Ta césure est prête ! Tu as tout anticipé : tu as acheté ton billet d’avion, tu as même passé des entretiens pour réaliser un stage de six mois lors de la deuxième partie de ton année sabbatique. Tout se présente bien et tu t’apprêtes à vivre une période riche en aventures. Alors que tu termines de faire la liste de tout ce que tu dois emmener avec toi, tu reçois un mail de l’université. Fébrile, tu l’ouvres et tu découvres que ta césure a finalement été refusée. Comment faire ? Toi qui avais tout prévu, te voilà désarçonné et en plein doute : mon établissement a-t-il le droit de refuser ma demande ? Diplomeo t’en dit plus sur tes droits !
La césure, qu’est-ce que c’est ?
La césure est un dispositif pédagogique présent à l’université, en IUT, au sein des instituts d’études politiques et donc à Sciences Po ainsi que dans les écoles de commerce ou d’ingénieurs. Les étudiants en bénéficient majoritairement entre la licence et le master, pour faire le point sur leur orientation, ou entre l’année de M1 et de M2, afin de réaliser une ou deux expériences de terrain pour renforcer leur CV. Certains néo-bacheliers optent également pour cette période de réflexion afin de ne pas se précipiter dans une formation qui pourrait ne pas leur plaire.
Cette période met en pause tes études pendant six mois ou un an. Il faut cependant suivre le rythme des semestres universitaires afin de pouvoir effectuer un retour en cours en même temps que tes camarades de promo.
Les activités à réaliser durant sa césure sont nombreuses : lancer sa propre boîte, aller à l’étranger, réaliser un ou plusieurs stages, voire signer un CDD d’un an, prendre des cours dans un autre établissement, effectuer une mission de service civique, faire du bénévolat ou du volontariat international en entreprise (VIE), par exemple. Il y en a pour tous les goûts ! La seule contrainte ? Avoir l’autorisation de son école ou de son université.
Avant de signer la convention te permettant d’accéder à cette période riche en aventures, les universités doivent proposer aux étudiants un accompagnement. Celui-ci te renseignera sur tes droits, mais aussi sur les activités que tu peux exercer pendant cette pause d’un an. Ce soutien pose également un cadre sur les limites de ta césure et les raisons pour lesquelles elle peut être refusée.
Les modalités de demande de césure
Pour bien comprendre pourquoi ta césure peut être refusée par ton établissement, il convient de revenir sur les modalités de demande. Pour réaliser cette année sabbatique, tu dois être inscrit à l’université. Il faut impérativement la commencer aux mêmes dates que le début d’un semestre académique.
Attention : tu ne peux pas effectuer plus d’une césure par cycle d’études. Ainsi, si tu as déjà opté pour cette année unique entre ta L1 et ta L2, tu ne pourras pas recommencer avant ta L3. Tu pourras toutefois attendre d’arriver en master pour réaliser une nouvelle césure.
Il faudra ainsi faire une demande de candidature dans laquelle tu précises, au travers d’une lettre de motivation, les raisons qui te poussent à effectuer cette césure. Tu devras également renseigner des informations comme les activités que tu comptes effectuer sur toute cette période d’un ou deux semestres.
À noter 💡 : La césure étant un dispositif pédagogique encadré par ton université d’accueil, tu bénéficies des mêmes droits que lorsque tu es étudiant. Ainsi, tu peux conserver le statut et la carte étudiante et profiter des réductions qu’elle t’offre. Tu as même le droit de conserver une bourse attribuée sur critères sociaux, sauf si tu effectues une activité salariée, comme un CDD, par exemple. La césure peut également faire l’objet de validations de crédits ECTS. Pour cela, tu dois consulter l’équipe pédagogique de ta formation afin de te renseigner sur les activités qui permettent l’obtention de ces précieux crédits. Les frais d’inscription sont d’ailleurs réduits pour tous ceux qui optent pour cette période sabbatique. |
Dans quels cas une césure peut-elle être refusée ?
Sois rassuré : le refus de la césure doit être motivé. En effet, un chef d’établissement ne peut pas s’octroyer le droit d’empêcher à un étudiant de bénéficier de cette opportunité comme il le souhaite. Le principal motif évoqué et que cette année sabbatique ne correspond aux objectifs pédagogiques fixés par ton cursus. La césure reste un dispositif pédagogique qui doit s’inscrire dans le cadre de ta formation.
Généralement, la liste des critères permettant ou n’ouvrant pas le droit à une année sabbatique étudiante est inscrite dans le règlement des études de ton université. Ces éléments peuvent donc différer d’un établissement à l’autre. Parmi les autres raisons les plus fréquentes, on retrouve :
- Un dossier de candidature rendu hors délai
- L’absence d’un projet défini
- Des résultats académiques trop faibles, nécessitant de se concentrer sur les études
- Un manque de motivation
- L’incapacité à fournir les pièces justificatives demandées
Dans certains cas, la césure peut également être refusée car les objectifs pédagogiques ne correspondent pas à la formation dans laquelle tu te trouves, mais au cursus que tu souhaites intégrer à l’issue de cette année unique. Dans ce cas, il est important de prévenir ton établissement pour qu’il le prenne en compte dans l’évaluation de ta candidature.
Quels recours en cas de césure refusée ?
Si ta césure est refusée par ton université, tout n’est pas perdu ! Tu as la possibilité de faire appel de la décision. Les conditions de cet appel sont définies par ton établissement. Ce dernier est dans l’obligation de te donner l’accès aux informations sur la procédure à suivre.
En cas de césure refusée, le recours dépend donc de chaque université. En règle générale, tu passes devant une commission qui comprend des professeurs et des représentants de la communauté étudiante. Il faudra alors défendre bec et ongle ton dossier pour espérer vivre cette aventure unique.