Que deviennent les étudiants qui s’inscrivent en classe prépa économique ? Qu’ils sortent de la prépa ECG, ECT, D1 ou D2, tous ont des issus différentes, mais une se démarque : celle des écoles de commerce.
En effet, sur 9 650 étudiants inscrits en première année de CPGE économique à la rentrée 2019, deux tiers se retrouvent en business school quatre ans plus tard (65 %). C’est bien plus que ceux qui poursuivent leurs études supérieures à l’université, en école d’ingénieurs ou au sein d’un IEP.
Des issues variées selon le parcours choisi
Les classes préparatoires économiques et commerciales visent essentiellement à préparer les étudiants aux concours d’entrée des grandes écoles de commerce. Pas étonnant, donc, que celle-ci soit la voie privilégiée par les étudiants à l’issue de leurs deux années de prépa. Toutefois, ces établissements ne représentent pas les seules et uniques possibilités pour ces profils. Ils sont aussi un certain nombre à opter pour d’autres voies, comme les ENS ou la fac.
Selon une note du SIES parue mardi 16 décembre 2025, la répartition des étudiants dans ces différentes orientations varie selon la filière de CPGE qu’ils ont empruntée. Ainsi, les étudiants issus de la CPGE ECS (désormais nommée prépa ECG avec la fusion des prépas ECS et ECE), par exemple, sont plus souvent admis dans les écoles les plus sélectives. Quatre ans après leur entrée en prépa, près d’un élève sur quatre (24 %) a intégré une école considérée comme faisant partie du top 12. Parmi eux, 94 % ont même intégré une des cinq écoles de commerce les plus sélectives.
Au total, près de 80 % des étudiants ayant suivi une CPGE ECS en 2019 étaient en école de commerce en 2023. Ce taux baisse à 70 % pour les étudiants de la voie ECE. Ils sont 14 % (contre 24 % pour les prépa ECS) à intégrer une école du top 12 quatre ans après leur entrée en CPGE (dont 95 % en école de commerce).
Le top 12 des grandes écoles est constitué des 5 écoles de commerce les plus sélectives (HEC, ESSEC, ESCP, EDHEC et l’EM LYON), des 3 IEP les plus sélectifs (Sciences Po Paris, Sciences Po Reims et Sciences Po Menton), des 2 écoles normales supérieures accessibles depuis les voies D1 et D2 (Paris-Saclay et Rennes), ainsi que des écoles d’ingénieurs spécialisées ENSAE et ENSAI.
Quid des élèves de la voie technologique ? Celles et ceux qui ont préparé une prépa ECT s’orientent aussi majoritairement vers des écoles de commerce (58 %). Ils sont 4 % à intégrer une école du top 12.
Bien que les écoles de commerce attirent tout particulièrement les élèves de prépa, elles ne représentent pas la seule issue possible. L’université figure aussi parmi les choix d’orientation des jeunes, notamment ceux qui ont préparé des CPGE D1 et D2. Ces derniers sont davantage inscrits en master durant l’année universitaire 2023/2024, avec respectivement 65 % des effectifs pour la D1 et 36 % pour la D2. Le top 1 de leurs filières préférées ? Le droit pour la voie D1 et le marketing ou la finance pour la voie D2 !
Réussite au bac et origine sociale : quel profil pour les étudiants en prépa éco ?
Si la filière dont sont issus les lycéens est prise en compte par les établissements, ce ne sont pas les seuls critères regardés pour intégrer une prépa. Les résultats comptent, et pas qu’un peu ! Parmi les étudiants ayant intégré une CPGE économique en 2019, certains se distinguent par leurs résultats au baccalauréat : 35 % d’entre eux avaient obtenu une mention « Très bien ». À l’inverse, les mentions « Assez bien » ou l’absence de mention sont largement sous-représentées, ce qui témoigne de l’exigence académique de ces formations.
En plus de la mention au bac qui joue sur l’admission en prépa, un autre élément semble influencer l’accès des jeunes aux études supérieures : leur catégorie socioprofessionnelle. Parmi les étudiants de CPGE économique, plus de la moitié (53 %) sont issus de catégories socioprofessionnelles très favorisées, contre 30 % de l’ensemble des autres bacheliers inscrits dans le supérieur. Le MESR indique également que la proportion d’élèves ayant au moins un parent enseignant est également plus élevée en CPGE.
Enfin, les CPGE économiques accueillent aussi bien des filles que des garçons, avec une légère majorité de femmes (55 %), « comme cela est le cas parmi l’ensemble des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur », selon le ministère.
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