Une formule qui séduit à tous les niveaux de l’enseignement supérieur. Historiquement développé dans les formations courtes et moins qualifiantes, l’apprentissage est aujourd’hui plébiscité jusque dans les grandes écoles. Un constat qui se vérifie aussi bien auprès des étudiants que des entreprises, ces dernières étant encouragées depuis quelques années à soutenir ce mode d’enseignement qui combine formation et expérience professionnelle.
90% des étudiants recommandent ainsi l’apprentissage et 74% des entreprises ont déjà embauché des étudiants apprentis (dont 42% en CDI), selon une étude de l’Ifop* commandée par l’Essec et publiée fin septembre. Des résultats plus qu’encourageants, “à l’heure où les grandes écoles s’engagent de plus en plus dans cette voie”, se félicite Vicenzo Vinzi, directeur général de l’Essec dans un communiqué. Ce dernier appelle à “poursuivre les efforts” pour “valoriser l’accès à l’apprentissage dans les établissements d’enseignement supérieur”.
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— ESSEC Business School (@essec) September 20, 2023
Un parcours plébiscité par les étudiants, qui n’en connaissent pas forcément les avantages
Plusieurs avantages se dégagent de la formation en apprentissage côté étudiants. Ceux-ci apprécient l’aspect concret de la formation, qui apporte une maîtrise des codes de l’entreprise, et permet de compléter une formation théorique de manière pratique.
Mais, si 91% des étudiants estiment que "les études en apprentissage ont autant, voire plus de valeur que les études classiques”, tous ne semblent pas connaître les avantages qu’offre cette formule, constate l’étude. Un étudiant sur quatre (33%) n’a ainsi “pas conscience que les frais de scolarité sont exonérés”. 27% des étudiants sondés pensent quant à eux que l’apprentissage est “réservé aux formations pratiques, courtes, voire aux bac pro et CAP”.
Des avantages financiers pour les entreprises
Côté entreprises, 97% d’entre elles se disent convaincues par ce modèle, et 82% souhaitent embaucher des apprentis à l’issue de leur diplôme. A noter que ce sont surtout les grandes entreprises (plus de 250 salariés) qui sont plus portées sur l’apprentissage, selon l'étude. Celles de taille moyenne (50-99 salariés) sont, elles, plus réticentes à cette formule. L’apprentissage nécessite en effet une certaine disponibilité pour le tuteur, auprès d’un apprenti dont les compétences sont à prouver lors de sa formation.
S’il arrive que des contrats soient rompus, lorsque la mission en entreprise ne correspond pas au projet professionnel de l’étudiant (8,3% des contrats sont concernés), les entreprises trouvent plusieurs avantages à embaucher un apprenti. A commencer par la “facilitation de la formation et l’embauche des étudiants”, “l'acquisition de la culture de l’entreprise”, et “la création de liens avec l’enseignement supérieur”, énumère l’étude.
De quelles aides peut-on bénéficier ?
Outre ces aspects pratiques, les entreprises trouvent leur compte financièrement dans l’embauche d’un apprenti, payé 43% du Smic s’il a entre 18 et 20 ans. Celles-ci bénéficient en effet, depuis la période du Covid, d’une aide à l’embauche des alternants par l’Etat. Une aide prolongée jusqu’en 2027, alors que le gouvernement vise 1 million de contrats d’apprentissage par an d’ici là (800.000 contrats signés en 2022). A voir si l’engouement pour cette formule perdurera par la suite.
*Etude menée de mars à avril 2023, sur 1000 étudiants et 400 chefs d’entreprises