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Interview : Julien Atlani, de Renault à l’INSA Rouen, sur la route de l’alternance

Julien Atlani sera bientôt diplômé de l'INSA Rouen en ingénierie « Performance industrielle et innovation ». Il nous raconte son parcours post-bac, rythmé par l'alternance.
Mis à jour le / Publié à 11h58 — Sponsorisé par INSA Rouen.
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Interview : Julien Atlani, de Renault à l’INSA Rouen, sur la route de l’alternance

Futur ingénieur, Julien Atlani a 25 ans et sera diplômé de l’INSA Rouen d’ici quelques mois, intégrée en 2017. Il nous raconte son parcours chez Renault qui lui a fait confiance tout au long de son cursus post bac.

Après ton bac, avais-tu une idée de ce que tu voulais faire ?

En 2012, j’ai obtenu mon bac S mais je me cherchais encore. J’ai donc passé quelques années à faire des petits boulots à droite à gauche avant de reprendre des études. La première étape a été de trouver ma voie. J’aimais les sciences et l’aspect technique donc mon BTS TPIL (Techniques Physiques pour l’Industrie de Laboratoires) répondait parfaitement à mes attentes. Mon profil leur a d’ailleurs beaucoup plu car ils voyaient ma reprise d’études comme un signe de maturité. Une fois ce BTS intégré, je me suis mis à chercher une alternance.

Comment as-tu trouvé ton alternance ?

J’ai eu de la chance car je n’ai pas eu à beaucoup postuler. L'une des premières opportunités fut celle de Renault Cléon qui s’est avérée concluante. Le domaine du contrôle attire peu de candidats. Moi, je voulais de l’alternance car j’y voyais un double bénéfice : l’entreprise nous forme selon ses standards internes, ce qui augmente la possibilité d’embauche en fin de parcours et l’étudiant acquiert une expérience professionnelle en même temps qu’il termine sa formation. C’est la voie royale.

En quoi consistent tes missions ?

Affilié à l’équipe de contrôle et de mesure, je suis chargé d’affaire des moyens industriels de contrôle. Mon rôle est de piloter l’intégration des moyens de contrôle des fournisseurs extérieurs sur les lignes ou d’intervenir directement dessus. Entre le BTS et mon entrée à l’INSA, je suis monté progressivement en compétences : des tout petits moyens (peu chers et à visée plus techniques) intégrés en bord de lignes de l’usine Cléon, je suis passé sur du pilotage de projet, de la gestion de « process » industriel et de lignes. Ce sont toutes les missions qui peuvent être confiées à un ingénieur.

Après ton BTS, pourquoi as-tu choisi l'INSA Rouen ?

Mon BTS en alternance s’est super bien passé. Du coup, l’équipe de contrôle et mesure avec laquelle je travaillais chez Renault m’a fortement suggéré de poursuivre mes études en ingénierie au vu de mes capacités. Leur lettre de recommandation n’a fait que confirmer mon envie de compléter ma formation. J’ai donc rempli différents dossiers de candidature d’Écoles d’ingénieurs. L’INSA m’attirait particulièrement puisqu’elle est au cœur du bassin industriel de Rouen et n’est située qu’à 20 km de l’usine Cléon. Je pouvais ainsi allier études et travail, l’entreprise acceptant de me garder trois années supplémentaires en alternance.

Comment s’est passée ton admission à l’INSA Rouen ?

Après le dépôt de dossier, viennent les entretiens qui déterminent notre admission. L’INSA propose trois formations uniquement en apprentissage dont chaque promo est d’environ 20 personnes. La sélectivité de ces cursus profite donc aux profils qui ont trouvé leur entreprise en amont de leur candidature. Les intégrer sans cela reste possible, mais sous réserve d’en trouver une rapidement.

Lequel de ces trois cursus as-tu voulu intégrer ?

L’industrie automobile me plaisait beaucoup, je voulais donc y poursuivre mon cursus d’ingénieur. Le parcours « Performance industrielle et innovation » répondait parfaitement à ce souhait. Il vise à former des généralistes pouvant intervenir et accompagner les entreprises dans leurs projets d’industrialisation ou leurs démarches de conception de pièces, de produit si ce n’est de « process ».

Une fois admis, comment as-tu trouvé le niveau de l’école ?

Autant mon BTS en alternance a été un atout pour l’admission, autant j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation pour atteindre le niveau des étudiants issus d’autres filières comme le DUT génie mécanique, mieux préparés aux matières de la formation. Le premier semestre a donc été un peu difficile mais j’ai validé sans trop de problème, une fois les lacunes comblées.

Qu’as-tu pensé de la vie étudiante ?

Il y a une bonne vie étudiante et un bon BDE qui permettaient de s’intégrer assez rapidement à l’école, notamment grâce au week-end d’intégration. Association sportive, de théâtre ou encore de photo, n’importe qui s’y retrouve. Le mardi tout le campus est invité à se retrouver pour boire un verre après les cours. C’est une bonne initiative pour contrer l’éloignement du centre ville. En tant qu’apprenti, je n’étais là qu’un mois sur deux donc on a beaucoup moins l’occasion d’en profiter que les initiaux, même si j’ai pu participer à certaines soirées comme celles de fin de mandats des bureaux associatifs ou au gala INSA.

Tu as eu une expérience à l’international, raconte-nous !

Le stage en entreprise est validé par mon alternance mais la mobilité internationale reste obligatoire. Je suis donc parti trois mois à Valladolid en Espagne grâce au groupe Renault où j’ai exercé au même poste. C’est une très belle expérience, marquée par des échanges mutuels. J’ai pu travailler mon espagnol, rencontrer plein de monde et eux ont gagné en autonomie grâce à ma formation en programmation.

Si c'était à refaire, choisirais-tu de nouveau l'INSA Rouen ? Que changerais-tu ?

En soi je n’ai pas trop de reproches à faire à cette formation. C’était une très bonne expérience donc le choix resterait le même ! Bien que certains cours soient plus ou moins intéressants, je la conseille vraiment en apprentissage. Ce statut se développe de plus en plus car ce sont des profils recherchés par les entreprises. De plus, L’INSA est au cœur de l’industrie normande qui permet à beaucoup de jeunes de trouver une place dans ce rythme de formation.

Plus que quelques mois avant de quitter l’INSA, quelle est la suite ?

L’objectif final serait d’utiliser mes cours de création et reprise d’entreprise pour monter ma propre structure industrielle en mesure physique mais c’est loin d’être le but à moyen terme. Dans l’idée, j’aimerais continuer de développer mes compétences mais dans un autre contexte, pourquoi pas un autre groupe ou même une plus petite entreprise. Ma seule préférence serait de pouvoir poursuivre dans mon domaine actuel et donc de trouver un poste en métrologie même si je reste ouvert à toute proposition.

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