« Un métier autant social que médical » : 4 choses à savoir avant de devenir kiné

Tu as toujours rêvé de devenir kiné, mais tu ne sais pas exactement à quoi t’attendre ? Diplomeo te plonge dans les coulisses de ce métier passionnant !
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Soigner les sportifs, accompagner les personnes âgées ou handicapées, aider des patients à recouvrir leurs capacités physiques… De nombreuses raisons peuvent pousser les passionnés de la mécanique du corps humain vers la kinésithérapie. Mais pour être kiné, il ne suffit pas d’être incollable sur la technique.

Le cœur du métier vise à accompagner les patients dans des protocoles de rééducation, souvent sur un temps long. Cela nécessite une approche humaine et sociale indispensable. Cette profession est aussi une discipline en constante évolution. Il faut donc se former régulièrement parmi le vaste champ de spécialités qu’elle regroupe. Diplomeo a rencontré Alexandre Rialland, masseur-kinésithérapeute, qui nous révèle les coulisses de son métier.

« Un métier de passionné »

Pour Alexandre Rialland, être masseur-kinésithérapeute, c’est avant tout un « métier de passionné », assure-t-il. « Il ne s’agit pas juste de consultations de 20 minutes avec des personnes différentes chaque jour. Ce sont des gens que l’on va voir de façon récurrente en rééducation », détaille le professionnel.

Cela implique qu’il faut, en plus d’assurer les soins, « supporter et encaisser les soucis de nos patients », prévient Alexandre Rialland. « Il faut donc avoir cette volonté de travailler avec les gens, d’essayer de les comprendre et de les aider. Cela demande une grande dose de passion et d’investissement », déroule-t-il. « Il faut avoir conscience que c’est un métier avec une dimension quasiment autant sociale que médicale », insiste-t-il encore.

« C’est aussi un métier fantastique parce qu’on apprend énormément des gens et de n’importe quelle génération. Tous les jours, c’est un plaisir de retrouver les patients quand ça se passe bien et qu’on a établi une bonne relation de soins », conclut le kiné. Sa patientèle comprend en effet des jeunes d’un club professionnel de foot aussi bien que des seniors qu’il consulte à domicile, ou des patients plus « classiques » qu’il reçoit en cabinet pour des troubles musculo-squelettiques.

Une discipline très vaste, aux multiples spécialités

« En kiné, on n’a pas de spécialisation durant les études, contrairement à celles de médecine : on suit un cursus général et on sort tous de l’école avec le même diplôme », explique Alexandre Rialland. Durant la formation, les futurs kinés suivent entre 7 et 9 stages pour valider plusieurs champs de la discipline : musculo-squelettique, neurologique, cardiovasculaire ou encore cutané (pour l’accompagnement des grands brûlés, par exemple).

« Il y a énormément de spécialités en kiné. Pendant les études, le but est d’avoir une vision large de ces dernières afin de décider ce sur quoi on voudrait plutôt s’orienter », avance le professionnel. « C’est plutôt après l’école que l’on va ajouter des formations, en kiné du sport, kiné respiratoire, neurologie, réanimation ou encore kiné périnatale », énumère-t-il.

Des formations à la charge des professionnels - ou avec des aides partielles de l’Etat - qu’ils vont suivre en parallèle de leur activité. « Ces compétences supplémentaires nous permettent de mieux prendre en charge certains champs de la kinésithérapie, mais pas forcément de justifier un tarif supplémentaire », précise le kiné spécialisé en sport.

Un aspect libéral à découvrir par soi-même

S’il était prévenu, durant ses études, que l’aspect libéral de la profession - qu’adopte la grande majorité des masseurs-kinésithérapeutes - représentait une certaine organisation, il n’était pas forcément prêt en sortie d’école. « Ce statut implique de gérer, en parallèle de ton activité de kiné, tout l’aspect administratif », résume Alexandre Rialland.

« À l’école, on ne nous prépare pas vraiment à tout cela, donc il faut se renseigner par soi-même, ne pas hésiter à parler sur les groupes ou les réseaux en ligne pour avoir des infos, à se renseigner sur internet et pourquoi pas, même, à solliciter un comptable », explique-t-il. « J’ai l’impression que, chaque année j’en apprends un peu plus sur les différentes tâches administratives que l’on peut et que l’on doit faire ».

Le professionnel apprécie néanmoins la flexibilité et la liberté qu’apporte ce statut de profession libérale. « La chance qu’on a, c’est qu’on est maître de nos horaires. Donc si j’ai envie de travailler moins, je peux tout à fait le faire. Après, on est payés à la séance. Chaque séance dure 30 minutes et les tarifs sont fixés par la Sécurité sociale ».

« Un métier qui offre une stabilité »

Si Alexandre avait un conseil à donner à un jeune qui hésite à se lancer dans des études de kiné, ce serait de « se renseigner par soi-même, pour connaître toutes les possibilités qu'offre le métier ».

Dès le collège, au lycée et dans le supérieur, quelques cabinets acceptent des stagiaires ou des observations. « Il ne faut pas hésiter à venir passer une journée avec nous, pour voir notre quotidien », incite-t-il. « Quelques professionnels expliquent aussi en détail leur métier, sur Youtube : c’est le cas de Major Mouvement ou encore de Hem ton Kiné », conseille-t-il encore.

« En tout cas, c’est un métier qui offre un champ d’action très vaste et qui est voué à perdurer sur le long terme : on a de plus en plus besoin de kinés. C’est donc un métier qui offre une certaine stabilité d’un point de vue emploi », conclut Alexandre.

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