L’entrée dans la vie étudiante n’est jamais simple : c’est même la plupart du temps un parcours du combattant, aussi bien pour le jeune concerné que pour ses parents. D’après l’Institut CSA Research (2018), le budget consacré aux études dans les familles françaises tourne aux alentours de 7 000 € par an et par enfant. Les dépenses peuvent même grimper jusqu’à 9700 € pour les écoles d’ingénieurs et 10 700 € pour les écoles de commerce, sans compter que les prix des grandes écoles grimpent d’année en année, notamment du côté des business schools. Les études supérieures représentent donc un investissement considérable pour les ménages, même pour les cursus universitaires, pourtant plus abordables.
Car au-delà du prix de la formation, ce sont toutes les activités de la vie qui alourdissent les dépenses. À prendre en compte notamment : le logement, l’alimentation et les transports. D’après notre enquête Parole aux Jeunes by Diplomeo sur le rapport des jeunes à l’argent, 82 % des étudiants avouent nécessiter l’aide de leurs parents pour joindre les deux bouts. Et ces derniers ne disent généralement pas non à leur progéniture. De fait, les études des enfants font partie des raisons principales pour lesquelles les parents épargnent. Mais parfois, l’épargne ne suffit pas et il est nécessaire de se tourner vers d’autres solutions pour financer l’avenir de ses enfants.
Le prêt étudiant : une solution évidente pour la poursuite d’études dans le supérieur
Il existe de nombreux moyens de financement pour les étudiants : bourses sur critères sociaux, aides spécifiques, APL (Aide Personnalisée au Logement), ALS (Allocation de Logement Sociale)… Il est même possible d’envisager que le principal concerné choisisse de trouver un job d’été pour compléter ses revenus, voire un job étudiant. Une option de secours qui n’est cependant pas à privilégier, puisqu’elle peut affecter négativement la réussite de ce dernier.
Si l’endettement n’est pas toujours la solution préférée des habitants de l’Hexagone, plusieurs types de prêts sont accessibles pour financer les études de ses enfants, à commencer par le prêt personnel étudiant. Celui-ci permet d’emprunter entre 1 500 € et 45 000 € aux banques : une somme estimée selon le revenu de l’étudiant et ses proches… et c’est là que les parents entrent en jeu. En effet, pour contracter un tel prêt, le jeune aura besoin de quelqu’un de son entourage pour se porter caution, qui s’avère souvent être une caution parentale. C’est notamment les revenus de la personne qui se porte garante qui vont déterminer le taux d’endettement de l’étudiant et par conséquent ses mensualités de remboursement. Si personne ne peut se permettre de se porter garant pour le jeune, il existe toutefois d’autres solutions, comme le prêt garanti par l’État.
Le crédit conso : une bonne alternative au financement des études de son enfant
Si vous ne souhaitez pas que votre enfant contracte un prêt lui-même et si vous voulez être son financeur direct, vous pouvez opter pour d’autres solutions. Il est par exemple tout à fait possible de se tourner vers un crédit à la consommation non affecté. Ceux-ci permettent en effet de débloquer une somme sans justificatif spécifique, contrairement aux crédits affectés (crédit automobile, par exemple). Ce type de crédits pourra alors être à votre nom, et pas obligatoirement à celui de votre enfant, comme c’est le cas avec le prêt étudiant. Ainsi, votre enfant pourra utiliser l’argent prêté pour n’importe quel domaine de dépenses, qu’il s’agisse de l’alimentation, du logement ou de sa formation. Le montant accordé pour un crédit non affecté peut aller jusqu’à 75 000 €.
Il faut savoir que le crédit conso non affecté vous sera aussi plus coûteux et qu’il offre moins de sécurité qu’un prêt étudiant. Effectivement, si la liberté est totale sur l’utilisation des fonds, le taux du crédit non affecté sera moins avantageux qu’un prêt étudiant ou qu’un crédit affecté. En outre, alors que certains prêts étudiants permettent d’avoir recours à un remboursement différé, les crédits conso doivent être remboursés par mensualités.
Le regroupement de crédits : pour rembourser le prêt de son enfant avec d’autres crédits en cours
Si vous avez déjà contracté plusieurs crédits à la consommation, que vous avez déjà un endettement considérable ou encore que vous avez un état de santé qui rend les banques frileuses à l’octroi d’un nouveau crédit, il est possible d’envisager le rachat de vos crédits. Aussi appelé « regroupement de crédits », le rachat de crédits vous permettra de simplifier la gestion de votre budget familial.
Ce regroupement permet en effet de lisser ses dettes en allongeant la durée de remboursement de vos différents crédits, avec un taux fixe et unique renégocié. Que vous ayez auparavant contracté un crédit auto ou moto, un prêt immo ou un crédit non affecté, tous peuvent être inclus dans le rachat. Autre avantage : si vous vous êtes porté garant du prêt étudiant de votre fils ou votre fille, vous avez la possibilité de l’inclure dans votre regroupement de dettes. Ainsi, le prêt étudiant qui était au départ au nom de votre enfant passera alors au vôtre. Un bon moyen de gérer ses finances et celles des membres de sa famille de manière optimale.