Si Noël est synonyme de moments partagés en famille, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Nombreux sont ceux qui passent les fêtes de fin d’année seuls, et cette réalité concerne en grande partie les étudiants. Selon StudHelp, une association qui lutte contre la précarité alimentaire et l’isolement des étudiants, plus de 80 % des jeunes pourraient passer les fêtes seuls et sans repas.
Des fêtes de fin d’année sous le signe de la solitude
Un phénomène connu qui s’amplifie tous les ans : les étudiants sont de plus en plus nombreux à passer les fêtes de fin d’année seuls. Alors que plus 7 bénéficiaires de StudHelp sur 10 avouaient déjà passer les fêtes sans personne l’an dernier, cette année la situation ne s’améliore pas : 81,6 % envisagent de passer Noël et/ou le Nouvel An sans famille ni proches. « Quand une famille, une colocation ou un foyer ouvre sa porte à un étudiant, on ne fait pas que remplir une chaise pour le réveillon : on lui donne la preuve concrète qu’elle a sa place quelque part », indique Florian Rippert, cofondateur et directeur général de StudHelp, dans un communiqué de presse, pour inciter à l’engagement citoyen.
En plus de ne pas avoir de compagnie pendant ces moments de partage, les étudiants ne peuvent même pas s’assurer un bon repas. Selon l’Observatoire « Tenir, manger, étudier » 2025 de StudHelp, près de 6 étudiants sur 10 vivent avec 100 euros ou moins de reste à vivre après le loyer et les charges. Par conséquent, plus de 90 % ne mangent équilibré que rarement ou quelques fois par semaine. Pire, ils se privent : 70,1 % n’achètent plus de viande ou de poisson et 24,6 % se passent de produits frais.
Précarité et isolement social : des phénomènes qui ont lieu toute l’année
La solitude et la précarité alimentaire n’existent pas seulement au moment des fêtes. En effet, 83,1 % des sondés déclarent un isolement social, tout le reste de l’année. Et cette précarité ne touche pas seulement le frigo des jeunes. Selon l’étude « Tenir, manger, étudier » la communauté estudiantine renonce à de nombreuses choses du quotidien par manque de moyens, tels que des besoins matériels, de l’aide psychologique, des activités sportives ou culturelles ou encore à certaines opportunités professionnelles :
- 96,2 % vivent avec moins de 500 € de reste à vivre par mois
- 57,4 % renoncent à faire des sorties (restaurants, culture, etc.)
- 84,4 % ont déjà recouru à une distribution alimentaire
- 54,3 % ont renoncé à consulter un médecin
*StudHelp a mené une enquête flash le 14 novembre 2025 auprès de 550 étudiants accompagnés par l’association
