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Législatives 2024 : la communauté éducative et estudiantine se mobilise contre une victoire de l’extrême droite

À quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées, étudiants, enseignants, syndicats du second degré et de l’enseignement supérieur expriment leurs plus vives inquiétudes. Ils évoquent une “véritable menace” quant à l’arrivée du RN à Matignon et à son programme pour l’école et l’université.
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Les acteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur s’unissent pour lutter contre une éventuelle arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Tandis que le premier tour des élections législatives anticipées aura lieu le 30 juin prochain, enseignants, étudiants et syndicats montent au créneau.

Les raisons de leur colère et de leur inquiétude ? La percée du Rassemblement national et un programme qu’ils jugent délétères pour l’école, l’enseignement supérieur et la recherche.

L’université de Strasbourg dénonce des conséquences terribles pour l’ESR

Un danger pour les « valeurs de l’université, héritière de l’humanisme ». Dans un communiqué de presse publié ce mardi 25 juin, le congrès de l’université de Strasbourg prend position contre l’extrême droite. Selon les membres de l’unistra, le parti politique porte « une idéologie qui s’attaque à la liberté d’expression » et « qui veut contrôler à la fois la capacité des universitaires et des étudiantes et étudiants à s’exprimer ».

L’université de Strasbourg affirme, par ailleurs, que l’extrême droite « veut aussi restreindre le nombre d’emplois publics, ce qui aura des effets délétères sur les missions de service public de l’enseignement supérieur et de la recherche ». Cela aurait des conséquences lourdes pour « l’université française et les établissements de recherche » ainsi que sur « le rayonnement et la richesse intellectuelle comme financière » de la France.

« Retrouver le sens et les missions de service public de l’enseignement supérieur et de la recherche »

Si la faculté alsacienne incite les citoyens de l’Hexagone à se rendre aux urnes pour les législatives anticipées, elle ne donne pas de consigne de vote pour autant. Ce n’est cependant pas le cas de plusieurs centaines d’universitaires, enseignants et étudiants qui, dans une tribune publiée dans les colonnes de l’Humanité, appellent à mettre un bulletin pour le Nouveau Front populaire.

Selon ses signataires, l’extrême droite est une menace, car elle a « des positions anti-sociales et climato-sceptiques ». Cela représenterait un risque sur l’ESR « en termes d’égalité d’accès aux études et aux emplois comme de liberté et de financement dans les domaines universitaires (…) de l’analyse des changements écologiques et sociétaux ».

Les étudiants, enseignants et universitaires estiment aussi que les « réformes libérales » du gouvernement actuel ont mis à mal l’université publique. Ils citent par exemple l’instauration de « la sélection à l’entrée de l’université » avec Parcoursup et Mon Master, qui « empêche l’accès aux études à des milliers de jeunes » notamment issus « des classes populaires ». La récente loi immigration, portée par le président de la République, Emmanuel Macron, et la coupe budgétaire de 900 millions d’euros en 2024 pour l’ESR sont également dénoncés.

Ainsi, les signataires de la tribune apportent leur soutien à la nouvelle coalition de gauche et à son programme, qui selon eux, vise à « combattre l’extrême droite et à tourner la page des contre-réformes néolibérales ». Les mesures comme l’abrogation de Parcoursup, l’annulation des frais d’inscription aux étudiants étrangers, ou encore la loi de programmation de la recherche proposée par le NFP sont particulièrement soutenues.

« Un projet de l’assignation scolaire et sociale »

Du côté de la communauté éducative, les syndicats craignent aussi l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Lundi dernier, Jordan Bardella a présenté le programme du RN. En matière d’éducation, le président du parti a parlé d’un « big bang de l’autorité » en mettant « un accent sur les savoirs fondamentaux ». Ce qui passe par la création d’un collège modulaire, pour orienter « plus tôt » les jeunes vers les filières professionnelles.

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La secrétaire du SNES-FSU, syndicat du second degré, Sophie Vénétitay, estime sur X que le programme du RN est « un projet d’assignation scolaire et sociale », ce qui acte « la fin du projet émancipateur de l’École de la République ». Pour elle, l’extrême droite ne doit pas accéder au pouvoir, car ce serait « une menace pour l’école, les personnels et les élèves ».

Dans un communiqué, le SNES-FSU soutient également le Nouveau Front populaire « sans chèque en blanc et avec gravité ». Il s’agit, pour eux, de faire barrage aux idées d’extrême droite en votant pour la coalition de gauche. Le programme du NFP « porte des mesures économiques, sociales et environnementales qui permettent une véritable rupture avec les politiques menées jusqu’ici et qui nous ont menés dans l’impasse », indique le syndicat.

 

 

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