Les jeunes âgés de 16 à 25 ans ont davantage recours à l’intelligence artificielle que le reste de la population française et sont particulièrement intéressés par ce secteur d’activité. Selon une enquête intitulée « Les jeunes face à l’IA » menée par l’IFOP pour Jedha AI School, près de 9 jeunes sur 10 ont déjà utilisé une IA générative (ChatGPT, Grok, Gemini, Perplexity ou Claude), soit deux fois plus que pour l’ensemble de la population française (43 %). 73 % l’utilisent même chaque semaine (contre 22 % pour tous les Français) et 1 jeune sur 4 tous les jours !
Bref, l’IA est omniprésente dans le quotidien des jeunes, mais qu’en pensent-ils réellement ? Est-ce uniquement un hobby, un outil qui peut être utile dans la vie de tous les jours, ou envisagent-ils de suivre une formation dans le domaine, voire de travailler avec ? Ils répondent !
Quand l’IA s’immisce dans l’intimité des jeunes
89 % des sondés ont déjà eu recours à l’IA, mais pour quoi faire ? Beaucoup pour se confier et demander des conseils, selon l’étude. En effet, pour 64 % des 16-25 ans, l’intelligence artificielle agit comme une sorte de psychologue, de conseiller, qui est là pour apporter du soutien à son interlocuteur. Il s’agit ici d’une sorte d’oreille attentive qui tend à remplacer de vraies personnes, telles que les parents, les professeurs ou les psychologues. Une donnée préoccupante, quand on sait que les jeunes vont mal et que beaucoup se sentent très seuls.
Heureusement, cette génération n’utilise pas que l’IA pour se confier. Plus de 8 sondés sur 10 y ont notamment recours pour être plus productifs. Ceux qui l’utilisent tous les jours vont même jusqu’à dire que c’est un outil très utile (79 % contre 38 % pour l’ensemble des jeunes). Mais l’engouement ne s’arrête pas là : les jeunes se voient même suivre un cursus dans le domaine de l’IA, voire exercer un métier en lien, sous certaines conditions.
IA et avenir : les jeunes se projettent, mais doucement
Avant de parler avenir professionnel, il faut passer par la case études. Et l’IA semble avoir fait sa place dans le cœur de la communauté estudiantine ! Dans l’enquête IFOP, 68 % des jeunes se disent intéressés pour suivre une formation en IA, notamment pour des raisons professionnelles. « Les jeunes abordent l’intelligence artificielle et ses changements avec beaucoup de pragmatisme », analyse Valérie Dmitrovic, directrice de Jedha AI School. « L’intérêt de la génération Z pour l’IA découle avant tout de la transformation attendue du marché du travail plus que d’une véritable passion pour ces nouvelles technologies ». Mais attention, ces cursus doivent être encadrés : 85 % jugent essentiel que ces formations intègrent des enseignements sur l’éthique de l’IA.
En plus de vouloir se former à l’IA, certains se voient même faire carrière dans ce secteur d’activité. 7 interrogés sur 10 trouvent les métiers de l’IA attractifs, 52 % envisagent d’exercer un métier dans ce domaine et 11 % en ont même déjà fait leur projet professionnel. Et pour cause : ils sont plus de la moitié des sondés (53 %) à voir l’IA comme une opportunité avec la création de nouveaux emplois. « Conscients que l’IA va transformer, voire menacer certains emplois, les jeunes considèrent que leur meilleure stratégie est de se positionner du côté des concepteurs plutôt que des impactés », témoigne la directrice générale de Jedha AI School.
Si certains sondés ne veulent pas devenir des pros de l’intelligence artificielle, ils estiment que cette compétence est importante et leur permet d’ajouter plusieurs cordes à leur arc. 66 % sont donc intéressés par une formation courte et pratique, leur permettant d’utiliser l’IA dans leur métier sans devenir experts pour autant. Pour 23 %, il s’agit aussi d’une façon de se démarquer sur le marché du travail.
Mais si l’envie d’en découvrir davantage sur cette nouvelle technologie est bien présente, force est de constater que cette génération n’est pas assez informée sur ce qu’il est possible de faire avec l’IA. Selon l’étude, seuls 31 % des jeunes déclarent bien connaître les métiers liés à l’IA, tandis que la moitié en a simplement entendu parler sans savoir précisément de quoi il s’agit. Et s’ils ne sont pas plus nombreux à vouloir se former à l’IA, c’est peut-être pour une raison : 3 sur 10 disent que le principal frein pour s’intéresser à ce domaine est le manque d’informations sur les métiers possibles.
Résultat : les 16-25 ans attendent de leurs établissements qu’ils les forment à un outil aujourd’hui incontournable, quels que soient le métier et le domaine d’activité.
*Cette enquête a été réalisée par l’IFOP, pour Jedha AI School, en octobre 2025, auprès de 1 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans






