Depuis la réforme du bac, entrée en vigueur dans la loi depuis 2018, les classes préparatoires aux écoles de commerce et d’ingénieurs ont dû réinventer leurs filières. Désormais, il faut tenir compte des choix des différentes spécialités proposées aux lycéens.
La réforme du baccalauréat, portée par le ministre de l’Éducation nationale, Jean- Michel Blanquer, a affecté l’enseignement supérieur, notamment à cause de la suppression des filières ES, S et L en 2018. Les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) se sont vues devoir revoir leurs programmes pour adapter les recrutements. Le but est ainsi de travailler à une refonte complète des filières proposées par les écoles.
Pour entrer dans le détail, les classes préparatoires économiques et commerciales option économique (ECE) et option scientifique (ECS) ont dû fusionner. La prépa économique et commerciale voie générale (ECG) sera effective dès la rentrée de septembre 2021. En revanche, la voie technologique (ECT) de la classe prépa économique et commerciale restera en vigueur, compte tenu de l’existence permanente du bac STMG.
Les étudiants en ECG bénéficieront d’un tronc commun de deux langues vivantes, lettres et philosophie. Il leur faudra ensuite choisir entre les options mathématiques appliquées et mathématiques approfondies. Deux autres catégories seront proposées pour ceux qui veulent être en sciences humaines : histoire, géographie et géopolitique du monde contemporain (HGG) ou économie, sociologie et histoire du monde contemporain (ESH).
Une question d’adaptation aux programmes
Quant aux modalités du concours, certains responsables des écoles préparatoires assurent qu’il n’y aura pas de « révolution ».Les concours s’adapteront malgré tout aux programmes. Si les CPGE sont concurrencées par les bachelors, licences et doubles licences sélectives au sein des universités ou encore, par des cursus à l’étranger, il importe de préciser que les grandes écoles demeurent très intéressées par les étudiants issus de classes préparatoires.
En recrutant des profils de plusieurs disciplines, les grandes écoles savent qu’elles récupèrent et augmentent les chances de tomber sur des étudiants avec un très bon niveau, comme par exemple des jeunes qui ont certaines compétences d’adaptation aux travaux de groupe, à l’organisation et à l’innovation.
« Les grandes écoles nous disent que la classe prépa forge un muscle du cerveau suffisamment solide pour être adaptable et performante tout au long de la vie professionnelle. Or, nous avons besoin d’étudiants en mesure d’évoluer rapidement, de changer de techniques », affirme l’Association des professeurs des classes préparatoires économiques et sociales (Aphec).
Partout en France, des lycées offrent cette formation dont les frais de scolarité sont, à moins que les établissements ne soient privés, gratuits. Le président de l’Union des Professeurs de Spéciales (UPS) a expliqué que dans le cadre de la réforme portée par le ministère de l’Éducation nationale, la plupart des lycéens devraient choisir la combinaison des matières mathématiques et physique en terminale, mais que « d’autres choix de spécialités peuvent être gagnants ».
Par ailleurs, comme dans le cas des classes préparatoires aux écoles de commerce, un travail d’adaptation des programmes à la réforme du lycée est en cours depuis octobre, avec pour objectif d’articuler cette réforme avec l’exigence des grandes écoles, comme les écoles d’ingénieurs.