Les cultures étrangères et l’apprentissage des langues te passionnent ? Une carrière de traducteur ou d’interprète te fait rêver ? Ça tombe bien, à l’heure de la mondialisation, les interprètes et les traducteurs n’ont jamais été autant demandés ! Mais entre le métier de traducteur et celui d’interprète, la frontière est mince.
Tous les deux maîtrisent au moins deux langues : une langue étrangère et la langue maternelle. Tous les deux ont pour objectif de traduire une langue source vers une langue cible. Et il est courant de confondre ces deux professionnels des langues. Pourtant, entre traduction et interprétation, il y a une grande différence !
Interprétation ou traduction : quelle différence ?
D’un côté, l’interprétation consiste à traduire un discours oral prononcé dans une langue source, vers une langue cible. D’un autre côté, la traduction suppose la transposition d’un contenu écrit, d’une langue source vers une langue cible.
Tu as déjà regardé une émission de télé avec des personnalités étrangères invitées ? Si oui, tu as sûrement entendu l’interprète traduire en français le discours de ces célébrités. Il s’agit donc d’interprétation.
Tu as déjà lu Harry Potter ? Eh bien, sache que J.K. Rowling, l’auteure, est britannique. Par conséquent, les livres de Harry Potter ont tous été écrits en anglais. Et si tu as pu les découvrir dans ta langue maternelle, c’est grâce à un traducteur.
Missions d’un traducteur vs responsabilités d’un interprète
Puisque la traduction et l’interprétation sont deux approches complètement différentes, les missions d’un traducteur n’ont pas grand-chose en commun avec celles d’un interprète. Le premier est un spécialiste de la traduction écrite quand le second se positionne comme un expert de la traduction orale.
Les missions d’un traducteur
Le traducteur s’occupe de la traduction écrite des documents. Il peut s’agir de différents types de contenus comme un livre, un texte papier, un contenu sur le web ou des sous-titres. La plupart des traducteurs sont spécialisés dans un domaine particulier comme le secteur juridique, commercial ou même médical, par exemple.
Le rôle d’un interprète
Le but d’un interprète ? Faciliter la communication entre des personnes qui ne parlent pas la même langue. Pour cela, il travaille en direct afin de traduire un discours.
Dans le cadre de ses services, il peut faire appel à deux méthodes :
- L’interprétation simultanée, c’est-à-dire la traduction immédiate d’un discours, sans pause et sans décalage
- L’interprétation consécutive, qui consiste à prendre des notes et restituer le discours dans la langue cible par morceaux
Interprète et traducteur : des compétences communes, mais des qualités spécifiques
Interprète et traducteur font appel à des compétences similaires. Tous les deux doivent parfaitement maîtriser la langue source et la langue cible. Le vocabulaire, la grammaire et la compréhension du contexte n’ont aucun secret pour eux. Et leurs compétences vont bien au-delà de la simple maîtrise des langues.
Pour devenir un professionnel de la traduction ou de l’interprétation, il est capital de connaître la culture et l’actualité politique, économique et sociétale des pays dont on maîtrise la langue. Une curiosité intellectuelle à la dimension internationale s’avère également indispensable. Mais alors, quelle est la différence entre un interprète et un traducteur en termes de compétences ? Zoom sur leurs aptitudes personnelles !
Les qualités pour exercer le métier de traducteur
Pour traduire un contenu écrit, le traducteur ne doit surtout pas perdre de vue l’essence du texte. Sa traduction doit rester fidèle au propos initial. Pourtant, il ne doit pas simplement remplacer un mot par un autre. Sa traduction doit respecter le sens du texte tout en étant adaptée au public ciblé. Pour y parvenir, la précision est sa meilleure arme.
Par ailleurs, le traducteur doit faire preuve d’un sens de l’organisation à toute épreuve ! Avec plusieurs textes à traduire en même temps dans des délais souvent serrés, il doit être capable de hiérarchiser les priorités, ne pas se mélanger les pinceaux et livrer le contenu attendu à la date convenue.
Les qualités pour exercer le métier d’interprète
Contrairement au traducteur, l’interprète travaille sans documents écrits et sans aucun support. En d’autres termes, il ne peut compter que sur lui-même pour traduire un discours d’une langue source vers une langue cible. Dans ces conditions, ses capacités d’écoute active et ses facultés de concentration sont ses meilleurs atouts.
Par ailleurs, c’est grâce à sa grande réactivité qu’on reconnaît un bon interprète. Écouter le discours à traduire, s’approprier le message, trouver les mots justes dans sa langue maternelle ou en langue étrangère et proposer une interprétation adaptée au public ciblé : tout ça doit être fait en temps réel, c’est-à-dire effectué en quelques secondes !
Interprète vs traducteur : des conditions de travail différentes
Puisqu’ils n’ont pas le même champ de compétences, le traducteur et l’interprète ne travaillent pas pour les mêmes employeurs. Tous les deux peuvent exercer leur métier en tant qu’indépendant ou salarié, mais leurs missions s’adressent à une cible différente.
L’environnement de travail d’un traducteur
Dans la plupart des cas, le traducteur travaille pour une agence de traduction, une maison d’édition ou au sein des services communication d’entreprises d’envergure internationale. Il peut aussi être embauché dans une organisation internationale, un ministère ou une administration. Il s’agit d’un métier plutôt solitaire et sédentaire. Le traducteur travaille depuis son bureau, sur son ordinateur.
Le cadre de travail d’un interprète
Les interprètes travaillent souvent pour des institutions internationales, comme la commission européenne ou les ONG, surtout lorsqu’ils exercent le métier d’interprète de conférence. On les retrouve aussi dans les médias, que ce soit à la télévision ou à la radio, pour traduire le discours de personnalités étrangères.
Contrairement au traducteur, l’interprète est amené à voyager. Faire et défaire ses valises : une simple formalité pour lui. Selon les services qu’il propose, il est amené à se déplacer en France comme à l’étranger. Par exemple, il peut se rendre à une réunion entre chefs d'État, traduire différents discours lors d’une conférence ou assister un dirigeant dans une réunion commerciale stratégique pour la négociation d’un contrat d’affaires avec un pays étranger.
Traducteur et interprète : la différence entre leurs méthodes de travail
Puisque l’interprète travaille en temps réel alors que le traducteur effectue ses missions en différé, chaque métier ne fait pas appel aux mêmes techniques de travail. Les outils de l’interprète se limitent souvent à une feuille de papier et un stylo pour prendre quelques notes rapidement, et encore.
Cependant, il a généralement l’occasion de réaliser un travail de recherche et de documentation avant son intervention. Par exemple, lorsque ses services sont requis pour une conférence, il peut lire certains documents de présentation et s’imprégner des sujets qui seront abordés en amont.
Le traducteur, lui, dispose de davantage de temps pour livrer la traduction d’un contenu écrit. Ses missions commencent quand les documents à traduire lui sont transmis. Il entreprend alors un travail de recherche minutieux afin de proposer une traduction précise et optimale. Il utilise des dictionnaires, des documents de référence et des logiciels de TAO (traduction assistée par ordinateur).
Si tu es doué en langues, les métiers de traducteur et d’interprète t’offrent des débouchés intéressants. Mais attention, si tu te lances dans l’apprentissage de langues très répandues comme l’espagnol ou l’italien, la concurrence est rude. En revanche, les langues chinoises, russes et arabes connaissent un essor fulgurant, avec une demande de plus en plus forte pour un nombre de professionnels encore limité. Maintenant, à toi de voir si tu es plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral !