Nouvelles formations, vie étudiante, alternance : l’université Caen Normandie diversifie ses parcours

Pour la rentrée 2025, l’université de Caen Normandie affiche ses priorités : nouveaux cursus, lutte contre la précarité étudiante, apprentissage… Tour d’horizon !
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Une rentrée encourageante pour l’Université Caen Normandie. En termes d’effectifs, la faculté franchit un cap et dépasse la barre des 28 000 étudiants inscrits au 10 septembre 2025 (+ 2 000 étudiants par rapport à l’an dernier). Les masters et les formations d’ingénieurs connaissent les plus fortes croissances.

Pour autant, cette hausse des effectifs se heurte à un contexte budgétaire et politique tendu, notamment avec des incertitudes autour du déficit budgétaire de l’université et des difficultés liées au financement de l’apprentissage. Malgré ces contraintes, l’établissement continue de déployer de nouvelles formations et d’investir dans l’accompagnement des étudiants et la vie sur les campus pour répondre à la fois à leurs besoins et à ceux des acteurs locaux.

DU, BUT, prépa intégrée : de nouvelles formations à la rentrée 2025

L’Université Caen Normandie enrichit son offre de formation avec plusieurs ouvertures dès cette rentrée. Parmi elles, une classe préparatoire intégrée en sciences pour l’ingénieur, fruit d’un partenariat entre l’UFR des sciences et l’école d’ingénieurs de l’université, propose trois parcours : sciences de l’ingénieur, génie nucléaire et génie énergétique. L’objectif selon la présidence ? Accompagner les étudiants dès l’entrée dans l’enseignement supérieur et sécuriser leurs parcours vers les métiers de l’ingénierie.

Puis, l’université a annoncé l’ouverture d'un nouveau diplôme universitaire (DU) “Conduite de train” en partenariat avec la SNCF Voyageurs Lignes Normandes, avec une première rentrée prévue en novembre.

Parallèlement, un nouveau bachelor universitaire de technologie (BUT) en génie industriel et maintenance renforcé en nucléaire pour la défense voit le jour en partenariat avec la Marine nationale. Cette formation “unique en France” selon la présidence, est développée avec l’IUT Grand Ouest Normandie et l’École d’application militaire de l’énergie atomique (EAMEA). Elle prépare les nouveaux étudiants à devenir des experts en technologies nucléaires et maintenance industrielle, pour le secteur civil de l’énergie nucléaire.

Dans le même temps, l’université renforce son offre dans les métiers d’avenir avec la création de la licence professionnelle métiers de l’IA : outils et méthodes. Cette formation couvre programmation, apprentissage automatique et déploiement de l’intelligence artificielle. Les diplômés de ce cursus pourront travailler dans des entreprises de services du numérique (ESN) ou dans des secteurs variés comme la santé, la cybersécurité, la banque ou le sport.

Formation des enseignants : l’université s’aligne sur la réforme 

Pour cette rentrée, l’université Caen Normandie affirme s’être saisie de la réforme du gouvernement sur la formation des enseignants. Pour rappel, cette réforme change la donne dans l’accès aux métiers de l’enseignement.

En détail / Le concours, initialement placé à la fin de la deuxième année de master (M2), aura lieu en fin de licence (L3). Cela implique une première expérience de stage, rémunérée, dès la licence ainsi que la mise en place de modules préparatoires de 60 heures en L3. Ces deniers “ont été conçus par les composantes disciplinaires en partenariat avec l’INSPÉ”, affirme la présidence.

Leur organisation variera selon les concours :

  • Pour le CAPES (enseignant du second degré) : les modules assurés par les composantes disciplinaires concernées (ex. mathématiques par l’UFR des sciences), en présentiel auprès des étudiants de la filière.
  • Pour le CRPE (professeur des écoles) : ce concours compte un public plus diversifié, puisque jusqu’ici, toutes les licences donnaient accès au master “Métiers de l’enseignement”. Désormais, la préparation sera hybride avec :

    • Une partie en distanciel (travail préparatoire en mathématiques et français, matières principales du concours)
    • Complétée par des mini-stages en présentiel pendant les vacances de février.

Ces stages auront lieu environ un mois et demi avant le concours, “afin de renforcer la préparation des candidats au moment le plus stratégique”. Pour l’université, l’objectif est double : il s’agit de ne pas “alourdir la charge de travail” des étudiants tout en garantissant leur réussite en licence et pour le concours.

Création d’une nouvelle licence professorale des écoles 

En ce sens, l’université met en place l’ouverture d’une licence professorale des écoles, destinée aux bacheliers qui souhaitent, dès l’obtention du bac, s’orienter vers le concours de professeur des écoles. “Jusqu’à présent, il n’existait pas de licence disciplinaire spécifique pour ce projet”, précise les responsables de formation.

L’université prévoit d’ouvrir 80 à 100 places pour la licence professorale, qui couvrira les besoins des départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne. La formation reste ouverte à d’autres profils : les étudiants venant d’autres licences pourront aussi préparer le concours. “L’objectif est d’éviter un recrutement trop homogène et de maintenir une diversité de parcours”, précise la faculté.

Enfin, cette licence va intégrer des stages dès la fin de L1, puis d’autres expériences en L2 et en L3 pour que les étudiants puissent “conforter leur projet au terrain”.  L’université s’engage donc à créer cette formation, avec une ouverture sur Parcoursup dès cette année.

Néanmoins, la réforme du concours d’enseignant ne supprime pas les autres parcours. La licence de lettres, par exemple, vise toujours la préparation à ces métiers, offrant des passerelles vers le CAPES et permettant aux étudiants “de diversifier leurs choix”.

BUT, licences, masters : quid des autres filières de l’université ?

Certaines filières continuent de faire le plein d’étudiants et restent particulièrement attractives : psychologie, biologie, droit, histoire, ainsi que les BUT tertiaires (techniques de commercialisation, gestion des entreprises et des administrations, info‑com). Le master cybersécurité attire aussi les foules avec 24 places pour 600 candidatures).

Pour les filières scientifiques, les difficultés concernent surtout les filières mathématiques et physiques, moins attractives aujourd’hui. Sur cet aspect, l’université mise sur le nouveau e parcours en IA et cybersécurité, et la mise en place de prépas intégrées.

Vie étudiante : des dispositifs renforcés 

Sur la vie étudiante et de campus, l’université Caen Normandie met un point d’honneur à ce que tous les étudiants puissent être au courant de leurs services. Le service de santé de la faculté mise sur la proximité : des permanences sont organisées directement sur les campus, pour que chacun puisse poser ses premières questions sans attendre. “Il faut que personne ne reste sans aide et que chacun puisse se faire accompagner dès les premiers signes de difficulté”, insiste la présidence.

Le logement étudiant reste une préoccupation majeure pour l’université, notamment sur les sites de Caen et de Cherbourg-en-Cotentin “où la demande est forte”. L’université s’appuie sur des partenariats avec le CROUS et les collectivités locales pour informer sur les offres disponibles. Pour répondre aux besoins, un projet de nouvelle résidence universitaire à Cherbourg est à l’étude.

En parallèle, une commission d’aide sociale complète les dispositifs existants : aides pour les stages éloignés, prêts d’ordinateurs et cartes d’urgence pour l’alimentation et l’hygiène. “Nous soutenons également les associations étudiantes actives dans la lutte contre la précarité, qui organise notamment des distributions alimentaires sur les campus”. 

Alternance : un levier stratégique, malgré les tensions 

Sur l’apprentissage, la période s’avère compliquée. Entre la baisse des niveaux de prise en charge des apprentis, les nouvelles obligations pour les employeurs et le contexte politique incertain, l’université prévoit des effectifs en alternance pouvant stagner, voire reculer.

Mais celle-ci ne baisse pas les bras. Pour compenser, l’université Caen Normandie développe ses propres solutions : micro-certifications, diplômes universitaires, modules courts… autant de formations ciblées sur les besoins des entreprises, dans des domaines comme l’IA, la cybersécurité ou encore la RSE. “L’alternance reste stratégique : c’est non seulement une source de financement, mais aussi un accélérateur d’insertion professionnelle et un vrai soutien pour les étudiants”, conclut la présidence.

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