas en claquant la porte. Il faut respecter la procédure à la lettre. Ça veut dire : en parler à ton référent pédagogique, prévenir l’entreprise, formaliser les choses dans la convention, et surtout, garder un minimum de courtoisie avec ton tuteur actuel, même si la relation a tourné au vinaigre. Pourquoi ? Parce que rester pro, c’est aussi montrer que tu sais gérer les désaccords avec maturité. Et ça, c’est une vraie compétence.
Au fond, ce genre de situation fait aussi partie de l’apprentissage. Savoir t’affirmer avec respect, prendre du recul, oser dire stop, c’est du concret et ça te servira bien au-delà de ce stage.
