Le nouveau dispositif se précise. Les 550 000 élèves de seconde technologique et générale vont pouvoir postuler, à compter du 25 mars 2024, pour leur stage obligatoire de fin d'année sur la plateforme Mon stage de seconde, accessible depuis le site gouvernemental 1jeune1solution.
Depuis le 6 mars, 14h, les entreprises, associations, collectivités locales, administrations de l'Etat ou encore les hôpitaux peuvent y déposer leurs offres de stage, indique le ministère de l'Education nationale dans un communiqué. A compter du 25 mars, les élèves pourront se rendre sur la plateforme pour postuler, ajoute le ministère.
Un stage obligatoire du 17 au 28 juin 2024
Les stages obligatoires se dérouleront du 17 au 28 juin 2024. Cette mesure avait été annoncée en octobre 2023 par Gabriel Attal, alors ministre de l'Education nationale, pour "reconquérir le mois de juin". A cette période, les élèves de seconde ont en effet en général moins d'heures de cours, en raison des épreuves du baccalauréat des premières et terminales.
Ce stage d'observation "s'inscrit dans le cadre du parcours individuel, d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel appelé 'parcoursAvenir'", explique le ministère dans son communiqué. Cette expérience vient compléter "la séquence d'observation en milieu professionnel de 5 jours réalisée en 3e", ajoute-t-il.
Le stage de seconde, avec celui de troisième et d’autres dispositifs encore, doit "permettre à chaque jeune de s’orienter et de trouver le métier qui lui convient", expliquait, fin janvier la ministre de l'Education, Amélie Oudéa-Castéra dans son discours aux recteurs.
"Mise en pratique compliquée"
L'annonce de stage obligatoire avait reçu, dès octobre 2023, certaines critiques des acteurs de la communauté éducative et des entreprises elle-mêmes, craignant un problème de capacité d'accueil de tous les élèves. Les entreprises pourront-elles accueillirà la fois les élèves de bac pro et ceux de seconde générale et technologique ? Dans certains territoires, les entreprises devront-elles faire des choix entre deux élèves issus des deux voies ? Quel profil privilégieront-elles ?
Dans le même temps, les entreprises s'inquiètent aussi d'une "mise en pratique compliquée" dans la mesure où tous les élèves des seconde devront chercher un stage au même moment. Interrogée sur Franceinfo à ce sujet mercredi 6 mars, Christelle Meslé-Génin, présidente de l'association JobIRL, qui aide les jeunes dans leur orientation professionnelle, craint une apparition d'inégalités entre élèves. "Enormément d'inégalités vont apparaître, puisque les enfants qui vont pouvoir aller chez papa-maman, chez les amis de papa-maman, ça va être plus facile pour eux", a-t-elle regretté.
En novembre, le gouvernement tentait de rassurer quant à l’offre de stages à venir pour les secondes des voies générale et technologique. Un communiqué de presse indiquait que déjà « 300 entreprises et organisations » s’étaient engagées à accueillir des stagiaires dans le cadre de l’opération Mon stage de seconde, soit 200 000 offres.
Parmi les organisations engagées, il y a Airbus, BNP Paribas, Radio France, Disneyland Paris, RATP, Groupe Publicis, Auchan, La Poste ou encore, le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse et le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.