Dans un monde où les entreprises valorisent l’agilité, la capacité à collaborer entre univers différents et à innover durablement, les écoles de commerce repensent la formation de leurs étudiants. La créativité est devenue une compétence centrale. À l’ICN Business School, elle n’est pas une option : c’est une manière d’apprendre. Avec sa pédagogie Art, Technology & Management (ATM), l’école illustre une vision du management plus humaine, plus ouverte et plus hybride.
Former des managers capables de parler plusieurs langages
Durabilité, intelligence artificielle, quête de sens : les défis que doivent affronter les organisations n’ont jamais été aussi nombreux ni aussi imbriqués les uns aux autres. Les entreprises n’attendent plus de leurs talents qu’ils appliquent des modèles figés. Elles veulent des esprits capables de comprendre un monde complexe et d’y inventer des solutions nouvelles.
C’est ce que défend Florence Legros, directrice générale d’ICN Business School : « Concrètement, les entreprises disent que nos étudiants sont plastiques », confie-t-elle. La philosophie de l’école s’incarne dans la pédagogie ATM (Art, Technology & Management) qui mêle management, créativité et sciences technologiques. Inspirée de l’alliance Artem née à Nancy en 1999, elle entend « briser les silos disciplinaires » et invite les étudiants à penser « hors du cadre ».
Née à Nancy, berceau de l’Art nouveau, l’alliance Artem réunit ICN Business School, Mines Nancy et l’École nationale d’art et de design de Nancy. Inspirée du dialogue entre arts, sciences et industrie, elle promeut la créativité et l’innovation responsable à travers la pédagogie ATM (Art, Technology & Management), au cœur de l’identité d’ICN.
« Je me définirais très certainement comme hybride, avec une bonne adaptabilité » confie Johanna, diplômée du MSc Brand and Marketing Management d’ICN Business School. C’est justement la pédagogie affirmée de l’école qui l’a attirée. « J’avais fait une prépa ECS. J’avais donc un profil très scientifique et axé sur les maths. Je voulais faire du business, mais pas seulement. Aujourd’hui, dans mon travail, je suis préparée à parler à tout type de personnes, issus de secteurs différents. »
Elle n’existe plus ! La prépa ECS (économique et commerciale option scientifique) a fusionné avec la prépa ECE (économique et commerciale option économique) pour donner la prépa ECG (économique et commerciale générale) à la rentrée 2021.
Au-delà de leur expertise, les étudiants apprennent aussi à innover, à croiser les disciplines et les visions, et à improviser. Au sein des organisations, les profils sont amenés à être capables de parler plusieurs langages : celui du business, de la tech, de la data, du design, de la culture. Le manager de demain est un spécialiste, mais aussi sûrement un chef d’orchestre.
Une pédagogie qui cultive l’expérience et la réflexion
Christine Kratz, directrice déléguée aux programmes et à l’engagement étudiant, résume la pédagogie ATM par quatre grandes compétences que l’école s’attache à faire émerger chez ses étudiants : la capacité d’analyse, le travail d'équipe, le leadership et l’ouverture d’esprit.
Concrètement, en plus de leurs cours de management, les étudiants suivent des modules ATM. Cette pédagogie se traduit par des ateliers interdisciplinaires, des hackathons créatifs, des sessions de design thinking et même des séances de théâtre forum et des cours autour de la méthode LEGO® SERIOUS PLAY® — aussi utilisée lors des oraux d’admission des CPGE.
Utilisée à ICN notamment dans les cours de contrôle de gestion, elle amène les étudiants à rejouer des situations réelles de prise de décision inspirées d’entretiens avec des professionnels. Ensuite, ils invitent leurs camarades à intervenir pour proposer d’autres issues. Le tout se conclut par une retranscription en bande dessinée. Une approche originale qui développe à la fois l’esprit critique, la créativité et la collaboration des futurs managers.
« Dans nos cours de marketing, on passe vraiment de bons moments : on peut s’exprimer de plein de manières différentes, avec des affiches, des crayons, des moodboards, etc. » témoigne Margaux, étudiante du MSc Brand and Marketing Management. « C’est multidisciplinaire, à la fois dans les centres d’intérêt et dans les supports utilisés. On a différentes approches d’un même problème », observe à son tour son camarade Thibault.
« On avait des cours où l'on a travaillé avec des écoles d’ingénieurs, mais aussi avec des écoles d’art. On avait des projets ensemble », se souvient Johanna, une ancienne étudiante. Simon, lui, suit le MSc Finance and Risk Management. « Il y a une réelle diversité dans le cursus. Un jour, on est en cours pendant 6 heures à étudier les bilans comptables. Le lendemain, on est dans la ville à filmer des plans pour notre documentaire sur le recyclage de pièces électroniques », explique-t-il.
Donner un sens au monde de demain : vers un nouveau manifeste du design
Résultat : « L’école nous garde éveillés et nous pousse à adopter une vision très vaste. Quelle que soit la filière suivie, on est challengé sur d’autres disciplines », se réjouit Simon. Des projets comme l’atelier avec la SNCF — où les étudiants ont imaginé une ambiance sonore pour améliorer l’expérience voyageur — ou la création d’un parfum ICN avec Mina Gautier, sont d’autres exemples phares de cette pédagogie fondée sur le dialogue, la polycompétence et la transdisciplinarité.
ICN n’est pas la seule à parier sur la créativité et l’hybridation des compétences pour former les managers de demain. Par exemple, KEDGE Business School développe une pédagogie par le design thinking et la prospective. Aujourd’hui, de plus en plus d’écoles vont au-delà des cours traditionnels : expérimentation, pratique et prise en compte des enjeux sociaux, environnementaux et numériques font partie du programme.
Le crédo ? Dans un monde globalisé et en transformation, les talents polymorphes du futur allient polycompétence, transdisciplinarité, créativité et soft skills pour collaborer avec des équipes multiculturelles et hybrides, et se réinventer face aux crises, à la digitalisation, à l’IA et à la transition écologique.






