Le président Emmanuel Macron a présenté la réforme du lycée professionnel, un recours a été déposé contre l’université Panthéon-Assas, un nouveau scandale d'agression au SNU, le CROUS de Dijon pointé du doigt… Que s’est-il passé cette semaine ? C’est le résumé de l’actualité dans l’enseignement supérieur !
Réforme du lycée professionnel : 80 filières vont fermer
Ce jeudi 4 mai, le président de la République Emmanuel Macron s’est rendu au lycée Bernard-Palissy dans la commune de Saintes en Charente-Maritime, afin de présenter sa réforme du lycée professionnel.
Les trois grands chantiers de cette réforme sont la lutte contre le décrochage scolaire, l’insertion professionnelle, ainsi que l’engagement envers les enseignants. Près d’un milliard d’euros par an seront investis.
Le récap' des annonces d’Emmanuel Macron pour le lycée professionnel
Parmi les changements majeurs, les élèves de terminale auront deux choix selon leurs ambitions post-bac : s’ils souhaitent intégrer le marché du travail, la durée de leurs stages sera augmentée de 50 % ; s’ils préfèrent poursuivre leurs études en BTS par exemple, ils auront un mois de cours supplémentaire.
La suppression de nombreuses filières principalement tertiaires « qui ne correspondent plus au marché du travail » a par ailleurs été confirmée par Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ce matin. Il a déclaré au micro de France Info que 80 d’entre elles vont fermer au profit de 150 nouvelles dans les filières industrielles et énergétiques.
Réforme du lycée professionnel : "Il y a des filières qui ne correspondent plus au marché de l'emploi, surtout dans le tertiaire. Nous allons fermer 80 d'entre elles et en ouvrir 150 autres", explique Pap Ndiaye. On a besoin de réindustrialiser le pays". pic.twitter.com/VrS3C8zXfv
— franceinfo (@franceinfo) May 5, 2023
Plateforme Mon Master : un référé-suspension et un recours en annulation ont été déposés contre Assas
Fin avril, un référé-suspension et un recours en annulation ont été déposés au Tribunal Administratif de Paris contre l’université Panthéon-Assas, par les associations Assas in progress et Étudiants en confinement. En effet, l’établissement pratique toujours la hiérarchisation des vœux. Les candidats ont le droit de postuler à 4 formations maximum, contre 15 sur le site Mon Master, qui a d’ailleurs interdit aux écoles de demander une hiérarchie aux étudiants.
Les deux organismes dénoncent le fait que cette décision n’ait pas été votée par le conseil d’administration de l’université. Le MESR (ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) a alerté Assas une seconde fois selon AEF Info, pour lui rappeler les « risques juridiques » auxquels elle s’expose.
Lors de sa présentation de vœux en janvier, Stéphane Braconnier, président de la faculté, avait déjà annoncé : « Il faut que la mise en place de cette plateforme préserve notre autonomie. »
Nouvelle enquête pour agression sexuelle au SNU : la troisième en trois semaines
Nouvelle semaine, nouvelle affaire au SNU. Il y a quelques jours, une adolescente a signalé avoir été victime d’attouchements sexuels pendant son Service national universel. D’après l’hebdomadaire Marianne, le parquet de Châlons-en-Champagne a ouvert une enquête préliminaire pour agression sexuelle aggravée.
C'est la troisième semaine consécutive que le dispositif, déjà vivement critiqué, fait parler de lui pour de mauvaises raisons. En rappel, mardi 18 avril, le procureur de la République a été saisi pour des cas de harcèlements sexuels et propos racistes. La semaine dernière, c’est 17 jeunes qui ont été hospitalisés après un bivouac dans le cadre du SNU.
En bref
Ce jeudi 4 mai, 16 étudiants dijonnais ont saisi la justice contre les conditions d’hébergement dans les résidences universitaires du CROUS à Dijon. Ces jeunes cohabiteraient depuis un moment avec des cafards, punaises de lit ou blattes. Dans son bilan 2022, L’ARPEJ a déclaré quant à elle que 1 265 nouveaux logements pour étudiants et jeunes actifs ont été créés dans 8 nouvelles résidences en Île-de-France et à Metz.
L’ENS (École normale supérieure) de Lyon a perdu plusieurs copies d’examen de l’épreuve de français. Conséquence : une nouvelle épreuve est organisée le 13 mai, ce qui n’est pas au goût de tous les candidats.
Après les étudiants sages-femmes, c’est au tour des futurs vétérinaires de dénoncer un mal-être dans leurs études, principalement en raison du rythme de travail effréné. Pourtant, ils sont près de 65 % à ne jamais avoir envisagé d’arrêter l'école, selon une enquête de l’association Vétos-Entraide.
