C’est le rêve de très nombreux étudiants. Partir à l’étranger dans le cadre des études est une opportunité de découvrir une autre culture et de perfectionner l’apprentissage d’une langue, tout en expérimentant la vie étudiante locale.
Si chaque année des milliers d’étudiants tentent l’expérience Erasmus, tous ne sont pas admis dans ce programme sélectif. D’autres souhaitent intégrer une université qui n’est pas partenaire du programme, en Europe ou ailleurs. Dans ces cas, il est possible de partir étudier à l’étranger, tout en validant les crédits ECTS nécessaires au diplôme commencé en France. On fait le point.
Comment choisir son université ?
Pour partir étudier un semestre, ou une année complète à l’étranger de façon indépendante, il est possible de choisir n’importe quelle université d’accueil. Seule condition à respecter : s’assurer que l’établissement choisi ne soit pas déjà partenaire Erasmus, ou Erasmus + (qui permet une mobilité en dehors de l’UE) de votre établissement d’origine.
Les partenariats hors Erasmus
Certaines universités françaises nouent des partenariats avec d’autres établissements étrangers, en dehors du circuit Erasmus.
Plusieurs programmes de mobilités assurent ces échanges, pour en citer quelques uns :
- Le programme MICEFA (Mission interuniversitaire de Coordination des échanges Franco-Américains) permet des échanges universitaires des universités franciliennes et 65 établissements nord-américains, aux Etats-unis et au Canada.
- L’ISEP organise des échanges entre des étudiants du monde entier qui souhaitent étudier aux Etats-Unis. L’Institut politique de Rennes, Lille III ou l’Université du Mans sont notamment partenaires de ce programme.
- Le BCI (Bureau de Coopération interuniversitaire) permet à des étudiants inscrits à l’université française de poursuivre leurs études dans un établissement québécois.
De cette façon, de très nombreuses universités françaises proposent des échanges aux quatre coins du monde. Comme pour Erasmus, la sélection des étudiants se fait sur dossier. A travers ces programmes, les étudiants n’ont pas à payer les frais de scolarité de l’établissement d’accueil.
Les mobilités individuelles
De nombreuses universités ou écoles du monde entier proposent un cursus “study abroad”, qui concerne les mobilités individuelles, en candidature libre.
L’inscription se fait selon les modalités de l’établissement d’accueil. Généralement, un dossier avec une lettre de motivation, un CV et les relevés de notes de l’étudiant est nécessaire. Il est possible de choisir ses matières, à faire valider avec l’établissement d’origine.
Dans ce cas de figure, les étudiants en mobilité doivent payer les frais de scolarité sur place. A noter qu’ils doivent aussi prendre en compte dans leur budget leur loyer, un logement universitaire sur place ne leur étant pas toujours réservé.
Le double diplôme
Autre option pour partir étudier à l’étranger hors Erasmus : valider un double diplôme avec l’établissement d’origine et celui d’accueil. Cela peut se faire dans une école ou une université qui aura noué un partenariat avec un ou plusieurs établissements étrangers.
Dans ce cas, le séjour de l’étudiant pourra être plus long qu’une mobilité classique. Selon les établissements il peut s'étendre sur un semestre jusqu'à deux années d’études. Ces cursus, généralement assez sélectifs, sont proposés dans les grandes écoles ou à l’université. L’étudiant est alors considéré comme un élève “local” et ne pourra pas choisir ses matières à la carte, comme c’est possible avec Erasmus.
Quand partir ?
Selon les établissements, il faut avoir validé un certain niveau d’études afin d’être admis en échange étudiant. Généralement, les échanges sont possibles à partir de la fin de la Licence 2. A noter que choisir de partir en fin de cursus (troisième année de licence ou deuxième année de master) peut être plus pratique, puisqu’il est alors possible d’estimer les crédits ECTS manquants pour valider le diplôme initié dans l’université d’accueil.
Quelles sont les modalités de financement ?
Là encore, ce sont les universités d’accueil qui fixent leurs tarifs pour les étudiants en mobilité indépendante. En Europe, les universités font ainsi payer les crédits ECTS. Comme à Wroclaw, en Pologne, où 16 points ECTS coûtent 750 euros, d’après le Courrier international. A l'université d’Amsterdam, aux Pays-Bas, 20 à 30 crédits ECTS coûtent 6.000 euros.
Il existe bien sûr des bourses pour les étudiants en mobilité indépendante. Selon leur profil et leur établissement, ils peuvent bénéficier d’aides régionales ou nationales pour assumer leurs frais de scolarité à l’étranger.