C’est probablement le dispositif le plus incontournable de la vie étudiante : Erasmus.Ce programme permet aux étudiants des universités et des grandes écoles de s’expatrier, le temps d’un semestre ou d’une année complète - en échange académique à l’étranger.
Qu’il s’agisse d’un séjour pour étudier, effectuer un stage ou encore du bénévolat, le programme Erasmus fait chaque année de nouveaux adeptes de l’Hexagone. C’est ce qu’affirme une nouvelle étude du Céreq : en 2021, 1,5 million de jeunes européens étudiaient hors de leur pays d’origine, dont 105 000 français inscrits dans un programme diplômant à l’international.
Les étudiants des grandes écoles plus nombreux à privilégier la mobilité
L’enquête du Céreq s’est intéressée à la promotion étudiante ayant fini ses études en 2017. Parmi les personnes interrogées, 28% ont réalisé une mobilité internationale au cours de leur formation dans le supérieur. Les pays anglophones – Royaume-Uni et États-Unis en tête – font partie des plus plébiscités (40%) pour favoriser leur maîtrise de l’anglais.
Une opportunité qui diffère selon l’établissement d'études. Parmi les étudiants des grandes écoles, ce chiffre grimpe à 75%. Un score similaire, que ce soit en école de commerce (74,8%) ou en école d’ingénieurs (74,9%).
Selon le domaine et le niveau d’étude, les opportunités de profiter du dispositif Erasmus ne sont pas les mêmes non plus. Ainsi, les sondés qui ont suivi des études littéraires jusqu’au master 2 ont davantage profité d’une mobilité internationale (40,4%) que ceux issus de d’un bac+5 en sciences (33,7%).
À l’inverse, ceux qui se sont arrêtés à un diplôme de niveau bac+2 ou bac+3 type BTS, DUT (aujourd’hui BUT) ou licence professionnelle ont eu moins l’occasion de voyager au cours de leurs études. En BTS-DUT, seuls 14,1% des étudiants sont partis à l’étranger, 14,5% pour les licences pros en industrie et 20,8% pour les licences pro services.
© Céreq
La mobilité étudiante : un tremplin pour l’emploi
Tandis que le programmeErasmus a été créé en 1987, il a toujours été réputé, selon l’étude, pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés et notamment pour accéder à des postes de cadres.
30 ans après sa création, 63% des personnes interrogées ont perçu le dispositif comme facilitateur d’accès à l’emploi. “Qu’elle serve de révélateur de compétences sociales ou d’acquis directement productifs, comme la connaissance étendue d’une culture, des institutions, la maîtrise d’une langue étrangère le réseau de relations, cette expérience a toutes les chances d’intéresser les secteurs et les métiers tournés vers l’international”, lit-on dans l’étude. Cela concerne les professions liées à la recherche, au commerce ou encore à la communication.
Dans le monde professionnel, les jeunes qui ont profité d’une expérience Erasmus sont plus de la moitié à exercer des postes à responsabilité. Quelques exemples de métiers :
- ingénieurs informatique (70%)
- cadre commercial et technico-commercial (76,1%),
- professionnels de la communication et de l’information (76,2%)
- cadres des services administratifs, comptables et financiers (75,9%)
- cadre d’études et de recherche (74,2%)
Côté rémunération, si un séjour Erasmus influe sur le statut des futurs diplômés, ce n’est pas nécessairement vrai pour son futur salaire. D’autres critères entrent en compte dans la rémunération, comme le diplôme préparé ou les origines sociales.
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