En décembre 2024, le cyclone Chido a frappé Mayotte, l’archipel français situé dans l’océan Indien. Un phénomène météorologique qui a entraîné des conséquences catastrophiques pour les locaux. Ces derniers se sont retrouvés sans eau, sans électricité, sans nourriture et sans internet.
Au-delà du drame humain et sanitaire, le cyclone Chido a également touché le parc scolaire dans son intégralité. Sur les 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées que compte l’archipel, près de 40% ont été déclarés totalement inutilisables. Une partie a aussi été mobilisée pour accueillir ceux qui ont été les plus durement impactés. Ainsi, les pouvoirs publics ont décidé de réagir pour adapter les modalités d’évaluation des lycéens en classe de terminale.
Bac, brevet, CAP : les épreuves du secondaire annulées
Face à l’impossibilité d’accueillir les 117 000 élèves, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur a pris une mesure inédite : annuler toutes les épreuves du bac, du brevet, des CAP et des BTS.
Concrètement, dans ces formations, le contrôle continu comptera pour 100% de la note. En ce qui concerne les épreuves d’EPS (éducation physique et sportive), le ministère précise que cela dépend de la situation :
- Si l’étudiant a pu réaliser 2 épreuves, sa note sera basée sur la moyenne obtenue lors de ces 2 contrôles continus
- Si une seule épreuve a pu être réalisée, alors le candidat aura une note composée de celle obtenue à ce contrôle continu ainsi que de sa moyenne annuelle
- Si aucune épreuve n’a pu être passée, alors le candidat sera dispensé d’EPS et son coefficient sera neutralisé
Du côté du bac, la situation est un peu plus complexe. Si les épreuves écrites sont annulées au profit du contrôle continu, les examens oraux, eux, sont maintenus. Pour le français, le ministère précise que le nombre de textes présentés par le candidat sera réduit. En ce qui concerne le Grand oral, on évoque une organisation « souple et adaptée », sans préciser davantage ce qui attend les lycéens.
Le bac pro se voit également amputé des épreuves écrites, mais non des oraux. L’examen de PSE (prévention-santé-environnement) et la soutenance de projet sont maintenus. La durée de la période de formation en milieu professionnel (ou stage) est également réduite sur les trois années de la scolarité, passant de 22 à 10 semaines. Enfin, les établissements pourront accorder une dérogation de présence pour ceux qui optent pour le parcours différencié, qui permet de travailler son orientation post-bac.
Parcoursup également impacté
L’année de terminale est cruciale pour les épreuves du bac, mais aussi pour tout ce qui touche à l’orientation dans le supérieur. Face à l’incapacité pour certains de se renseigner sur les formations disponibles, voire l’impossibilité de se connecter à la plateforme, le ministère entend prolonger la procédure.
Les lycéens mahorais ont donc jusqu’au 26 mars, 23h59, pour formuler leurs vœux. Les autres territoires français, eux, devront finaliser cette étape cruciale avant le 13 mars 2025. Pour l’heure, aucun élément ne laisse présager d’un rallongement des délais pour les autres phases, comme celle du dépôt des dossiers.