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Bac 2023 : top départ des épreuves de spécialité sur fond de protestations

Top départ ! Ce lundi, les épreuves de spécialité du baccalauréat commencent et le tout dans un contexte social et politique tout particulier. Quelles menaces pour la tenue des épreuves ? On vous explique !
Mis à jour le / Publié en mars 2023
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Les épreuves de spécialité du bac 2023 débutent aujourd’hui jusqu’au 22 mars. Pour la première fois depuis la réforme du lycée, les épreuves de spécialités se tiennent en mars, comme prévu par le calendrier initial. En revanche, elles font échos à une grève massive contre la réforme des retraites.

Des épreuves de spécialité importantes

À vos stylos ! Les épreuves de spécialité du bac 2023 se déroulent ce 20, 21 et 22 mars. Entre annulations et report, les trois dernières éditions avaient été perturbées par la pandémie de COVID-19. Cette fois-ci, ces épreuves surviennent dans un contexte social tendu dans tout l’Hexagone. Face à la réforme  des retraites, les mouvements sociaux se multiplient et les syndicats appellent au maintien de la mobilisation.

Ce sont près de 536 000 candidats aux épreuves de spécialité qui plancheront cette semaine. Pour les 390 700 candidats de la voie générale et les 145 370 autres de la voie technologique, l’enjeu est important. Cette année, elles représentent 32 %de la note finale du baccalauréat, hors option. Avec un coefficient de 16 chacune, les épreuves de spécialités comptent pour un tiers de la moyenne finale obtenue.

Les autres épreuves terminales auront lieu à partir du 14 juin. Avec les épreuves de spécialités, l’épreuve de philosophie, le Grand oral et les épreuves écrites et orales de français passées en première comptent pour 60 % de la note finale du bac.

Le reste du total des points correspond au contrôle continu. L’histoire-géographie, les deux langues vivantes étrangères, l’enseignement scientifique, l’enseignement de spécialité de première, l’EPS et l’enseignement moral et civique comptent pour 40 %.

Un calendrier contesté

Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye a accordé mardi 14 mars deux journées de révision : vendredi 17 et samedi 18 mars. Il l’a annoncé dans une lettre adressée aux élus du Conseil national de la vie lycéenne. S’il a pris cette initiative par « souci d’égalité », elle fait surtout suite aux différentes protestations du corps enseignant. 

Le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES-FSU) dénonce un calendrier des épreuves « intenable » pour la préparation des élèves et « irresponsable » en ce qu’il favorise un absentéisme des élèves pendant tout le dernier trimestre.

Le déroulement des épreuves de spécialité en mars a pourtant un objectif : la prise en compte des notes obtenues dans les dossiers des élèves sur la plateforme d’admission Parcoursup®. La phase de formulation des vœux et constitution des dossiers se clôture généralement en avril. Cette année, les élèves ont jusqu’au 6 avril. La phase principale d’admission se tiendra du 1er juin au 13 juillet 2023. 

Pour beaucoup d’enseignants et d’étudiants, les épreuves de spécialité surviennent tout de même tôt.

Réforme des retraites : un appel à la mobilisation durant les épreuves

Entre les perturbations de transports annoncées et l’appel à la grève des surveillants et correcteurs du baccalauréat, les épreuves de cette semaine se déroulent dans un climat tout particulier.

En opposition à la réforme des retraites, plusieurs syndicats ont déjà déposé des préavis de grève pour la semaine du 20 mars. C’est le cas notamment des syndicats FO, CGT Éducation et SUD Éducation. Dimanche soir, le collectif « Touche pas à ma ZEP » recensait plus de 120 lycées dans 20 académies dans lesquels des grévistes sont annoncés.

« L’heure est au durcissement du rapport de force, dans un cadre interprofessionnel, pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites. Le secteur de l’éducation doit y prendre sa part : une mobilisation forte à l’occasion des examens contribuerait à ce durcissement. », déclare Sud Éducation dans un communiqué d’appel à la grève publié samedi 11 mars.

En parallèle, dans un communiqué du 13 mars, la SNES-FSU appelle à la mobilisation durant la même période. Elle doit servir à lutter contre la réforme des retraites d’une part et à dénoncer un calendrier des épreuves du bac jugé incohérent.

La mobilisation s’intensifie. Plusieurs rassemblements sauvages ont eu lieu ce weekend. Ils font suite à la décision de la Première ministre, Elisabeth Borne, d’enclencher l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi controversé, sans le vote des élus de l’Assemblée nationale.

Aujourd’hui, à partir de 16 heures, les députés devront se prononcer sur deux motions de censure déposées par l’opposition. Si une est votée, le Gouvernement sera dissout et la Première ministre devra remettre sa démission. Selon plusieurs comptages, c’est un scénario qui s’annonce peu crédible. 

Le ministère de l’Éducation nationale serein face au déroulé des épreuves

Face aux nombreuses menaces de grèves qui pourraient toucher les candidats du bac, l’heure est plutôt au calme rue de Grenelle. Plusieurs solutions sont déployées pour assurer aux élèves des épreuves dans de bonnes conditions, selon le ministère. 

Pas plus tard que mardi dernier, le ministère a confirmé lors d’un point-presse avoir « le droit de mobiliser tous les personnels de l’Éducation nationale nécessaires pour faire en sorte que les examens se déroulent bien ».

« Nous nous sommes organisés dans tous les centres d’examen pour qu’il y ait par exemple des surveillants qu’on appelle “surnuméraires”, c’est-à-dire qu’on a plus de surveillants que nécessaire, comme on a d’ailleurs plus de correcteurs que nécessaire », a confié Edouard Geffray, directeur général de l’enseignement scolaire.

En ce qui concerne les perturbations de transports, les élèves concernés bénéficieront d’un aménagement d’épreuve. Les retards n’excédant pas une heure sont tolérés et la fin de l’épreuve sera décalée pour les élèves retardataires.

« Quoi qu’il arrive, les élèves n’auront aucun papier à produire en cas de retard. Ils seront bien accueillis et tout se passera bien », avait-il déclaré.

Le ministère avait également mentionné l’intervention de la police pour stopper d’éventuels blocus.

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