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Rennes School of Business : « L’IA est utilisée massivement par les étudiants. Y avoir recours sans vérifier n’est pas sans danger »

Nouvelles spécialisations, IA, vie étudiante, développement à l’international entrepreneuriat : RSB dévoile ses principaux objectifs pour les années à venir. Avec une priorité affichée : améliorer davantage l’expérience étudiante en plaçant les jeunes au centre des décisions.
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« On n'est pas l'unique école, mais on est une école unique ». Ces mots, prononcés par Adilson Borges, le directeur de Rennes School of Business, donnent le tempo de cette conférence de rentrée. Après la présentation du plan stratégique 2028 dévoilée il y a un an, l’école de commerce nichée dans la capitale bretonne dresse son bilan et annonce la suite de ses prochains arbitrages.

Cette année, la business school a souhaité donner la parole à ses étudiants pour présenter les différents enjeux qui les attendent dans les années à venir. Pauline, Fabia, Valentina, Adam, Stefan et Axel : tous montent sur scène pour témoigner sur ce qui a changé dans leur quotidien depuis qu'ils ont mis les pieds sur les bancs de l’école.

Des étudiants au cœur des décisions avec le Junior Comex

Dès l’ouverture, le directeur rappelle le cadre du plan stratégique 2028, toujours structuré autour de trois piliers : « les étudiants au cœur, l'entreprise au centre et l'international dans son ADN ». Mais c'est surtout sa vision de l'école sur laquelle il souhaite insister : « On n'est meilleurs que personne, on n'est plus modernes que personne, on est juste différents », précise-t-il. Il met en avant la création d’un Junior Comex, une instance qui place des étudiants au même niveau de réflexion que le comité exécutif de l’école.

Le Junior Comex « est un espace unique où les étudiants peuvent faire remonter leurs problèmes, proposer des idées et agir », présente Pauline, étudiante en MSc in Luxury Marketing and Brand Management à Rennes SB.

L’étudiante résume le fonctionnement de ce dispositif en trois étapes. D'abord, co-construire avec le comité exécutif sur tout ce qui touche à la satisfaction étudiante. Ensuite, aller sur le terrain pour interroger les étudiants, comprendre leurs besoins, recueillir leurs idées. Et enfin, transformer ces données en solutions concrètes, présentées puis mises en œuvre avec l'administration.

« Au quotidien, on a tous des petits problèmes ou des idées mais on ne sait pas toujours vers qui se tourner », explique-t-elle, avant d’ajouter : « À travers le Junior Comex, j’ai trouvé cet endroit où aller, ces personnes à qui parler pour pouvoir améliorer notre quotidien ici à l’école ».

Au sein du Junior Comex, Pauline donne deux exemples concrets. Le premier est un événement qui a lieu à la rentrée et qui mélange tous les étudiants (du post-au bac au master) en groupes aléatoires pour relever des défis ensemble. Le but ? Briser la glace entre nouveaux arrivants et plus anciens. « Personnellement, j’ai rencontré des personnes que je n’aurais jamais croisées autrement », confie l’étudiante.

Le second, c’est la PUMA App (qu'elle appelle « Prima » à l'oral), une application qui centralise tout. Sur cette appli, les étudiants de RSB peuvent consulter leur emploi du temps, les menus de la cafétéria, la prise du rendez-vous avec tous les services de l’école et même un coach IA pour l’accompagnement au quotidien. « Les étudiants sont plus satisfaits, et c’est essentiel puisque nous voulons qu’ils soient au cœur de l’école et viser l’expérience la plus positive possible », insiste le directeur.

L’esprit critique face à l’IA : création d’un centre anti-fake news

En parlant d’IA, l’école veut apporter sa pierre à l’édifice. « L’intelligence artificielle est utilisée massivement par les étudiants. Y avoir recours sans vérifier n’est pas sans danger », poursuit Adam, étudiante en 3ème année de Programme grande école (PGE).

C’est la raison pour laquelle Rennes SB veut déployer dès janvier 2026 un centre anti-fake news, développé en partenariat avec des journalistes et leurs médias, dont Ouest-France, France 24, la BBC, le Wall Street Journal et d’autres médias internationaux. « L’école va accueillir des journalistes et organiser des ateliers pour nous sensibiliser à la vérification des faits, au rôle des médias face à l’IA, aux enjeux de la désinformation et enfin, à l’esprit critique dans un monde saturé d'informations », égrène l’étudiant en PGE.

💡 Bon à savoir 

Rennes School of Business est une école à vocation internationale avec plus d’un tiers d’étudiants étrangers. Par conséquent, tous les programmes sont entièrement dispensés en anglais. Ce sera également le cas de toutes les initiatives portées par la business school, dont le centre anti-fake news.

Des nouvelles spécialités pour les programmes bachelor et master 

Le directeur de Rennes School of Business dévoile une série de nouvelles ouvertures dans ses programmes bachelor et master, guidées par deux critères. Il s’agit, pour Adilson Borges, de répondre aux « marchés de l’emploi porteurs et se positionner sur des domaines où l’école peut être réellement différenciante ». 

Pour le Bachelor in Management (BIM), c’est la demande étudiante qui s’est exprimée.« Les étudiants ont explicitement exprimé leur souhait de se former au secteur du luxe dès le premier cycle », affirme le directeur. Ainsi, l’école lance dès la rentrée 2026, une majeure Luxe, accessible dès la première année du BIM, accompagnée d’un projet de recherche sur l’héritage des marques, mené avec le Centre for Advanced Thinking in Enterprise (CATE) et des chercheurs internationaux.

Le Bachelor International Affairs (BIA), proposé à Rennes, sera décliné sur le campus de Paris. Une ouverture motivée par la demande croissante pour les formations en géopolitique et l'intérêt grandissant des étudiants pour les enjeux internationaux, selon le directeur.

Deux nouveaux masters viennent compléter l'offre. D’une part, le Master Cybersécurité et Risk Management répond à un marché en tension avec 25 000 postes attendus d'ici 2030 car la cybersécurité s'impose comme un risque majeur pour les entreprises. Le MSc Music Business (en partenariat avec l’École de Management des industries créatives), d’autre part, cible quant à lui un secteur en pleine croissance : 150 000 emplois prévus en Europe d'ici 2030, portés par l'essor des festivals et de l'événementiel très présent en Bretagne.

🎸 Le savais-tu ?

La Bretagne, ça vous gagne… et même en musique ! La région accueille plus de 500 festivals par an, soit 16 événements pour 100 000 habitants. D’où l’importance pour l’école de commerce de former ses étudiants et comprendre les enjeux économiques et culturels d’un secteur qui pulse à leur porte.

L’entrepreneuriat à RSB : une « école dans l'école »

Dans l’écosystème de l’enseignement supérieur, l’entrepreneuriat occupe une place importante et RSB ne fait pas exception. « Depuis plusieurs mois, nous voyons une évolution dans notre manière d'apprendre, grâce à des expériences qui viennent compléter la formation classique », explique Axel, étudiant-entrepreneur en deuxième année en Bachelor in management.

L’étudiant évoque le reverse monitoring – les jeunes générations deviennent les mentors des plus âgés – avec des entreprises comme la SNCF, Sony ou La Poste. « Ce type d'expérience nous permet de rester à jour, de nous placer dans un contexte professionnel exigeant, et de commencer à construire notre réseau », renchérit,-t-il. Mais c'est surtout son projet personnel, NUVIA, qui retient l'attention : une application de suivi nutritionnel pensée pour ceux qui veulent perdre du poids ou du muscle, avec l'ambition d'aller jusqu'à des pop-up restaurants dans les salles de sport.

Pour aller plus loin, l'école de commerce lance GEN E (Génération d'Entrepreneurs) une « école dans l'école », à mi-chemin entre programme et incubateur. Ce projet s'adresse à trois publics : les étudiants porteurs de projet comme Axel, les entrepreneurs sans diplôme formel qui souhaitent se réinventer et les personnes en reconversion pro. « Le projet est le moteur, et non pas le diplôme. Les cours viennent en soutien, et l'on peut combiner un projet viable et une certification », résume le directeur de l’école.

L’international comme fer de lance 

Le directeur le rappelle avec conviction : « L’international, c’est un des points forts de cette école ». Stefan, étudiant en deuxième année de MSc International Negotiation and Business Development, pose le décor : « Faire un tour du campus, c'est un peu comme faire un tour du monde ». Il souligne la diversité en cours (seulement 4 Français dans sa classe) et la richesse des échanges quotidiens. « Tous les jours, je travaille avec des étudiants chinois, américains… C'est hyper enrichissant ».

Ce mélange des cultures est rendu possible par plus de 100 partenariats internationaux, que l’école revendique comme force historique. Pour les étudiants, il se vit lors d’événements comme l'International Fair : une journée banalisée où chaque pays a son stand, les étudiants arborent leurs tenues traditionnelles et l'école se transforme en grande fête multiculturelle.

Les Houses de la business school jouent aussi un rôle clé dans cette dynamique d'inclusion. Ces maisons, inspirées des universités anglo-saxonnes, mélangent programmes, nationalités et niveaux à travers des défis sportifs et événements solidaires comme Octobre Rose.

De son côté, Fabia, étudiante équatorienne, explique que ces houses lui ont permis de trouver sa place, de rejoindre une association (le cheerleading) et de surmonter la barrière de la langue. « C'est vrai que l'anglais, c'est la langue principale de l'école, mais on est en France, donc il est nécessaire de parler le français pour réussir à prendre ses marques et trouver une job », résume l’étudiante en 3ème année de BIM, qui a réussi à trouver une alternance et à apprendre le français en 6 mois.

Pour renforcer cette dimension internationale, des initiatives stratégiques sont annoncées, à savoir un Institut conjoint avec la Chine et un parcours bachelor tourné vers l'Amérique latine, pour former des profils capables de travailler sur ces zones géographiques. Enfin, le projet “Constellation” avec la création de 520 logements étudiants au cœur du campus d’ici la rentrée 2026 pour répondre aux problèmes de la crise du logement et faciliter l'accueil des étudiants internationaux. 

De gauche à droite : Fabia Bejarano, Adam Cabanas, Adilson Borges (le directeur), Pauline Gantzer et Stefan Pantic. © Diplomeo

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