Alors qu’une université porte plainte pour dégradation, des étudiants continuent de bloquer leurs établissements. De son côté, le SNU (Service national universel) est pointé du doigt pour des violences sexuelles et des propos racistes. Que s’est-il passé dans l’enseignement supérieur cette semaine ? En piste pour l’actualité du supérieur !
Bugs sur Mon Master : Les étudiants ont eu deux jours de plus pour postuler
Comme sur Parcoursup®, les inscriptions sur la plateforme de candidature en bac+4, Mon Master sont désormais closes. Toutefois, une flopée de couacs ont été observés tout au long de la procédure : des formations qui disparaissent, des inscriptions chronophages et même… une hiérarchisation des vœux par certains établissements.
Ces « erreurs de paramétrage » ont engendré une « désactivation » des cursus concernés pendant 48 h. La date limite de dépôt de candidatures a d’ailleurs été repoussée au 20 avril pour pallier ces manquements, soit deux jours de plus.
La planification du gouvernement avec le site Mon Master, va falloir en parler. 3 semaines pour faire tes candidatures. Aucune information en amont sur les modalités. Un site qui n’est pas très claire et qui ne fonctionne pas 4 jours avant la clôture.
— M8 Amsith (@Amsithh) April 14, 2023
Réforme des retraites : des tensions subsistent à l’approche des examens universitaires
La jeunesse à l’arrêt. Suite à la validation du projet de loi concernant la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, vendredi 14 avril, plusieurs syndicats étudiants et lycéens ont appelé au blocus. C’est notamment le cas de l’UNEF, de la FIDL ou encore du syndicat national MNL.
La #FIDL appelle au blocus mardi 18 avril !Nous n’avons pas dit notre dernier mot. #ReformeDesRetaitespic.twitter.com/5wYXeFj7jp
— 📣 FIDL, le syndicat lycéen (@FIDLnational) April 14, 2023
À l’université de Caen-Normandie, occupée depuis plus d’un mois, le blocage a dérivé en « saccage ». Dans une interview accordée à TF1, son président Lamri Adoui parle de « dégradations très importantes qui ont été réalisées de façon extrêmement gratuite ». L’établissement a porté plainte.
Loin de s’apaiser, les tensions ne cessent de croître aux quatre coins du pays. L’UNEF se joint à d’autres syndicats pour appeler à une mobilisation « unitaire et populaire » le 1er mai prochain.
🔴 #ReformeDesRetraites 🔴Des milliers d’étudiant·e·s dans la rue, des dizaines d’établissements bloqués ➡️ 500 millions d’euros pour les bourses ! Quand la jeunesse se mobilise, le @gouvernementFR tremble ! Contre @EmmanuelMacron et son monde, RDV massivement le #1erMai 🔥👊 pic.twitter.com/MXKaERPmwR
— UNEF (@UNEF) April 18, 2023
Contraintes de fermer leurs portes depuis janvier en raison de ces manifestations, certaines universités ont dû revoir les modalités d’examen du second semestre. Ainsi, les partiels se tiendront à distance à Toulouse-II Jean-Jaurès, pendant que des motions ont été présentées à l’université de Strasbourg et votées à Montpellier III. L’une d’entre elles demande que les notes du premier semestre soient appliquées au second et améliorables en cas d’examen, comme l’explique une dépêche AEF.
Harcèlement sexuel au SNU : les langues se délient
Coup de tonnerre chez les militaires ! L’hebdomadaire Politisa révélé des cas de harcèlement sexuel, gestes déplacés ou encore propos racistes de la part d’un commandant et d’un lieutenant-colonel au cours de deux séjours de cohésion du SNU. Selon le média, le cabinet de Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, déclare avoir saisi l’inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche pour qu’une enquête administrative soit engagée.
Le procureur de la République aurait également été saisi mardi 18 avril, d’après France Info. Ces humiliations se seraient perpétrées à l’encontre de tuteurs et volontaires dans un centre des Hauts-de-Seine, pendant l’été 2022.
Dans l’enseignement supérieur privé, la lutte contre les VSS (Violences sexistes et sexuelles) est justement au cœur de toutes les attentions. 86 écoles et 112 associations étudiantes s’engagent pour prévenir les conduites addictives, les comportements à risques, le harcèlement et les VSS, dans le cadre de la démarche « Cpas1option ».
En bref
Les SUMPSS (Services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé) ont été réformés. Ils se nomment désormais SSE, pour Services universitaires ou interuniversitaires de santé étudiante. Les compétences en santé sexuelle du SSE sont renforcées « avec la possibilité de prescription des préservatifs remboursés », apprend-on dans le bulletin officiel publié par le ministère de l’Enseignement supérieur le 13 avril.
Par ailleurs, le ministère précise que ce service est ouvert à tous les étudiants du supérieur.
AMOS Sport Business School relance « AMOS BUSINESS CREATOR ». Un programme qui comprend des parcours d’accompagnement à l’entrepreneuriat pour les étudiants qui souhaitent créer une entreprise dans le domaine sportif. Il est ouvert au niveau national et à l’ensemble des promotions de la première à la cinquième année.
L’ESSEC et le CIPh (Collège international de philosophie) signent un partenariat pour mettre en œuvre un programme de recherche sur le thème « Philosophie critique de l’innovation ».
La CGE a quant à elle accueilli un nouveau membre au collège « Écoles » le 12 avril dernier : l’ICES, Institut catholique de Vendée !
Le Cordon Bleu Paris a reçu la plaque officielle « Artisans Militants de la Qualité » du Collège Culinaire de France, en tant que membre des formations des arts culinaires.
Du reste, le grade de master est conféré de plein droit aux titulaires du diplôme de deuxième cycle délivré par l’École du Louvre, pour les promotions qui l’obtiennent en 2024-2025. Enfin, l’arrêté du 30 novembre 2009 qui fixait la liste des titres et diplômes étrangers ouvrant droit à des dispenses d’épreuves du DCG et du DSCG a été abrogé. Cette annulation prendra effet à partir de la rentrée 2023.