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15 pays en 18 mois : l’incroyable césure de Quentin, étudiant en M2 à l’EM Normandie

Savoir-faire et savoir-être : l’école peut les inculquer, mais pas seulement ! Pour Quentin, le voyage a beaucoup compté durant sa césure. Il est revenu fort de plusieurs qualités : maturité, maîtrise de l’anglais ou encore aisance relationnelle.
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© Quentin Bayout

Pour se former à un métier, il y a les établissements scolaires et académiques. Pour se former à la vie, il y a les voyages. Quentin Bayout a pu profiter des deux écoles. Il revient d’un périple de 18 mois à l’étranger, profondément changé et reconnaissant, au cours duquel il a exploré 15 pays

Le jeune homme est actuellement en deuxième année de master à l’EM Normandie. Il suit ce cursus en alternance, dans une entreprise de services numérique, en tant qu’ingénieur d’affaires. Cinq mois après son retour dans l’Hexagone, Quentin raconte son expérience de césure en Asie, Australie, puis Afrique

Un esprit d’entrepreneur dûment cultivé pour un voyage rondement mené

L’entrepreneuriat, Quentin l’a dans la peau. Une fois lancé dans les études supérieures, il n’attend pas longtemps avant de concrétiser plusieurs projets. Après avoir obtenu son baccalauréat, le jeune homme intègre l’EM Normandie par le biais du concours SÉSAME. 

« J’ai effectué ma première année sur le campus de Paris. La deuxième année coïncidait avec l’arrivée du Covid-19, mais je l’ai réalisée en échange à Dublin », explique-t-il. En troisième année - laquelle s’annonce chargée - il est de retour à Paris. Il crée alors La Fédération des Étudiants : une association « mère » des bureaux (BDE, BDA, BDS) et associations de l’école, en charge de la gestion de la vie étudiante et associative, qui pèse, aujourd’hui, 800 000 euros. 

« Voyager est devenu une passion », Quentin — étudiant à l’EM Normandie.

En parallèle, avec un ami, il lance son propre business : « une micro-entreprise spécialisée dans l’achat-revente et dans la réparation de roues ». Les deux activités cumulées, en plus des cours, il se souvient qu’il travaillait 80 heures par semaine. « Ça me plaisait », nuance-t-il.

Ses armes d’entrepreneur faites, il laisse l’association aux mains de son nouveau président et ferme la micro-entreprise. Ensuite, il entreprend son voyage. « C’est un projet également, non lucratif, mais c’est un investissement sur soi », rappelle Quentin, et qui, sur bien des aspects, convoque des compétences liées à l’entrepreneuriat

En Inde, une première « gifle culturelle »

Le périple de Quentin commence véritablement avec son deuxième échange, en Inde. Il le réalise au cours du second semestre du master 1 (quatrième année). « À Dublin, j’ai été au contact d’une culture assez familière par rapport à ce que je connaissais déjà. Cette fois-ci, j’avais envie de me prendre une “gifle culturelle” », raconte-t-il.  

Le 11 janvier 2023, l’étudiant pose ses valises àNew Delhi. Il ne remettra les pieds en France qu’en juin 2024. Sur place, Quentin étudie dans l’université IMT Ghaziabad, à 45 minutes de ladite capitale. « On pense que New Delhi est la ville la plus polluée du monde : eh bien non ! J’étudiais dans une ville plus polluée encore : Ghaziabad, qui est le centre industriel de toute la région », objecte-t-il, avant de lister les côtés positifs : « Le campus était sympa avec une bonne ambiance. Il y avait des terrains de sport et les salles de classe étaient bien ». 

Toutefois, il reconnaît que le standard des chambres et des salles d’eau n’a rien à voir avec la France et peut en dérouter plus d’un. « Ça faisait partie du jeu », relativise-t-il. Quentin a pu compter sur sa force d’adaptabilité, acquise notamment à mesure de ses nombreux voyages avec ses parents.

« Je souhaite à tous les étudiants de voyager seuls au moins une fois dans leur vie. Je crois que c’est la meilleure école »

Il garde avant tout un bon souvenir de « ce gigantesque bordel organisé, marqué d’un brouhaha constant ». « Ce qui m’a marqué, c’est surtout la gentillesse des Indiens, leur force d’esprit, leur fameux système D, leur humour et leur accueil », détaille Quentin. 

Les jours où il n’avait pas cours, l’étudiant en profitait pour découvrir toujours plus la culture indienne, avec un camarade de l’EM Normandie, Julien, lui aussi en échange. En trois mois, ce sont plus de 10 villes qu’ils ont pu traverser. Les cours terminés, Quentin a pu profiter d’un mois de temps libre et il n’a pas hésité à en faire bon usage. Il s’arme de son sac et commence à découvrir de nouvelles villes, seul. 

« J’ai vécu des choses qui m’ont bouleversé et qui m’ont changé »

Rencontre avec Baptiste, qui a fait le tour du monde durant sa césure

Sac à dos, plongée et engagement humanitaire : l’acte I de la césure

Dès la fin des cours à l’IMT Ghaziabad, Quentin enchaîne avec sa césure. Pour un gain de temps et d’argent, il décide de ne pas rentrer à Paris et repartir dans la foulée. « J’étais vraiment content d’être en Inde et d’y rester encore un peu, je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait derrière », explique-t-il. 

Il commence d’abord par l’Himalaya — un arrêt nécessaire pour se « ressourcer » aux côtés de prêtres hindouistes. Ensuite, il traverse Bombay et le Kerala, avant de prendre la route du Sri Lanka pour un road trip de trois semaines, à moto.

« Pour dessiner son itinéraire, il faut se renseigner un minimum, mais je pense que c’est important aussi de laisser cours à son imagination et de se laisser porter par les rencontres que l’ont fait. J’ai la conviction que peu importe l’itinéraire, on suit toujours un chemin qui nous fait sens »

Next stop : le Népal où il effectue une mission humanitaire pendant un mois. « Le pays est impressionnant, à la croisée des chemins entre l’Inde et la Chine », se souvient-il. Il est alors logé chez l’habitant et met ses compétences entrepreneuriales à disposition d’une communauté qui avait pour projet de créer une ferme de produits biologiques avec une épicerie pour les vendre. « J’ai eu beaucoup de mal à partir. Encore aujourd’hui, j’ai des nouvelles d’eux. Ce sont vraiment des gens incroyables », se remémore Quentin.  

Le jeune homme rejoint ensuite des amis en Thaïlande, avant de satisfaire sa passion pour la plongée en Malaisie. « La plongée a beaucoup fait partie de mon voyage », explique-t-il. Il troque les palmes pour les baskets et se met en route pour Singapour, « juste quelques jours parce que c’est très cher ». Puis, en Indonésie, Quentin fait « les classiques » : Bali, Iles Gili, Lombok, Java et Florès. À Florès, son expérience de plongée s’enrichit dans le domaine des Komodos. 

Le cap des un an, de l’humanitaire encore et le retour : l’acte II de la césure

À partir de là, le jeune homme se souvient que l’argent a commencé à se raréfier. Il se rend alors en Australie pour se refaire une santé. Il travaille trois mois à Sydney en montant des barnums — les grandes tentes blanches destinées à accueillir des événements. Ensuite, pendant trois mois encore, il s’improvise bûcheron. « J’étais dans le désert, sous 45 °C, avec une machette à couper des branches pendant 3 longs mois », témoigne-t-il.

En même temps, son voyage atteint le cap des 12 mois — « une période compliquée » durant laquelle il célèbre les fêtes de fin d’année seul. Les poches à nouveau garnies, Quentin enfile son sac à dos et repart en solo. Il aborde cette deuxième partie du voyage avec l’esprit (et le sac peut-être) plus léger ! « J’étais fort de mon expérience des mois précédents. J’avais une plus grande ouverture d’esprit, une meilleure connaissance de l’Asie et du voyage, ainsi qu’une maîtrise de l’anglais plus poussée ». 

« Il faut être ouvert et pas seulement se limiter aux rencontres avec d’autres touristes. Il faut échanger avec les locaux et écouter leurs recommandations, ce sont eux qui nous apportent le plus. »

Cambodge, Laos, Chine, Hong-Kong, Vietnam : Quentin finit par faire le tour de l’Asie. Alors, cap sur l’Afrique ! Le jeune homme rejoint le Kenya, où il effectue une mission humanitaire à nouveau. Pendant un mois, il prête main-forte aux chantiers d’un village qui doit comporter une église, trois salles de classe connectées et des terrains de permacultures. Le césurien a aussi donné des cours d’anglais aux enfants présents.

« Depuis mon retour, mes parents et mes amis me disent que je suis beaucoup plus calme, plus attentif aux gens, aux choses et aux moments que je passe »

Et puis : retour au bercail, avec, sur le chemin, une escale de deux jours en Égypte. Résultats des courses : 15 pays visités en 18 mois ! « Rien que d’en parler me rend nostalgique et me donne envie de repartir dès demain », révèle Quentin. « Je pense qu’on ne se remet jamais vraiment d’un tel voyage ». 

Il chérit la richesse de cette aventure, marquée par une pluralité d’expériences, de villes et de cultures explorées. « J’ai tellement appris et vu de choses, j’ai acquis du savoir-être et j’ai rencontré énormément de gens », énumère Quentin. Il a aussi pu relativiser sur son confort quotidien. Finalement, les mots lui manquent. Il conclut : « J’ai tant appris, j’ai beaucoup grandi, je suis fier de m’être donné les moyens de faire tout ce chemin. » 

Pour l’heure, Quentin pense se lancer à la quête d’un CDI, une fois son contrat d’alternance achevé, en août prochain. « Je ne pense pas pouvoir refaire un voyage aussi extraordinaire que celui-ci. Ce n’est pas évident de trouver 18 mois de temps libre », confie-t-il. « J’espère tout de même voyager à nouveau d’ici 2 à 3 ans, pour 6 mois ou 1 an. » En vue : l’Amérique du Sud ou le Moyen-Orient.

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