« Former des ingénieurs impliqués dans la Cité, capables d’agir pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux ». C’est ainsi que Carole Deumié, directrice de Centrale Méditerranée, résume l’ambition de son école. Cet objectif s’inscrit dans le plan stratégique 2023-2030 de l’établissement implanté sur deux campus du sud de la France, à Marseille et à Nice.
Ce jeudi 13 novembre, Carole Deumié a présenté, en conférence de presse un point d’étape de l’école dans sa démarche de « transformations responsables », qui concerne l’ensemble de ses missions : former, chercher et innover. Pour mener à bien ces changements, Centrale Méditerranée a identifié 100 actions opérationnelles et transversales dans trois dimensions clés : transformer les missions fondamentales de l’école ; travailler, vivre et s’engager sur un campus durable et porter haut les valeurs d’égalité, de diversité et d’inclusivité. Diplomeo fait le point.
Former des ingénieurs impliqués dans la cité
Centrale Méditerranée a conscience des défis écologiques, climatiques et sociétaux qui attendent les ingénieurs de demain, dans un contexte politique global incertain. C’est pour cela que l’établissement veut « former des ingénieurs conscients des limites planétaires et capables d’agir avec discernement », explique sa directrice.
« Nous allons augmenter le nombre de diplômés, en ouvrant des formations utiles, qui concernent le développement industriel de notre territoire »
Pour cela, l’établissement choisit l’action, en développant dans tous ses cursus, du bachelor au parcours ingénieur généraliste, « un socle scientifique consacré aux transitions écologiques et développement soutenable » mais aussi « des présentations d’entreprises et d’organisations engagées dans les transitions ». Celles-ci prendront la forme de modules animés par des pros sélectionnés sur divers thèmes portant sur l’évolution du territoire (eau, transports) ou encore des projets responsables ou coopératifs (énergie, mobilités décarbonées).
Dans ce cadre, Centrale Méditerranée compte aussi créer de nouvelles formations et spécialisations qui répondent aux problématiques de la région. Par exemple, l’école va renforcer ou créer des parcours, du bac+3 au bac+5, tournés vers la filière éolienne en mer. « Nous allons augmenter le nombre de diplômés, en ouvrant des formations utiles, qui concernent le développement industriel de notre territoire », illustre Carole Deumié, insistant sur la volonté de l’école d’accueillir des publics plus variés et toujours plus de jeunes filles (30% de l’effectif étudiant).
Combien d’années d’études pour obtenir un titre d’ingénieur ?
Innover par la science et soutenir une recherche engagée
Autre point sur lequel Centrale Méditerranée entend agir : faire de la recherche un levier de transformations durables. Comment ? « En innovant pour et avec la société, en faisant émerger de nouveaux modes de connexion avec l’écosystème pour l’innovation et en agissant concrètement pour l’égalité femmes-hommes dans la recherche ».
« L’idée est d’évoluer ensemble. Nous allons chercher des expertises, tous domaines confondus, pour compléter nos formations et développer les sciences humaines et sociales au sein de nos cursus »
« Le but est d’ouvrir nos élèves vers la planète et les enjeux sociétaux », précise Carole Deumié. Pour cela, plusieurs outils sont déployés : une chaire de l’UNESCO « Innovation pour le développement durable », qui met en réseau les acteurs du bassin méditerranéen ou encore le soutien aux projets de recherche et d’innovation inspirés du vivant pour repenser les technologies (comme la modélisation du vivant grâce à l’IA).
Pour mener à bien tous ces projets, l’école d’ingénieurs compte mobiliser toutes les parties prenantes, du corps enseignant aux entreprises, aux ONG en passant par les acteurs publics autour d’une ambition responsable. « L’idée est d’évoluer ensemble. Nous allons chercher des expertises, tous domaines confondus, pour compléter nos formations et développer les sciences humaines et sociales au sein de nos cursus », explique encore Carole Deumié.
Quant aux élèves, ils ne restent pas sur la touche de ce projet de transformations : « des élus étudiants aux transitions environnementales et développement soutenables interviennent dans le comité de direction et les groupes de travail », précise la directrice, qui annonce enfin l’organisation, dans les prochaines semaines le lancement d’une « assemblée citoyenne pour un campus régénératif, afin d’engager l’action sur l’évolution des modes de vie et de travail ».
