Avec plus de 32 000 étudiants inscrits et une hausse de plus de 25 % des vœux enregistrés sur Parcoursup et Mon Master, l’Université Côte d’Azur (UniCA) aborde une rentrée 2025 particulièrement chargée.
Nouvelles formations, dispositifs pour la santé mentale, transition écologique et intelligence artificielle, la faculté de Nice et ses environs, qui fête ses 60 ans cette année, multiplie les initiatives pour répondre aux attentes croissantes de sa communauté.
Lancement du Passeport étudiant pour les nouveaux arrivants
Première nouveauté pour cette année : le lancement du Passeport étudiant, pour mieux accompagner les nouveaux étudiants de licence dès leur arrivée sur les bancs de la fac, à disposition d’environ 6 000 étudiants chaque année. « Cet outil permet de leur fournir une véritable brique de transition entre le secondaire et le supérieur », explique Ali Douai, vice-président Formation et Innovation pédagogique à l’université Côte d’Azur.
« Il facilite également leur intégration sous de nombreux angles, y compris en termes de sociabilisation avec les autres étudiants », ajoute-t-il. Le Passeport étudiant prend la forme d’un cours en ligne obligatoire qui inclut des questionnaires ludiques. Des quiz qui portent sur la motivation, l’équipement fourni par l’université, le stress et le sentiment d’efficacité personnelle.
« Les étudiants reçoivent directement un retour, avec des propositions de remédiation ou de rendez-vous si besoin. C’est intéressant pour eux, mais aussi pour nous : dès qu’un besoin est détecté, nous tentons d’apporter une réponse », précise Ali Douai.
© Université Côte d’Azur
Deux nouveaux masters ouverts dès la rentrée
Pour répondre aux besoins des territoires et des étudiants, l’université a ouvert, en cette rentrée, de nouvelles formations. D’une part, le master Information et Médiation scientifique et technique, parcours journalismeenvironnemental et de la transition (JET).
À destination des étudiants issus du BUT MMI spécialisation journalisme, d’une licence de lettres ou d’autres formations info-com’, ce nouveau cursus de 15 étudiants intègre à la fois des compétences liées, selon Ali Douai, à « la production et la diffusion de l’information à l’ère de l’intelligence artificielle », couplé par des notions de transition écologique.
D’autre part, l’université propose aussi le master Pratiques immersives et interactives (P2I) intégré au parcours Humanités et Industries créatives (HIC). Ce cursus interdisciplinaire est proposé au campus Georges Méliès à Cannes et forme des futurs professionnels des arts numériques et de la réalité augmentée.
« L’objectif est de former des spécialistes capables d’utiliser ces technologies de manière créative et innovante. Son implantation à Cannes répond aussi aux besoins locaux du territoire », poursuit le vice-président Formation.
Santé mentale des étudiants : un enjeu prioritaire
Une récente étude confirme l’état inquiétant de la communauté estudiantine en termes de santé mentale. Selon cette dernière, 1 jeune sur 4 se dit en dépression. La présidence de l’université le rappelle : la santé mentale est désormais au cœur des préoccupations au sein de ses campus.
« Nous voulons que les étudiants puissent trouver des réponses concrètes, accessibles et adaptées à leurs besoins », souligne Laëtitia Cochin, vice-présidente en charge de la vie étudiante à l’université Côte d’Azur.
Ainsi, plusieurs actions sont déployées sur trois grands axes : santé, social et accueil. Des actions de prévention sont proposées, notamment des formations aux premiers secours en santé mentale. « L’objectif est de permettre à chacun de repérer les signaux faibles, d’avoir les bons réflexes et de savoir orienter une personne en difficulté », précise la vice-présidente.
Des ateliers pratiques complètent ces dispositifs : gestion du stress avant les examens, préparation aux oraux ou encore ateliers “opti-courses” pour apprendre à bien manger avec un budget limité. Ces initiatives sont encadrées par des assistantes sociales et visent à offrir « un accompagnement concret et quotidien ».
À noter que l’ensemble de ces dispositifs s’adressent aussi bien aux étudiants qu’aux associations et au personnel.
| Précarité étudiante : des initiatives pour soulager le portefeuille des étudiants - Le dressing solidaire : alimenté par des dons de la communauté universitaire (plus d’une tonne collectée selon l’université), il fonctionne sur le troc ou sur la base de bons délivrés par les assistantes sociales. Le dressing solidarité est géré par des étudiants, dont l’engagement est valorisé dans leur cursus (bonification de 0,25 point par semestre). - Les frigos solidaires : installés sur les campus de Cannes et de Saint-Jean-d’Angély, en partenariat avec l’association Les Frigos solidaires et le Crous. Ces frigos visent à lutter contre la précarité et le gaspillage alimentaire. Le principe est simple : chacun peut se servir librement, sans stigmatisation. L’université envisage de déployer ce dispositif dans chaque campus. |
Une formation obligatoire sur la transition écologique
Après l’introduction d’un module sur l’intelligence artificielle en 2024, l’université Côte d’Azur déploie progressivement une formation obligatoire sur la transition écologique. « Nous avons réservé un espace crédité en ECTS dans toutes les licences pour intégrer de vraies compétences sur ces enjeux : limites planétaires, changement climatique, biodiversité, économie circulaire », explique Ali Douai.
Les cours s’appuient sur des ressources en ligne, mais aussi sur des conférences et des interventions d’experts. « Nous voulons que nos étudiants soient formés, pas seulement sensibilisés », insiste-t-il. Au total, selon la présidence, près de 15 000 étudiants suivront ce parcours d’ici trois ans.
| L'UniCA poursuit sa politique de transition écologique Depuis 2021, l’université a abandonné toutes les énergies fossiles. « On n’a plus de fioul, plus de gaz, on utilise panneaux solaires, géothermie et réseaux de chaleur », précise Jeanick Brisswalter, le directeur de l’UniCA. Un projet pilote sur le campus de Sophia a permis de réduire de 60 % la facture énergétique simplement en optimisant la gestion des flux. Les initiatives se poursuivent, dont le recyclage des eaux pluviales pour l’arrosage. |
