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Trump vs Harvard : que se passe-t-il aux États-Unis pour les étudiants étrangers ?

De l’autre côté de l’Atlantique, le président des États-Unis, Donald Trump, mène une guerre ouverte et inédite contre la célèbre université Harvard. Dans le viseur du républicain : les étudiants étrangers, dont il vient de suspendre les visas pour la rentrée prochaine.
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Le décret vise aussi les titres de séjour des étudiants étrangers actuellement inscrits à Harvard © Mediaphotos - Adobe Stock

Le torchon brûle entre Donald Trump et la prestigieuse université d’Harvard. De l’autre côté de l’Atlantique, le président américain a annoncé, mercredi 4 juin, la suspension à effet immédiat des visas étudiants étrangers pour la rentrée 2025-2026.

Une mesure sans précédent, justifiée par la Maison-Blanche par des préoccupations de sécurité nationale. Alors que Donald Trump, élu en novembre 2024, avait fondé sa campagne présidentielle sur une politique anti-immigration très offensive, le chef d’Etat mène une guerre ouverte contre plusieurs universités américaines, qu’il considère « radicales » et « woke ». On récapitule.

Que dit le décret de Trump sur les étudiants étrangers d’Harvard ?

Dans le détail, le décret signé par Donald Trump mercredi 4 juin « suspend l’entrée aux États-Unis de tout nouvel étudiant de Harvard en tant que non-immigrant titulaire d’un visa F, M ou J ». Ces visas concernent les échanges universitaires classiques, les titres de séjour d’étudiants qui s’inscrivent directement dans un cursus à Harvard ainsi que les titres pour les étudiants en formation professionnelle.

Pour ce qui est des étudiants étrangers actuellement inscrits, leurs visas pourraient être révoqués après examen de l’administration. Cette mesure crée une incertitude pour environ 25 % du corps étudiant de Harvard, composé d’étudiants internationaux, d’autant que les critères de révocation ne sont pas clairement définis.

Comment Donald Trump justifie-t-il cette décision ?

Cette décision vise spécifiquement Harvard, accusée par l’administration américaine de ne pas coopérer avec les autorités fédérales sur des questions de sécurité. « Harvard a une histoire démontrée en matière de liens avec l’étranger et de radicalisme », justifie la Maison-Blanche dans un communiqué dans la foulée de la signature du décret.

L’administration Trump pointe notamment une gestion insuffisante d’Harvard des « incidents antisémites violents sur le campus », en référence aux mobilisations étudiantes pour Gaza, ou encore la priorité dans son recrutement « à la diversité » au détriment des étudiants américains.

Que répond Harvard ?

Dès la publication du décret, un porte-parole d’Harvard a déclaré qu’elle continuerait à protéger ses étudiants internationaux. L’institution a aussi dénoncé une « mesure de représailles illégale », en violation du premier amendement de la Constitution, qui protège la liberté d’expression.

Quant aux accusations de ne pas protéger ses étudiants juifs lors des manifestations étudiantes en soutien à la Palestine, la direction de Harvard a tenu son cap de défendre le principe de la liberté académique et des droits des étudiants étrangers. L’établissement a assuré en outre, ces dernières semaines, avoir pris des mesures pour s’assurer que ses étudiants et son personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus ni intimidés sur le campus.

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D’où vient cette guerre ouverte contre Harvard ?

Depuis le début du mandat de Trump, la plus ancienne université américaine s’est vue retirer quelque 2,7 milliards de dollars de subventions fédérales. Harvard s’est aussi déjà vue menacée par le gouvernement Trump de voir sa certification SEVIS (Student and Exchange Visitor) retirée. Cela aurait conduit l’université à ne plus pouvoir recruter des étudiants étrangers. Une menace mise à exécution, mais suspendue, quelques jours plus tard, par la justice américaine.

La querelle entre le président américain et Harvard s’est récemment intensifiée, après que l’école a refusé de fournir des dossiers sur des étudiants étrangers, selon le ministère de l’Intérieur américain. Harvard affirme pourtant s’être pliée à la demande, mais la Maison-Blanche a répliqué qu’elle estimait la réponse de l’école insuffisante.

En réponse à cela, l’administration Trump a exigé une série de changements de politique et de gouvernance à Harvard, qui a défié ces demandes. L’établissement a répondu que ces requêtes violaient l’autonomie de l’université et représentaient une menace pour la liberté des établissements d’enseignement supérieur du pays.

D’autres universités sont-elles dans le viseur de Trump ?

Le jour de la signature de son décret sur les étudiants étrangers à Harvard, Donald Trump a aussi menacé l’université de Columbia de lui retirer son accréditation. L’administration du président accuse l’institution de ne pas avoir suffisamment protégé des étudiants juifs lors des manifestations étudiantes contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, que de nombreuses ONG et personnalités qualifient de génocide.

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