À partir de la rentrée universitaire de septembre 2026, la formation en pharmacie fait peau neuve. Derrière cette réforme portée par le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, un objectif clair : mieux préparer les étudiants au terrain, renforcer l’attractivité du métier et répondre aux besoins de santé partout en France tout en luttant contre les « déserts pharmaceutiques ».
Concrètement, la sixième année d’études évolue pour ceux qui choisissent le cycle court. À la clé : davantage de professionnalisation et une meilleure rémunération. Diplomeo fait le point sur ce qui t’attend si tu envisages des études de pharmacie !
Une sixième année désormais reconnue comme un DES
Jusqu’ici, pour les étudiants ayant choisi le cycle court (le parcours officine ou industrie), la sixième année des études de pharmacie faisait partie du 3e cycle à elle seule. En revanche, à la différence de la médecine ou de la pharmacie hospitalière (cycle long), par exemple, l’officine et l’industrie ne débouchaient pas sur un Diplôme d’études spécialisées.
À partir de 2026, cette dernière année devient un DES d’un an, dit « court » et construit en concertation avec les universités, les professionnels et les représentants étudiants. Ce changement vise à donner aux filières officine et industrie une reconnaissance institutionnelle équivalente aux autres parcours du troisième cycle, avec un cadre national plus lisible et harmonisé.
Jusque-là, les contenus théoriques varient beaucoup selon les universités. Les étudiants en officine pouvaient suivre un DU en parallèle. Ceux de la filière industrie avaient le choix de valider un M2 en équivalence. Dans tous les cas, ils devront continuer à préparer et soutenir leur thèse d’exercice pour obtenir leur Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie en fin de cursus.
Deux stages de six mois pour les futurs pharmaciens d’officine
Pour la filière officine, le nouveau DES prévoit deux stages professionnalisants de six mois (et non plus un seul de 6 mois), réalisés dans deux officines différentes et couplés à des enseignements théoriques ciblés.
Cette organisation vise à offrir « une immersion progressive dans la réalité du métier, tout en garantissant un socle académique solide », précise le gouvernement. Les Agences régionales de santé (ARS), en lien avec les facultés, joueront un rôle central dans l’agrément et la répartition des terrains de stage, détaille-t-il également.
L’objectif est clair : lutter contre les déserts pharmaceutiques et favoriser l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones rurales, sans renoncer à la qualité de la formation.
Une rémunération revalorisée et des droits renforcés
Autre changement majeur : les conditions de rémunération de la sixième année seront améliorées. La gratification de stage du DES officine sera doublée, pour atteindre un niveau comparable à celui des autres filières de santé de troisième cycle.
Les étudiants bénéficieront également d’une indemnité de transport (notamment pour les stages éloignés), de garanties renforcées en matière de congés, de protection en cas de maladie ou de parentalité et d’un meilleur encadrement de la formation universitaire.
Pour la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, cette réforme « valorise le rôle essentiel des pharmaciens dans le système de santé » et constitue « un investissement pour l’avenir de la pharmacie et pour l’accès aux soins, partout sur le territoire ».
Même constat du côté du ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, qui souligne la nécessité d’adapter la formation aux évolutions du métier et aux enjeux d’attractivité.






