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Crise énergétique : l’université de Strasbourg ferme ses portes deux semaines de plus cet hiver

L’Université de Strasbourg sera fermée deux semaines supplémentaires cet hiver pour faire face à la crise énergétique. Une décision qui n’est pas sans conséquences.
Mis à jour le / Publié en septembre 2022
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Crise énergétique : l’université de Strasbourg ferme ses portes deux semaines de plus cet hiver

Et deux semaines de plus. En raison de la crise énergétique et de l’envolée des prix de l’électricité, l’Université de Strasbourg a décidé de fermer ses portes pendant deux semaines supplémentaires cet hiver.

Une décision prise par le président de l’Université, Michel Deneken, qui annonce la mise en place d’un plan de sobriété énergétique. « Suite aux annonces du gouvernement, nous avons cherché les moyens de réduire de 10 % notre consommation d’énergie, tout en préservant au maximum le fonctionnement de votre université », explique-t-il.

La rentrée aura lieu le 9 janvier 2023

Pour les 57.000 étudiants de l’université et le personnel, la rentrée hivernale 2023, initialement prévue pour le 3 janvier, se fera le 9 janvier prochain. Ainsi, l’université prévoit « une troisième semaine de congés de Noël début janvier et une semaine complète de cours en distanciel en février », affirme Michel Deneken.

La raison ? Une consommation énergétique trop importante. « Le coût de l’énergie s’envole de plus en plus chaque jour », indique le directeur, avant d’ajouter que la faculté devrait« prendre sa part dans la transition écologique ».

Selon lui, les dépenses d’électricité et de chauffage de la structure universitaire sont passées de 10 millions d’euros l’an dernier à 13 millions d’euros en 2022.

Sylvie Retailleau sur la transition écologique : « On se doit d’être exemplaire »

Interrogée ce mardi 20 septembre 2022 sur la transition écologique et la décision du directeur de l’université de Strasbourg, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau a évoqué le plan de sobriété. « Nous sommes très attendus au niveau de notre jeunesse sur la transition écologique, on se doit d’être exemplaire », a-t-elle déclaré au micro de FranceInfo.

🎙️ "Nous sommes très attendus par nos étudiants sur la transition écologique, on se doit d’être exemplaire.Nous mènerons ce plan de sobriété AVEC les étudiants, jamais à leur détriment ! Il n’y aura pas de retour aux cours en distanciel. » #LaMatinale#FranceInfopic.twitter.com/JF6RZwGY0o

— Sylvie Retailleau (@sretailleau) September 20, 2022

« Il ne faut surtout pas que ce soit au dépend des étudiants mais avec les étudiants, avec nos collègues », alerte-elle. « Il faut faire des économies de chauffage », poursuit-elle et cela passe par une baisse du chauffage et du maintien des bâtiments à 19 degrés.

Pour la ministre, la crise de l’énergie ne doit pas « pénaliser les enseignements » en présentiel. Il n’y aura pas de retour aux enseignements au distanciel.

« Les fermetures administratives constituent une entorse au principe de continuité du service public »

Suite à ces annonces, les syndicats, les responsables pédagogiques et les étudiants n’ont pas attendu pour réagir. Selon la Fédération Syndicale unitaire, la fermeture de deux semaines supplémentaires de l’université de Strasbourg « constitue une entorse au principe de continuité du service public »,martèlent-ils, dans un communiqué.

Pour eux, cette décision ne sera pas sans conséquences pour les étudiants, de plus en plus précaires, qui se préparent déjà à un hiver rude avec l’envolée des prix du gaz et de l’électricité. « Leurs conditions de logement en plein hiver ne sont pas satisfaisantes et souvent dramatiques ». 

Enfin, sur Twitter, les réactions vont bon train. Étudiants et enseignants s’inquiètent de cette mesure qui est susceptible de renforcer les inégalités. « La précarité énergétique va frapper les étudiant.e.s plus durement que jamais. Là où le service public devrait servir de refuge, l’université fermera ses portes. Honte et colère », s’insurge un doctorant.

On se rappellera qu’en 2022, on n’a pas : – éteint les panneaux publicitaires lumineux– interdit les #JetsPrivés– fermé les usines d’engrais & plastique– fermé les temples de la conso et du luxeNon. On n’a fermé des piscines et des universitéshttps : //t.co/War0abbWxX

— Maxime Combes (@MaximCombes) September 20, 2022

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