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Baromètre IGENSIA : 41 % des étudiants ne se sentent pas assez accompagnés sur leur orientation

Le groupe IGENSIA dévoile un nouveau baromètre sur la relation des Français à l’apprentissage, la formation et l’emploi. Si les étudiants accordent de plus en plus d’importance à la formation continue une fois en poste, l’orientation reste un point mort.
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Se former tout au long de sa vie n'est plus une option, mais bien un impératif. C'est ce que révèle le nouveau baromètre IGENSIA Education – en partenariat avec l’IFOP – sur la relation des Français à l'apprentissage, la formation et l'emploi, présenté ce lundi 17 novembre 2025, à l’occasion d’une conférence de presse.

Parmi les 1002 personnes interrogées : des actifs, des employeurs et des étudiants âgés de 18 ans et plus. De la formation continue au sein des entreprises jusqu'aux défis de l'orientation, ce baromètre dresse un état des lieux d'une génération estudiantine en quête d'accompagnement et de sens professionnel.

Se former en entreprise : nouveau critère de séduction

Finie l'époque où seuls le salaire et les tickets resto faisaient pencher la balance ? Aujourd'hui, les étudiants scrutent de près la politique de formation d'une entreprise avant même de postuler. En effet, 67 % d'entre eux considèrent désormais la politique de formation comme un critère essentiel d’accessibilité d’une entreprise, contre 47 % des actifs.

« Les étudiants sont pleinement engagés dans un processus de formation continue et y accordent naturellement beaucoup d'importance », souligne Chloé Tegny, cheffe de membre d’IFOP Opinion et co-autrice de l’étude. Et les entreprises l'ont bien compris : la formation devient un levier d'attractivité et de rétention pour les collaborateurs.

Même si, sans surprise, ce critère arrive encore derrière la rémunération, les conditions de travail ou l'équilibre vie pro/vie perso, la formation n'est plus seulement une réponse à un besoin individuel. Selon les auteurs de l’étude, elle devient une promesse collective, un engagement de l'employeur envers ses salariés.

Près d’un étudiant sur deux ne se sent pas assez informé sur l’orientation

En revanche, les étudiants sont plus sévères sur l’orientation. En effet, 46 % d’entre eux naviguent à vue et ne se sentent pas suffisamment informés et accompagnés sur les passerelles possibles entre les différentes filières (contre 56% pour les actifs).

Dans le même temps, 41 % des étudiants ne se sentent pas suffisamment informés sur leurs choix d'orientation. « On observe donc un déficit d’accompagnement sur la projection au-delà du strict parcours académique », affirme Chloé Tegny. Ils sont également 4 sur 10 à se dire mal accompagnés sur les débouchés professionnels à l’issue de leur formation.

© IGENSIA Éducation x IFOP

Face à ce constat, les étudiants mobilisent différentes ressources. Premier réflexe : l'entourage personnel (28 %), la famille et les amis qui font ce qu'ils peuvent avec leurs propres représentations du monde du travail. Viennent ensuite les établissements d’enseignement supérieur (25 %).

Puis un phénomène émerge : 17 % des étudiants ont désormais recours à l'intelligence artificielle (notamment ChatGPT) et aux réseaux sociaux (LinkedIn) pour s'orienter.

Malgré tout, les dispositifs traditionnels gardent leur importance. Ainsi, 27 % valorisent les journées portes ouvertes, 24 % se tournent vers les témoignages d’autres étudiants ou d’alumni, 23 % les plateformes d'orientation (dont Parcoursup), et 22 % les stages de découverte.

« Très souvent, en matière d'orientation, on pense que tout se joue en troisième. C'est faux », Nizarr Bourchada, directeur général adjoint d'IGENSIA Education

« Très souvent, en matière d'orientation, on pense que tout se joue en troisième. C'est faux », martèle Nizarr Bourchada, directeur général adjoint d'IGENSIA Education. « Un jeune qui passe son bac, qui entre en BUT, en BTS ou en grande école va avoir besoin d'un accompagnement continu sur l'orientation, de la première année jusqu'au bac+5 », ajoute-t-il.

Avec la démocratisation de l'enseignement supérieur et la multiplication des métiers accessibles, les questions se posent désormais tout au long du parcours, selon les responsables du baromètre. « Aujourd’hui, on a des métiers très accessibles, assez généralistes, et cela ouvre le champ des possibles… mais ça complique aussi les choix », confie le directeur général adjoint.

© IGENSIA Éducation x IFOP

Le monde du travail chamboulé par la transformation numérique et les évolutions sociales

Transformation numérique et évolutions sociales : voilà les deux bouleversements qui inquiètent le plus les étudiants dans la vie professionnelle. 73,5 % d’entre eux affichent une sensibilité particulière au numérique (contre 46% des actifs) et 57 % aux évolutions sociales (contre 43%).

« Ils se sentent très concernés par ces sujets parce qu’ils sont digital natives, mais aussi car ces enjeux sont aussi présents au sein de leur scolarité dans le secondaire comme dans le supérieur », insiste Chloé Tegny.

Un impératif pédagogique qui répond à une vraie demande des jeunes, ultra-connectés mais pas forcément armés. Seulement 47 % des actifs estiment maîtriser les compétences nécessaires face à la transformation numérique. Pour la transition écologique, le chiffre augmente légèrement à 51 %. Des chiffres qui révèlent un réel besoin d'accompagnement.

« L'intégration de l'IA change énormément de choses, la manière d'apprendre, notre quotidien », confirme Théo, 22 ans, étudiant en Master 2 International Business Development à IGENSIA, en alternance dans une entreprise de production de cigares. « Dans le monde professionnel, c'est pareil : dans mon secteur, tous les six mois, on doit revoir énormément de points », renchérit-il.

Cette réalité impose un changement de mentalité. Se former tout au long de sa vie n'est plus une option. « C'est une recherche continue », poursuit Théo. « À titre personnel, je fais beaucoup de veille : ça m'intéresse. Tous les jours, je lis des cas d'étude, les nouveautés du secteur. Tous les mois, parfois toutes les semaines, il y a quelque chose de nouveau ».

« Sur le terrain sociétal, les apprenants sont prêts et tout l'enjeu c'est que l'offre et l'accompagnement puissent suivre », résume Nizarr Bourchada. Les données le confirment : dans la pratique, les actifs déclarent consacrer 1,7 heure par semaine à l'apprentissage, contre 5,4 heures pour les étudiants. 

© IGENSIA Éducation x IFOP

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