L’épreuve pourrait bien ne pas se passer comme prévu. Les lycéens de terminale générale et technologique entament, ce lundi 24 juin, leur ultime épreuve du baccalauréat 2024 : le Grand oral. Mais cet examen final, qui compte pour coefficient 10 (14 pour le bac techno) dans la note des candidats, pourrait être perturbé par une grève des profs, lancée par l’Apses (association des professeurs de Sciences Economiques et Sociales).
En cause ? Le manque de préparation des élèves au cours de l’année, les programmes scolaires étant trop chargés, alertent les syndicats. Ces derniers regrettent que le ministère de l’Education nationale n’ait jamais donné de réponse à cette situation qu’ils dénoncent depuis plusieurs mois. “Nous sommes face à un mur”, écrit l’Apses dans un communiqué publié le 18 juin.
Des élèves “seuls face à eux-mêmes”
“La plupart d’entre nous n’a pas pu préparer cette épreuve dans le cadre des cours, laissant les élèves seuls face à eux-mêmes - et leur capital culturel - pour réussir cette épreuve mal pensée et injuste”, s’inquiète l’Apses. “De ce fait, il y a va de notre professionnalisme de refuser de participer à l’évaluation du Grand oral”, poursuit-elle.
Un manque de préparation que le syndicat des enseignants de SES attribuent au doublement du nombre de chapitres prévus cette année au programme, avec la modification du calendrier du bac. Ce qui a conduit les enseignants à travailler toute l’année “à un rythme effréné, incompatible avec une réelle appropriation des savoirs et savoir-faire”. Si l’épreuve du Grand oral se déroulera sans allègement du programme cette année, l’Apses espère des changements pour la rentrée prochaine.






