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Précarité : un jeune sur deux bénéficie d'un logement accompagné, selon l’Unafo

Les syndicats étudiants ont estimé le coût de la rentrée étudiante, en très grande hausse par rapport à 2021, en raison de l'inflation. Dans ce contexte, se loger à petit prix devient un parcours du combattant.
Mis à jour le / Publié en août 2022
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©Carlo - Adobe.stock.com

Le coût moyen de la rentrée scolaire pour un étudiant non boursier est estimé à 2 527 €, soit une hausse de 7,38% par rapport à 2021, selon la Fage (Fédération des Associations Générales Étudiantes). 

Autre indicateur : d’après un classement de l’Unef (Union nationale des étudiants de France), la ville de Paris, suivie de Nanterre et Saint-Denis sont respectivement les villes étudiantes les plus chères de France.

Si les communes franciliennes demeurent les plus coûteuses, les villes moyennes ne sont pas épargnées. Ainsi, Angers, Brest et Perpignan se classent sur le podium, notamment en raison de la hausse des loyers.

Heureusement, des hébergements temporaires et autres résidences étudiantes sont là pour pallier la flambée des prix de l’immobilier. Cependant, il n’en existe pas assez selon certaines organisations.

50% du public en logement accompagné a moins de 30 ans

L’Unafo (Union professionnelle du logement accompagné), a publié une étude 2022 à propos des avantages du logement accompagné face aux difficultés d’accès au logement pour les jeunes de moins de 30 ans.

Mais qu’est-ce qu’un logement accompagné ? Il s’agit des résidences universitaires du Crous, des logements ou foyers jeunes travailleurs et tous autres hébergements sociaux pour divers publics. L’Unafo propose de la gestion locative sociale et un accompagnement personnalisé, en fonction des besoins.

L’étude, qui porte sur 15 000 jeunes, souligne la nécessité d’accélérer la production de ce type de logements pour répondre à une demande croissante de logements étudiants. Sur les 30 700 personnes entrantes et les 28 300 sortantes en 2021, les moins de 30 ans en représentent la moitié.

Ces habitations facilitent l’autonomie des publics en difficulté économique et sociale ou qui ont besoin de se rapprocher de leur lieu de travail. Ainsi, 35% des entrants dans une résidence sociale généraliste n’ont pas encore atteint la trentaine.

Les résidents sont pour la plupart des personnes seules

L'étude révèle qu’en logement accompagné, les jeunes de moins de 30 ans étaient en majorité seuls (93%), en activité (67%) et dans une situation de précarité à 45% en 2021. 

En effet, 10 % d’entre eux étaient sans-abri avant leur installation, 20 % hébergés par un tiers, 13 % en structure d'hébergement et 2 %, à l’hôtel.

À noter que les femmes seules y sont majoritaires par rapport aux autres tranches d'âge, à raison de 40%, contre 20% d’hommes. Le logement accompagné semble donc être une option adéquate pour que les jeunes actifs se lancent sereinement sur le marché du travail

L’investigation de l’Unafo montre qu’à la fin de leur séjour, la situation économique des habitants s’améliore. Ces dispositifs d’aide au logement facilitent donc la mobilité professionnelle et l’accès au premier emploi. Cependant, ils restent insuffisants, selon l’organisme.

L'Unafo réclame la construction de plus de résidences étudiantes

Pour l’Unafo, chaque plan de développement du logement des jeunes doit pleinement intégrer l’augmentation de la production de l’ensemble des dispositifs de logement accompagné, afin de garantir un accès au logement pour l’ensemble d’entre eux. Dans un communiqué de presse diffusé le 24 août, l’union professionnelle déplore que le CEJ (Contrat engagement jeune) n'intègre pas “la dimension logement” et se déploie “sans véritable garantie de ressources”.

Par ailleurs, dans 20 villes sur 47 étudiées cette année par l’Unef, l’augmentation du coût de la vie étudiante dépasse le niveau de l’inflation, se situant à 6,1 % à ce jour. Le syndicat appelle donc à un encadrement des loyers généralisé à l’ensemble des villes universitaires et du parc privé. 

Ce système aurait fait ses preuves dans la capitale, avec une baisse de  3,95 % du coût du logement en 2021, selon l’organisation syndicale.

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