En France, environ 10 000 gynécologues et 24 000 sages-femmes exercent pour accompagner les femmes à chaque étape de leur vie. Bien que complémentaires, ces deux professions diffèrent par leurs missions, leur formation et leur champ d’action. Si tu envisages une carrière dans la santé féminine, comprendre ces distinctions t’aidera à faire un choix éclairé.
Pour y voir plus clair, retrouve un comparatif détaillé des métiers de gynécologue et de sage-femme, de leurs responsabilités quotidiennes à leurs perspectives de carrière, pour t’accompagner dans ta réflexion.
Les missions au quotidien : accompagner la femme à différents niveaux
Ces deux professionnels exercent auprès des femmes essentiellement, mais quel est leur rôle exactement ? On explore les tâches et responsabilités propres à chaque métier !
Le rôle du gynécologue : un médecin spécialiste
En tant que médecin spécialisé, le gynécologue intervient dans le diagnostic et le traitement des pathologies liées à l’appareil génital féminin. Les patientes le consultent pour des examens (un frottis, par exemple), des échographies ou des dépistages de maladies comme le cancer du col de l’utérus. Selon sa spécialité, il peut aussi réaliser des interventions chirurgicales, comme des césariennes ou des opérations pour traiter l’endométriose. Son expertise s’étend à la contraception, à la ménopause ou encore aux troubles hormonaux.
Bon à savoir : il existe deux spécialités en gynécologie : la gynécologie-obstétrique, centrée sur la chirurgie, la grossesse et l’accouchement, et la gynécologie médicale, axée sur le suivi, la prévention et le traitement non chirurgical des pathologies féminines.
Le rôle de la sage-femme : un suivi global de la grossesse, mais pas que
La sage-femme est avant tout associée à la grossesse et à l’accouchement. Elle accompagne les femmes enceintes dès les premières consultations prénatales, réalise des échographies de suivi et prépare les futures mamans à l’accouchement. Mais son rôle ne s’arrête pas là ! Elle peut aussi prescrire des contraceptifs, réaliser des consultations de suivi gynécologique ou accompagner les femmes en post-partum (c’est-à-dire après l’accouchement).
Avec une approche centrée sur l’écoute et le soutien, la sage-femme joue un rôle clé dans l’accompagnement humain, souvent en collaboration avec d’autres professionnels de santé.
Bon à savoir : dès qu’une grossesse est dite « à risques », la sage-femme doit laisser la place à un médecin gynécologue pour le suivi.
Les formations pour accéder à ces métiers tournés vers la santé des femmes
Chaque métier ne requiert pas le même parcours pour pouvoir y accéder. On te dit tout !
Devenir gynécologue : un long parcours médical
Pour devenir gynécologue, tu devras faire des études de médecine. Après le bac avec des enseignements de spécialité scientifiques, compte 11 ou 12 ans de formation. Les premières années incluent le PASS (Parcours d’accès spécifique santé) ou une L.AS (licence avec option accès santé), suivies de six ans d’études médicales générales.
Ensuite, tu devras réussir les EDN (épreuves dématérialisées nationales) pour accéder à l'internat et te spécialiser en gynécologie-obstétrique ou en gynécologie médicale, ce qui demande 4 à 5 ans d’études supplémentaires. Ce parcours exige rigueur, endurance et une passion pour les sciences médicales, mais il t’ouvrira les portes d’une carrière médicale dans la spécialité de ton choix.
Devenir sage-femme : une formation spécifique et accessible
Le chemin pour devenir sage-femme est plus court, mais tout aussi exigeant. Après le bac, tu intégreras une école de sage-femme via le PASS ou une L.AS, pour un cursus de 6 ans. À la clé : le diplôme d’État de docteur en maïeutique.
La première année est commune aux études de santé, puis les 5 années suivantes sont dédiées à la formation spécifique en maïeutique. Ce parcours allie théorie (anatomie, obstétrique) et stages pratiques en maternité ou en cabinet. Tu peux compléter ton diplôme par un diplôme universitaire, comme le DIU Échographie gynécologique et obstétricale ou le DU Douleur pelvienne chronique.
Bon à savoir : la formation de sage-femme a été rénovée à la rentrée 2024. Jusqu’à cette date, les étudiants préparaient en 5 ans le diplôme d’État de sage-femme.
Si tu aimes le contact humain et que tu veux entrer plus rapidement dans la vie active, ce métier pourrait te séduire.
Combien de temps durent les études de sage-femme en France ?
Les différences en termes de compétences et d’autonomie
Gynécologue ou sage-femme : à chacun ses savoir-faire et ses responsabilités.
Les compétences médicales du gynécologue
En tant que médecin, le gynécologue dispose d’un champ d’action large. Il peut poser des diagnostics complexes, prescrire des traitements médicamenteux ou réaliser des actes chirurgicaux (s’il est obstétricien). Son expertise lui permet de gérer des cas pathologiques, comme des grossesses à risque ou des maladies gynécologiques graves. Il travaille en hôpital ou en clinique, avec une autonomie importante dans ses décisions médicales.
Si tu es attiré par les défis techniques et la résolution de problèmes médicaux, ce métier te demandera une grande précision et une capacité à gérer le stress.
La polyvalence de la sage-femme
La sage-femme se distingue par son accompagnement et sa polyvalence. Elle combine des compétences médicales, comme la réalisation d’examens ou la prescription de certains traitements, avec une dimension relationnelle forte.
Elle peut travailler en libéral, à l’hôpital ou en maison de naissance, et son autonomie est réelle dans le suivi des grossesses sans complications.
Si tu aimes être au plus près des patientes et construire une relation de confiance, ce métier te permettra d’allier technique et empathie au quotidien.
Salaire et conditions de travail : des réalités contrastées
Côté salaire, il existe aussi des différences notables. Cet écart de salaire s’explique notamment par les compétences et les responsabilités qui sont bien plus importantes chez le gynécologue.
Combien gagne un gynécologue ?
Le salaire d’un gynécologue varie selon son lieu d’exercice (hôpital public, clinique privée ou cabinet libéral). Un gynécologue débutant à l’hôpital gagne environ 4 600 € bruts par mois, soit environ 3650 euros nets. En fin de carrière, son salaire dépasse les 9 000 euros bruts mensuels, soit un peu plus de 7000 euros nets. En libéral, son revenu peut atteindre rapidement 8 000 € bruts ou plus après quelques années, soit 4 400 euros nets.
Les gardes et les interventions chirurgicales peuvent alourdir tes horaires, mais elles boostent aussi tes revenus. Ce métier demande une grande disponibilité, surtout en cas d’urgences obstétricales, mais il offre une rémunération attractive.
Le salaire d’une sage-femme
Pour une sage-femme, les revenus sont plus modestes. À l’hôpital, une débutante touche environ 2 200 € bruts par mois (soit un peu plus de 1700 euros nets). En libéral, les revenus commencent autour de 1700 euros nets et peuvent grimper jusqu’à 3 500 € nets selon l’activité.
Les horaires peuvent être irréguliers, avec des gardes de nuit ou de week-end, mais le métier offre une certaine flexibilité, notamment en libéral. Si tu recherches un équilibre entre vie pro et perso, ce métier peut être un bon compromis.
Quelle carrière choisir selon tes aspirations ?
Tu ne sais pas quel choix faire entre ces deux métiers ? On te donne quelques pistes pour y voir plus clair !
Si tu veux une carrière médicale spécialisée
Le métier de gynécologue est fait pour toi si tu te vois dans un rôle de spécialiste, attiré par des questions médicales et la réalisation d’actes techniques pointus. Ce parcours demande un investissement long en études, mais il t’offre une expertise reconnue et des perspectives d’évolution, comme se spécialiser en fertilité ou en chirurgie gynécologique.
Si tu privilégies un accompagnement humain
Si tu es attiré par un métier centré sur l’écoute et l’accompagnement, la profession de sage-femme est une option à considérer avec attention. Tu seras au cœur des moments clés de la vie des femmes avec une approche globale de la santé féminine. Ce métier te permet aussi d’entrer plus vite dans la vie active et d’avoir un impact direct sur le bien-être des patientes.
