Tu es en alternance ou tu t’apprêtes à signer ton contrat ? C’est une excellente nouvelle ! Mais si tu bosses en entreprise plusieurs jours par semaine, une question te trotte peut-être dans la tête : « Et si je me blesse au travail, qu’est-ce qu’il se passe ? » Spoiler : pas de panique. En tant qu’alternant, tu es protégé comme n’importe quel salarié, à quelques détails près. On t’explique tout ce que tu dois savoir pour éviter les mauvaises surprises.
Accident du travail pendant l’alternance : comment ça marche ?
En tant qu’alternant, tu es couvert par la Sécurité sociale en cas d’accident du travail. Le Code du travail considère que tu es un salarié, avec les mêmes droits et les mêmes obligations que les autres. Résultat : si tu te blesses pendant tes heures en entreprise, pendant ton trajet ou même à l’école (sous certaines conditions), tu es protégé.
Mais attention, pour que ton accident soit reconnu comme « accident du travail », il doit survenir dans certains contextes :
- Dans le cadre de ton activité professionnelle (pendant tes heures de travail, dans l’entreprise)
- Sur le trajet entre ton domicile et ton lieu de travail ou de formation
- Pendant un déplacement professionnel autorisé
Accident du travail pendant les cours à l’école : quelles démarches ?
Fréquemment, l’accident a lieu pendant une séance de travaux pratiques ou une activité encadrée dans ton établissement de formation. Dans ce cas, tu restes protégé ! Ton école doit déclarer l’accident auprès de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), tout comme le ferait ton employeur. C’est donc ton établissement de formation qui joue ce rôle-là si l’accident a lieu sous sa responsabilité.
Que tu te blesses à l’école ou en entreprise, tu n’es pas mis de côté. La démarche reste assez similaire, seul le déclarant change.
Accident sur le trajet domicile-travail : quelle couverture pour un alternant ?
C’est ce qu’on appelle un accident de trajet. Et là encore, tu es couvert. Tant que l’accident a lieu sur le trajet « habituel » entre ton domicile et ton lieu de travail ou de formation, sans détour injustifié, il peut être reconnu comme tel.
Par exemple : une chute en sortant du bus qui t’emmène au travail, un accident de trottinette sur le chemin de l’école… Tout ça, c’est pris en charge. Là encore, il faut prévenir ton employeur (ou ton établissement) dès que possible.
Accident de travail en alternance : les étapes à suivre
Il faut agir vite ! La première chose à faire, c’est de prévenir ton employeur sans attendre. Si l’accident a lieu pendant ta formation à l’école, c’est l’établissement qu’il faut alerter immédiatement. Dans tous les cas, plus l’information est transmise rapidement, plus la prise en charge sera efficace.
Une fois informé, ton employeur doit déclarer l’accident du travail à la CPAM dans un délai de 48 heures (hors week-end et jours fériés). Cette déclaration est indispensable : elle permet à la Sécurité sociale de reconnaître officiellement ton accident comme lié à ton activité professionnelle.
Ton employeur doit également te remettre une feuille d’accident du travail. Ce document est à conserver précieusement et à présenter à chaque consultation médicale, passage à la pharmacie ou examen de santé en lien avec l’accident. Il t’évite d’avoir à avancer les frais de santé liés à tes soins.
Si ton état nécessite un arrêt de travail, ton médecin te prescrira un arrêt adapté. Tu devras ensuite transmettre les volets nécessaires à la CPAM et à ton employeur, idéalement dans les 48 heures suivant la consultation.
Pense à conserver tous les justificatifs médicaux : ordonnances, radios, comptes-rendus, attestations… Ils pourront être utiles si des complications surviennent ou si un aménagement de ton poste est envisagé à ton retour.
Quelles indemnisations en cas d’arrêt de travail ?
Si tu es contraint de t’arrêter suite à ton accident, tu peux bénéficier d’indemnités journalières. En tant qu’alternant, tu perçois un salaire : tu as donc droit aux mêmes prestations qu’un salarié classique.
La Sécurité sociale te verse des indemnités journalières, généralement à hauteur de 60% à 80% de ton salaire brut, en fonction de la durée de ton arrêt. Certaines entreprises complètent cette somme, notamment si une convention collective le prévoit. À toi de te renseigner auprès de ton service RH !
Et bonne nouvelle : pendant ton arrêt, ton contrat d’alternance est suspendu, mais pas rompu. Tu restes lié à ton entreprise, et tu reprendras ton poste une fois rétabli.
