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Annonces de Patrick Hetzel : L’Union étudiante dénonce une “répression” et une “précarisation” des étudiants

Dans le sillage des annonces du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le syndicat étudiant réagit. Dans un communiqué de presse, l’Union étudiante dénonce la feuille de route de Patrick Hetzel, qu’elle estime “à l’opposé des aspirations des étudiants”.
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Ce mardi 19 novembre, le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a dévoilé sa feuille de route à l’occasion d’une conférence de presse. Il s’est notamment exprimé sur des thématiques variées, comme le logement, les bourses ou encore l’autonomie des universités. 

Néanmoins, ses projets n'ont pas été du goût de l’Union étudiante, syndicat arrivé en tête des élections CROUS en 2024. Ses responsables dénoncent sa feuille de route sur plusieurs aspects. En tête : ses annonces en matière de précarité étudiante ou encore sur l’autonomie des universités. 

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L’Union étudiante s’oppose à l’acte II de l’autonomie des universités 

“C’est un sujet qui me tient à cœur” : tels sont les mots qu’a prononcés le ministre de l’Enseignement supérieur pour présenter son acte II de l’autonomie des universités. Patrick Hetzel souhaite poursuivre la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) qu’il a lui-même initiée en 2007. Ce dernier souhaite notamment doter “les établissements d’une capacité stratégique”.

Sur ce point, l’Union étudiante n’y a pas été de main morte et dénonce “la libéralisation du service public” de l’enseignement supérieur. Un ESR “largement transformé par ces prédécesseurs à coup de politiques toujours plus libérales et de coupes budgétaires. Résultat : ce sont 80% des universités qui sont en déficit cette année”, étrille le syndicat étudiant. 

Le syndicat étudiant estime que Patrick Hetzel veut “mettre un coup d’accélérateur” pour financer l’enseignement supérieur privé, au détriment du public. L’Union étudiante s’oppose également à un éventuel durcissement de la sélection dans les universités.   

“Une chasse aux étudiants mobilisés pour la paix” 

Le ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé la mise en place d’une “boîte à outils” pour les présidents et les directeurs des établissements. La raison ? Lutter contre l’antisémitisme et le racisme, et donner plus de pouvoir répressif et décisionnel à ces acteurs. Une mesure qui fait suite aux mobilisations liées au conflit israélo-palestinien qui ont fracturé le monde estudiantin.

Avant de prendre la tête du ministère, Patrick Hetzel était déjà connu pour ses positions conservatrices. Il avait notamment proposé, lorsqu’il était député, une résolution sur “une commission d’enquête relative à l’entrisme idéologique et aux dérives islamo-gauchistes dans l’ESR”. 

Pour le syndicat étudiant, ces propositions résultent dans “une volonté de renforcer la répression des mobilisations étudiantes sur les campus”. L’organisation, ajoute, dans son communiqué : “En proposant de soutenir voire d’encadrer ces efforts de répression, Hetzel encourage et soutient la punition arbitraire et la stigmatisation des étudiant-es mobilisé-es pour la Palestine, au détriment de leurs libertés et de la qualité de leurs conditions d’études et de vie”. L’Union étudiante demande à Patrick Hetzel qu’il “prenne position” face “aux violences exercées par les organisations d’extrême-droite” au sein des universités.  

Patrick Hetzel surnommé ministre de la précarité étudiante 

Côté vie étudiante, le ministre a amorcé plusieurs pistes pour garantir “Une restauration accessible, un système de bourse simple et juste, et un logement décent” pour la communauté estudiantine. Il a également évoqué une nouvelle réforme des bourses pour l’horizon 2026. 

Cependant, pour le syndicat étudiant, la réforme des bourses qu’il a annoncée “n’est pas à la hauteur des besoins”. L’Union étudiante estime que le ministre a repris l’annonce de la seconde réforme des bourses qu’avait promise Sylvie Retailleau, l’ancienne ministre du supérieur. L’organisation réclame une hausse des bourses “en urgence” ainsi qu’une hausse de ses bénéficiaires. “Si rien n’est fait avant la rentrée 2025, nous savons d’ores et déjà que ce sont 50 000 étudiant-es, au moins, qui vont perdre leur droit à la bourse en septembre prochain”.

Enfin, dans un contexte de lutte contre la précarité étudiante, le syndicat réitère sa demande de création d’un revenu d’autonomie, de 1 216 euros par mois, qui correspond au “seuil de pauvreté” en France. 

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